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La FAO informe ce mardi 03 Novembre à Rome (Italie), à travers l’Agence APO, qu’un nouveau cycle de recensement agricole sera effectué au niveau national par les différents pays membres en 2016. Ce vaste processus de collecte de données permettra de recueillir des informations et des statistiques fiables sur l’agriculture nationale au niveau pays, voire mondiale.
Ph: DR- José Graziano da Silva, Directeur général de la FAO
Dans le cadre de son souci à ce processus, la FAO a diffusé ce mardi 03 Novembre à Rome en Italie, un ensemble de directives mises à jour pour aider les gouvernements à réaliser au mieux, leur recensement agricole. Ces directives sont adaptées aux différents besoins et capacités des pays. Il s’agit en fait de la version la plus récente des directives de la FAO publiées tous les dix ans.
La méthodologie à adopter…
Les recensements agricoles sont cruciaux pour les gouvernements afin de mettre en œuvre des politiques fondées sur des données fiables susceptibles de favoriser le développement agricole et rural. En d’autres termes, il s’agira d’assurer l’accès à la terre ; d’améliorer la sécurité alimentaire, de réduire les impacts environnementaux négatifs des activités agricoles.
En effet, ces données collectées sont également essentielles pour le secteur privé afin de prendre des décisions éclairées en ce qui concerne les investissements dans l’agroalimentaire. Les informations recueillies lors des recensements fournissent une image précise du secteur agricole et une base fiable pour le bon déroulement des enquêtes agricoles.
Les recensements comporteront un compte-rendu complet de la structure agricole ; notamment : le nombre et la taille des exploitations agricoles, l’utilisation des terres, les superficies cultivées, l’intensité des cultures, les installations d’irrigation, l’utilisation des intrants agricoles, le cheptel ainsi que les données démographiques sur les agriculteurs et les emplois créés par ces structures.
Les nouvelles lignes directrices en question ?
Basées sur les expériences et les leçons apprises par les pays au cours des décennies passées, les nouvelles directrices font partir des programmes coordonnés de recensement mondial sur l’agriculture, couverte par la FAO durant la période 2016 à 2025.
Pour la première fois, le nouveau programme de recensement offre des conseils sur la façon d’obtenir et d’y intégrer les données. Par exemple dans le domaine de la pêche, les activités de capture et d’aquaculture y sont intégrées. De même, des données sur le gaz à effet de serre et les émissions d’ammoniac provenant des activités agricoles.
«L’utilisation de ces lignes directives par les pays membres de la FAO, garantit que les résultats du recensement seront harmonisés et comparables au plan interne. Ils permettront au pays d’évaluer leurs performances par rapport à celles d’autres pays » indique M. Pietro Gennari, Statisticien en chef de la FAO.
« Ces lignes directives répondent aux exigences des pays développés et des pays en voie de développement. Elles offrent également une base de données pour le bon déroulement du programme de recensement et d’enquête intégrée grâce à l’utilisation des méthodes et d’outils innovants pour la collecte des données. En plus, elles permettent de prendre des décisions stratégiques en connaissance de cause » précise M. Gennari.
L’aide précieuse des technologies
Les nouvelles directives de la FAO préconisent une utilisation intensive des technologies de l’information et de la communication dans toutes les opérations de recensement. En particulier, il convient de noter que l’utilisation des dispositifs géo-référencement ; notamment : les Système de positionnement global (GPS) et les Système d’information géographique (SIG) ; les téléphones mobiles ; les tablettes et les ordinateurs portables offrent de nouvelles possibilités pour accélérer le processus de recensement et améliorer la qualité des données. Les images fournies par les satellites s’avèrent également utiles en ce sens où la situation des ménages est clairement définie et les parcelles exploitées sont bien délimitées.
Les applications des téléphones mobiles et d’autres outils de diffusion et de communication, pourraient contribuer également à assurer un accès plus large aux résultats de recensement et faciliteraient ainsi la prise de décision en connaissance de cause.
Un nouveau record de participation des pays
Le cycle de recensement agricole 2006-2015 (en dix ans) a été marqué par un nouveau record en ce qui concerne le nombre de pays ayant contribué à ce recensement ; soit 135 au total à ce jour. Selon M. Jay Castano, chef de l’Equipe de Recensement agricole de la FAO, l’institution a offert son assistance technique à plusieurs pays ; en particulier, ceux dont la capacité statistique est limitée. «La FAO continuera à soutenir les Etats membres dans l’organisation du recensement en ligne, grâce aux nouvelles directives » a-t-il rassuré.
