Projet Boucle ferroviaire en Afrique de l’Ouest : Un accord de concession vient d’être signé entre le Bénin, le Niger et le Groupe Bolloré

Une délégation béninoise composée du premier ministre béninois, le ministre des Travaux publics, a rencontré à la frontière Iloua du Nigéria (au Nord au Bénin) le Gouverneur stratégique du Groupe Bolloré ce jeudi 13 Août a été sanctionné par un accord de concession sur la réalisation du projet Boucle ferroviaire. La signature est intervenue entre le Directeur général du Chemin de fer du Groupe Bolloré, Thierry Ballard et les premiers ministres nigérien et béninois, Brigi Rafini et Lionel Zinsou.

En effet, cette délégation a été en position de signer l’accord de concession ferroviaire dit de la boucle ferroviaire qui unit la République du Niger, la République du Bénin à un opérateur technique et économique, qui exploite déjà la voie ferrée d’Abidjan jusqu’à Bobo-Dioulasso et Ouagadougou et qui est le Groupe Bolloré. Il faut noter également que des places sont prévues dans cet accord pour le secteur privé du Bénin et du Niger.

« C’est un événement important pour les infrastructures au Bénin et au Niger. Ceci a été voulu par les présidents Boni Yayi et Issouffou Mahamadou comme une priorité en matière d’infrastructure. Jamais, il n’a été fait un investissement aussi important, dans aucun de nos pays d’Afrique de l’Ouest. Au Niger et au Bénin, on n’avait jamais pu mobiliser, sans que cela coûte un franc de dette, puisque cet investissement privé mobilisé autant » a déclaré Lionel Zinsou.

1milliard 200 millions d’euros, soit 750 milliards de Fcfa qui en cinq ans vont permettre de réhabiliter les voies de Cotonou jusqu’à la frontière de Sèmè ; de Cotonou jusqu’à Parakou où il faut moderniser, refaire de grands ouvrages, rouvrir les gares ferroviaires et faire renaître une vraie activité de passagers et de marchandises. Au-delà, les travaux de construction de terrassement et de la ligne qui va desservir et valoriser la production du Nord, (de Parakou à Niamey) doivent dès lors, commencer au plutôt après cette signature.

Pendant ce temps, les rails sont en train de descendre de Niamey vers Dosso et seront prêts d’ici octobre prochain. La jonction sera probablement prête d’ici deux ans entre les rails qui viennent du Niger vers le Bénin et du Bénin qui montent vers le Niger. Ceci permettra aux deux pays d’être rattachés à une boucle Niamey-Ouagadougou-Bobo-Dioulasso-Bouaké-Abidjan.  Ainsi pour la première fois, on aura réalisé une infrastructure qui joint cinq (05) pays frères puisque très vite, le Togo se joindra au quatre (04) pays qui sont fondateurs.

Déjà existent 1600km et des solutions compatibles sont en train d’être prises avec la compagnie ivoirienne de transport ferroviaire, compatible avec les voies existantes  entre Cotonou et Parakou. « Il s’agit des techniques pragmatiques. On aura près de 2500 km qui feront cette boucle ferroviaire. C’est un projet d’une dimension tout à fait exceptionnelle qui a demandé des années de travail ; mais qui était attendu par le Niger depuis 1936. Ce projet comprend plusieurs dimensions : technique, économique et sociale.  Depuis que nous avons déposé notre signature sur cet acte, les cheminots sont à nouveau actifs » a-t-il expliqué le premier ministre béninois.

Désormais l’Organisation des Chemins de Fer Bénin-Niger (OCBN) laissera la place à une Société dite Bénin-Rail. Bientôt des panneaux OCBN, Bénin-Rail recrute verront jour. Les cheminots sont les meilleurs du monde en matière de la construction des rails. Il faut noter que de cette délégation, faisait partie également les syndicats des cheminots que leurs intérêts soient pris en compte.

La rédaction