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Politique / Cote d’Ivoire: deux poids lourds de l’opposition se retirent de la course à la présidentielle


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L’ancien président de l’Assemblée nationale Mamadou Koulibaly (photo) et l’ancien ministre des Affaires étrangères Amara Essy, deux parmi les ténors de l’opposition au régime du président ivoirien Alassane Ouattara,  viennent de se retirer de la course à la présidentielle du 25 octobre.

Ph/DR-: Mamadou Koulibaly, ancien président de l'Assemblée nationale

Ph/DR-: Mamadou Koulibaly, ancien président de l’Assemblée nationale

M. Koulibaly a annoncé son retrait dans un tweet publié dans la soirée du vendredi 9  octobre. «Je ne participerai pas à ces élections truquées. L’Etat de droit pour les pays riches et un règne d’autocrate pour les pauvres Ivoiriens? No», a-t-il écrit sur son compte twitter. «Je vois que l’élection ivoirienne est délibérément sabotée par ceux qui ont le devoir l’organiser démocratiquement: CEI (Commission électorale indépendante) et gouvernement», a-t-il ajouté.

Lors d’un meeting de  Coalition nationale pour le changement (CNC) tenue le 7 octobre, M. Koulibaly avait déjà laissé entendre qu’il allait jeter l’éponge. «Il y a des candidats à l’élection présidentielle qui ne sont pas prêts à aller à ces élections dans les conditions actuelles (…) Si dans les 48 heures, nous n’avons pas une discussion claire, nous aviserons», avait-il dit.

Le retrait de M. Koulibaly intervient quatre jours seulement après celui de l’ancien ministre des Affaires étrangères Amara Essy, lequel a affirmé ne pas vouloir «se rendre complice d’une mascarade électorale».

Face à une opposition émiettée, Alassane Ouattara est, selon les observateurs, le grand favori du prochain scrutin. Ancien haut responsable du Fonds monétaire international (FMI), l’actuel président ivoirien peut notamment se vanter d’une vraie réussite économique depuis son accession au pouvoir. Sous sa houlette, la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, a retrouvé une forte croissance, d’environ 9% annuels entre 2012 et 2014, soutenue par des investissements publics colossaux. Selon un sondage publié en juin par l’International Republican Institute, un organisme américain, 77% des personnes interrogées se disaient satisfaites du premier mandat de l’actuel président et deux tiers d’entre eux jugeaient que le pays était sur la bonne voie.

L’opposition dénonce, cependant, une mauvaise répartition de la croissance dans un pays où près de 50% de la population vit encore au dessous du seuil de la pauvreté. Les détracteurs de M. Ouattara mettent aussi en avant son bilan «très mitigé» en matière de justice transitionnelle et de réconciliation nationale.

L’élection de 2015 est un rendez-vous crucial pour la Côte d’Ivoire, après une décennie de crise politico-militaire qui s’est soldée par cinq mois de violences postélectorales meurtrières de 2010 et 2011. Cette crise postélectorale avait été provoquée par le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à la dernière présidentielle face à Alassane Ouattara. (Ecofin)


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