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Politique / Rwanda: l’Europe appelle au respect du principe d’alternance démocratique


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La Belgique, l’Union européenne (UE) et le Royaume-Uni ont souligné l’importance du principe de l’alternance démocratique suite au vote du Parlement rwandais en faveur d’une réforme de la Constitution ouvrant la voie à un troisième mandat pour le président Paul Kagame.

Ph: DR - La Constitution rwandaise limite à deux le nombre de mandats présidentiels et interdit donc en l’état à Paul Kagame, élu en 2003 et en 2010, de se présenter une troisième fois

Ph: DR – La Constitution rwandaise limite à deux le nombre de mandats présidentiels et interdit donc en l’état à Paul Kagame, élu en 2003 et en 2010, de se présenter une troisième fois

Un éventuel référendum constitutionnel «doit pouvoir se dérouler dans le cadre d’un débat libre et ouvert », a affirmé Bruxelles, indiquant cependant que «tous les Rwandais devraient être libres d’exprimer leurs points de vue». Le  porte-parole adjoint du ministère belge des Affaires étrangères a déclaré, quant à lui, qu’«un changement de constitution ne peut pas être fait uniquement pour des intérêts personnels».

Une porte-parole du ministère des Affaires étrangères britannique a, elle aussi, estimé que «le Rwanda doit désormais approfondir la gouvernance démocratique, à travers l’ouverture de l’espace politique, une plus grande liberté d’expression et le futur transfert pacifique du pouvoir afin d’inscrire dans la durée les progrès réalisés depuis le génocide de 1994 ».

Comme pour parer les critiques d’ingérence étrangère, l’officielle britannique – comme l’Union européenne-, se réclame des principes décidés par les Africains eux-mêmes : « La Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, que le Rwanda a ratifiée, l’engage à veiller à ce qu’il ne porte pas atteinte au droit de peuple à changer démocratiquement de gouvernements», explique le Foreign Office.

La Constitution rwandaise limite à deux le nombre de mandats présidentiels et interdit donc en l’état à Paul Kagame, élu en 2003 et en 2010, de se présenter une troisième fois. Mais le  Parlement avait  donné, le 14 juillet, son feu vert au maintien au pouvoir du président Paul Kagame au-delà de 2017, en soutenant une pétition de quelque 4 millions de  citoyens qui auraient réclamé la suppression de la limitation des mandats présidentiels prévue dans la Constitution.

Le débat autour d’une réforme constitutionnelle a été présenté comme émanant « d’une pure initiative populaire ». En quelques semaines, plus de 3,7 millions de Rwandais, sur un corps électoral de quelque 6 millions, auraient signé des pétitions demandant au Parlement de modifier l’article 101 de la Constitution limitant à deux le nombre de mandats présidentiels successifs. Mais les opposants et certains  observateurs évoquent manœuvre du pouvoir pour permettre à Paul Kagame de se cramponner à son fauteuil dans un pays régulièrement épinglé pour ses atteintes à la liberté d’expression.


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