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Burkina Faso : les médias contestent les amendes liées à la dépénalisation des délits de presse


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Au Burkina Faso, il n’y a presque pas d’entreprise de presse qui puisse survivre après avoir payé une amende de 10 à 15 millions de FCfa pour un délit de presse. Ce sera la mort assurée. La sonnette d’alarme est tirée par plusieurs organisations professionnelles des médias parmi lesquelles l’Association des journalistes du Burkina Faso (Ajb). Elles ont publié un communiqué conjoint pour réagir au projet du gouvernement qui abroge l’emprisonnement des journalistes pour délit de presse, mais alourdit les amendes y relatives.

Ph:DR-: Les amendes liées à la dépénalisation des délits de presse, ce sera la mort assurée.

Ph:DR-: Les amendes liées à la dépénalisation des délits de presse, ce sera la mort assurée.

Au terme des consultations, le gouvernement a arrêté les montants allant de 10 à 15 millions FCfa pour la diffamation, malgré le refus qu’avaient formulé les organisations professionnelles. « Cette lourde peine apparait à tout point de vue, aussi insupportable qu’intenable pour les entreprises de presse au pouvoir économique très faible », écrivent-elles.

La presse plaide pour le maintien des amendes inscrites dans le Code de l’information adopté en 1993. Le montant le plus important mentionné dans ce texte est de 2 millions FCfa. Sur ce point au moins, le vieux code correspond encore à la réalité économique des entreprises de presse au Burkina Faso, expliquent les organisations de la presse.

D’ailleurs, c’est eu égard à la difficile condition économique des médias que le gouvernement a pris des mesures pour les soutenir. Il s’agit notamment de la défiscalisation du matériel pour 2015, la création d’un fonds public pour la presse, les allègements fiscaux pour l’imposition des entreprises de presse ainsi qu’une subvention publique. (AE)


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