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Entretien avec le Coordonnateur au Bénin de la Konrad Adenauer Stiftung : « Je crois que pendant les deux jours, les débats menés permettent de dire que les attentes sont comblées. »


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Ph: DR-: le coordonnateur pays, de la Konrad Adenuauer Stiftung, M. Mounirou Tchacondoh

L’atelier sur « l’accès et sécurisation d’accès des femmes au foncier rural » organisé par la Fondation Konrad Adenauer Stiftung a pris fin le 19 décembre 2019 à l’hôtel Djegba, dans la commune de Ouidah sur une note de satisfaction des organisateurs et des participants. Au terme de cette rencontre de deux jours, le Coordonnateur de la Fondation Konrad Adenauer Mounirou Tchacondoh, nous livre ses impressions à travers cette interview.

L-intégration.com : M. le Coordonnateur, qu’est-ce qui a motivé l’organisation d’un atelier sur l’accès et la sécurisation de l’accès des femmes au foncier rural par la Konrad Adenauer Stiftung ?

Les lois sont initiées d’

abord par les partis politiques en fonction de la vision qu’ils ont de la société. Et dans le domaine économique il y a un aspect aussi qui, à mon avis n’est pas touché fondamentalement. C’est le secteur de l’accès de la femme à la terre. Cela a des implications économiques et comme nous le savons, les femmes jouent un grand rôle dans ce domaine. Quand on veut parler de la problématique de l’autonomisation de la femme il faut rechercher des moyens pour pouvoir répondre à ces besoins. L’un de ses besoins est la terre. Il faut permettre à la femme d’accéder à la terre et à la terre sécurisée en ce sens que la terre sécurisée a beaucoup de valeur. Elle permet à la femme de se lancer dans ses activités avec beaucoup d’assurance, beaucoup d’indépendance pour pouvoir tirer le meilleur profit de cet outil de travail en milieu rural.

Vous avez suivi avec attention les différentes communications, vous avez écouté les impressions et les propositions de solutions des participants à l’atelier. Qu’est-ce qui constitue pour vous un acquis à cet atelier ? Qu’est-ce qu’il vous a apporté de plus ?

C’est déjà un acquis que de rassembler des acteurs de la vie politique. Je voudrais me réjouir ici que tous les partis invités ont répondu favorablement  notre invitation. Ils sont une dizaine au total. Il y a des participants qui sont membres des bureaux politiques. C’est  déjà une satisfaction en terme d’organisation de pouvoir atteindre  ce sommité-là.

Deuxièmement, en voyant la thématique telle qu’elle a été conçue répondait effectivement aux attentes des participantes. Nous avons vu à travers leur engagement, les débats qu’ils ont menés. Cela voudra dire que nous ne nous sommes pas trompés de sujet et que c’était véritablement un problème qui n’était pas certainement mieux vu par ces acteurs-là. Nous espérons qu’à la suite de ces débats menés à l’atelier, des rapports seront faits par les participants à leur collègue dans leur formation politique. Je crois que des réflexions pourraient être prises pour qu’à l’avenir des mesures soient prises pour soulager les femmes en milieu rural.

Peut-on dire que l’objectif de l’atelier est atteint ?

Les objectifs sont atteints puisque l’objectif principal au regard de mon intervention dès le début de l’atelier, était de créer un cadre de dialogue politique, de discussion, de propositions, de solutions et je crois que pendant les deux jours, les débats menés permettent de dire que les attentes sont comblées. On a appris à cet atelier. Mais également, proposé des solutions les participants ont compris et j’espère que la restitution sera faite à leur mandant pour que des réflexions soient menées sur la problématique et de voir comment on pourrait solutionner cela.

Je me réjouis aussi de voir qu’au niveau de la sous-région, le Bénin a fait un grand pas en mettant en place une loi de référence parce que quand nous parcourons les autres pays de la sous-région le Bénin a quand même le mérite  d’avoir une loi qui est en train de se mettre en place avec les organes de gestion. Pendant trois ans d’activités menées sur le terrain, nous avons pu constater qu’il y a des avancées au niveau du cadre juridique, au niveau de la mise en place d’infrastructures, de gestion et d’exploitation du foncier. Ce qui facilite de plus en plus l’accès de la femme à la terre.

Y-a-t-il des défis à relever ?

Les défis consistent à travailler encore pour les femmes qui ont acquis nouvellement des terres, les amener à comprendre comment elles pourront les sécuriser pour pouvoir l’exploiter convenablement. Sinon, je crois qu’il y a un début de changement au niveau des femmes elles-mêmes qui comprennent le sujet et se battent parce que ce n’était pas gagné d’avance. Même les femmes qui sont en politique évitent d’aborder cette problématique.

En milieu rural nous avons rencontré des femmes qui désormais ont pris conscience, discutent et abordent ces questions. Nous avons aussi fait des témoignages avec des coutumiers, des leaders religieux. Nous avons travaillé avec eux. Ils sont dans un état d’esprit favorable et c’est ce qui nous encourage aussi à travailler avec eux pour que le changement souhaité ait un grand impact sur les femmes.

Propos recueillis par Eléonore EZIN

 

 


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