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Burkina Faso: le FMI abaisse ses prévisions de croissance pour 2014 et 2015, à 5%


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Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, le 19 décembre, avoir revu à la baisse ses prévisions de croissance pour le Burkina Faso, en raison de la baisse des cours des principales matières premières produites par ce pays, où une insurrection populaire a balayé fin octobre le président Blaise Compaoré.

Ph:DR- Michel Kafando, le président de la Transition au Burkina Faso

Ph:DR- Michel Kafando, le président de la Transition au Burkina Faso

La croissance, qui devait se situer à entre «6 à 7%», s’établira à «environ 5% en 2014 et 2015», a déclaré Laure Redifer, directrice adjointe du FMI pour l’Afrique, au terme d’une mission d’une semaine du FMI dans ce pays. «Les événements politiques de fin octobre ont exacerbé la situation existante mais ne constituent pas un élément majeur dans la révision des projections de croissance», a souligné Mme Redifer lors d’une conférence de presse.

Selon le FMI, la baisse de croissance est due à la chute des cours internationaux du coton, dont le Burkina Faso est le premier producteur d’Afrique de l’Ouest, et de l’or, qui a supplanté en 2009 le coton comme premier produit d’exportation du pays. En 2013, l’or avait contribué pour 20% au budget de ce pays pauvre enclavé d’Afrique de l’Ouest.

L’épidémie du virus Ebola, qui ne touche pas le Burkina mais sévit dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, dont le Mali voisin, a également eu un «impact significatif» sur le recouvrement des recettes, conduisant à une baisse des dépenses publiques, qui ont à leur tour négativement affecté la croissance, a indiqué directrice adjointe du FMI pour l’Afrique, annonçant que les partenaires du Burkina Faso sont «désireux de soutenir le gouvernement de transition».

Le 4  décembre, le ministre burkinabè de l’Economie et des Finances Jean Gustave Sanon avait annoncé que la croissance se situera à 5,1% en 2014, contre 6,8% prévus auparavant.

Le Burkina Faso a connu en 2014 des manifestations massives organisées par l’opposition pour barrer la route à la volonté affichée par Blaise Compaoré de réviser la Constitution pour se maintenir au pouvoir après 27 ans de règne. M. Compaoré a finalement été chassé le 31 octobre par une insurrection populaire qui a duré moins de 48 heures.


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