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Décision judiciaire condamnant l’Etat et Bolloré Africa logistics : Les cheminots inquiets pour leur situation sociale.


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Inquiets pour leur situation sociale, les cheminots du Bénin plaident la cause de leur nouvel employeur, suite au verdict de la Cour d’appel de Cotonou condamnant l’Etat béninois et la société Bolloré Africa logistics, dans le dossier « Epine dorsale ». Ils l’ont exprimé, à travers une déclaration faite par l’Intersyndical des travailleurs Bénirail, hier, 8 décembre 2015, dans les ateliers de la société, ex-Ocbn, en présence des secrétaires généraux de la Csa-Bénin, de la Cgtb et de la Cosi-Bénin.

Sonagnon ADAM

Ph/DR-: Ces cheminots, après plus de vingt mois d’impayés ne sont pas encore au bout de leur peine avec leur nouvel employeur du Groupe Bolloré

Ph/DR-: Ces cheminots, après plus de vingt mois d’impayés ne sont pas encore au bout de leur peine avec leur nouvel employeur du Groupe Bolloré

Ils ont connu un passé obscure marqué par plus de vingt mois d’impayés aux conséquences désastreuses, jusqu’à ce que s’estompe leur peine depuis environ deux mois. Ce passé incertain, ils ne sont pas près à le revivre. C’est là le fondement du  cri du cœur des travailleurs de la Société Bénirail, ex-Ocbn. Réunis au sein de l’Intersyndical des travailleurs de  Bénirail, le Syncobéni, et le Syncni estiment que l’application l’arrêt N° 11/RC/2015 du 19 novembre 2015 risque d’avoir des « conséquences dramatiques sur les travailleurs cheminots et leurs familles ». Cette décision de la Cour d’appel de Cotonou condamne l’Etat béninois et « Bolloré Africa logistics » à cesser tous travaux sur le site de l’Ocbn, en attendant la résolution du litige avec la société « Pic net work » du groupe Pétrolin dirigé par Samuel Dossou. Mais les cheminots craignant un arrêt total des travaux de « Bolloré Africa logistics » demandent la réhabilitation de cet employeur.

Pour l’intersyndical, les nouveaux maîtres ont respecté les engagements pris depuis le démarrage de leur activités au Bénin et au Niger. Ainsi, les vingt mois et demi d’arriérés de salaires ont été apurés, tout le personnel de l’Office commune Bénin-Niger des chemins de fer (Ocbn) a été transféré à la nouvelle société « Bénirail ». En outre, les salaires sont régulièrement payés depuis deux mois faisant renaître l’espoir, indique la déclaration de l’Intersyndical. Par ailleurs, les cheminots estiment que leur droit de jouir d’une situation sociale apaisée comme tout autre citoyen béninois devait être pris en compte par la décision de justice.

Ni pour l’un, ni pour l’autre

Engagés aux côtés des cheminots dans leurs différentes crises, les secrétaires généraux de la Csa-Bénin, de la Cgtb et de la Cosi-Bénin ont essayé vaille que vaille de cadrer le débat. Pour eux, il n’est pas question de désavouer la décision de justice. « Nous ne sommes pour personne car le capitalisme n’a pas de couleur » a déclaré Dieudonné Lokossou de la Csa-Bénin. « Nous n’avons pas de parti pris, mais nous sommes pour la situation sociale » a soutenu son homologue Noël Chadaré de la Cosi-Bénin. Il a alors souhaité que le recours en cassation, s’il est formulé, soit traité avec diligence pour fixer chacun, pour le bonheur des travailleurs. Pour sa part, Pascal Todjinou a insisté et conseillé : « n’allez jamais contre la décision de la justice ».


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