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Bourse régionale des Valeurs mobilières (BRVM) de l’UEMOA : La meilleure performance indicielle des places boursières africaines en 2015


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L’indice boursier BRVM Composite, qui regroupe l’ensemble des entreprises cotées sur la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières de l’UEMOA basée à Abidjan, a réalisé la meilleure performance des indices boursiers africains au cours de l’année 2015. Selon des indications fournies par ses responsables, elle affichait au 31 décembre 2015, une progression de 17,7% en monnaie locale (FCFA ou XAF), et une amélioration en dollars US de 2,7%. Cependant, elle a perdu 370 millions de dollars US de capitalisation sur la première semaine de 2016.

Ph/DR-: La BRVM est le seul marché financier régional d’Afrique de l'ouest francophone.

Ph/DR-: La BRVM est le seul marché financier régional d’Afrique de l’ouest francophone.

Cette performance était déjà pressentie au terme du mois de novembre 2015, lorsqu’il a été mis en évidence que, malgré un contexte difficile pour les marchés africains, notamment du fait des prix de matières premières en baisse et de la hausse du dollar US, l’indice S&P Côte d’Ivoire BMI avait réalisé le meilleur rendement (+11,8%) des indices S&P africains, au terme de ces 11 premiers mois de 2015

Par ailleurs le marché financier régional d’Afrique de l’ouest francophone est aussi le seule à avoir terminé sur une plus-value positive aussi bien en dollars US (+3,0%) qu’en monnaie locale, avec une plus-value de 18,67%, qui a porté sa capitalisation boursière à 7500 milliards de FCFA (12,38 milliards $)  au 31 décembre 2015.

« Cette performance est liée à la consolidation de la croissance en Côte d’Ivoire et dans l’ensemble de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) ainsi qu’aux perspectives de développement de notre Union qui la rendent attractive pour les investisseurs », ont expliqué dans un communiqué, les dirigeants de la BRVM.

Certains analystes suggèrent cependant, qu’au-delà du dynamisme du marché, la résilience de la BRVM est aussi à mettre à l’actif de la parité fixe entre sa monnaie locale (FCFA) et la monnaie européenne (euro), ce qui lui a permis de mieux résister à l’envolée du dollar américain, au contraire des autres marchés africains.

Toutefois, même si les transactions sur le marché ont connu une certaine amélioration, elles restent encore fortement ancrées sur quelques titres (Sonatel, Ecobank Transnational Incorporated, Onatel et certains autres). De même, malgré sa progression constatée, la valeur globale des transactions  effectuées sur la BRVM en 2015, n’aura atteint que près de 282 milliards de FCFA (465 millions $) cumulé, soit une liquidité de  seulement 3,75%. Un aspect du marché qui mérite une réelle attention.

Une contre-performance ?

Malgré cette performance noté en fin décembre 2015, la Brvm  vient de perdre près de 222 milliards de FCFA (370 millions $) de capitalisation dans le segment actions, au cours de la première semaine de ses activités pour le compte de  l’année 2016 selon l’Agence Ecofin. Une perte de valeur qui s’est fait ressentir sur l’ensemble des indices sectoriels, qui ont tous terminé dans le rouge.

A l’analyse des autres indicateurs fournis par le bulletin officiel de la cote (BOC) hebdomadaire, il ressort que le marché s’est caractérisé par une surabondance des offres de titres, qui n’ont pas toujours trouvé preneur. Le ratio moyen de liquidité se retrouve ainsi en repli de 75% comparé à celui de la semaine précédente, à seulement 11,47 titres échangés pour 100 offerts.

Par ailleurs, les ordres d’achat, moins nombreux que ceux de vente, ont été les stars du marché durant cette semaine. Le taux de satisfaction de ces requêtes étaient de 758,2%, même si au final la liquidité du marché était trop faible, avec un volume de transaction hebdomadaire qui représenté seulement 0,08% de la capitalisation boursière globale.

Une hypothèse rationnelle pour expliquer cette dynamique du marché financier régionale en Afrique de l’ouest, serait que les investisseurs en ce début d’année souhaitent réorganiser leurs portefeuilles, en essayant en même temps de tirer avantage des plus-values engrangés globalement sur le marché en 2015, soit près de 17,5%.

On peut aussi noter que plusieurs investisseurs, comme à chaque début d’année, ont cherché à se positionner sur le titre Sonatel qui a concentré près de 74% des  transactions effectuées. Avec un rendement de 5,76% au terme de l’année 2015 et un Price Eaning Ratio (PER) de seulement 11,4, le groupe de télécommunication qui possède un des plus gros flottant de la bourse, a de quoi séduire les investisseurs

Son concurrent dans le secteur des services publics, l’Office National des Télécommunications (ONATEL) du Burkina-Faso a concédé près de 9,7% sur la période de référence. Ce repli pourrait être compris davantage comme une volonté des investisseurs de réaliser des prises des bénéfices, surtout lorsqu’on sait que l’action ONATEL a terminé  au 31 décembre 2015, sur une plus-value équivalent à 103,7% de sa valeur de janvier 2015. (Source : Ecofin)


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