2 500 milliards $. Tel est le montant que risquent de perdre, en moyenne, les actifs financiers mondiaux, si aucune mesure supplémentaire n’est prise en faveur de la réduction du réchauffement climatique (scénario « business as usual « ). La réalisation de ce scénario entraînera, en effet, d’ici 2100, un réchauffement climatique de 2,5°C, par rapport à l’ère préindustrielle, qui infligerait ces pertes au marché financier mondial.
Cette information a été révélée par une étude réalisée par le Grantham Institute on Climate Change and the Environment et le cabinet de conseil Vivid Economics. Les pertes entrevues représentent 1,8% de la valeur actuelle des actifs financiers mondiaux qui s’élèvent à environ 138 889 milliards $ et 50% de la capitalisation totale des sociétés intervenant dans les ressources fossiles.
L’étude a également révélé qu’un réchauffement à 2°C permettrait de réduire les pertes de 800 milliards $, les ramenant ainsi à une moyenne de 1 700 milliards $.
En outre, dans le scénario « business as usual », le risque a 5% de chances de s’étendre à 4,8% de la valeur totale des actifs (soit environ 6 667 milliards $) et 1% de chances d’atteindre 16,9% de cette valeur (23 472 milliards $).
Dans le cas d’un réchauffement à 2°C, il y a 5% de chances que ce risque s’élève à 2,9% de la valeur totale des actifs financiers (environ 4 028 milliards $) et 1% de chances qu’il atteigne 9,2 % de la valeur des actifs (environ 12 778 milliards $).
« Limiter le réchauffement à 2°C est financièrement rentable pour les investisseurs neutres vis-à-vis du risque et encore plus rentable pour les investisseurs prudents.», ont alors conclu les auteurs de ce rapport (Ecofin)