Sénégal: Mohamed Dionne succède à Aminata Touré au poste de Premier ministre

Le président sénégalais, Macky Sall, a nommé, le 6 juillet, Mohamed Dionne au poste de Premier ministre, en remplacement d’Aminata Touré, limogée le 4 juillet, moins d’une semaine après les élections municipales et départementales marquée par sa défaite à Dakar.

Agé de 54 ans, M. Dionne  était depuis mars ministre conseiller à la présidence chargé du suivi de l’exécution du «Plan Sénégal émergent » (PSE).

Lors d’une conférence de donateurs organisée en février à Paris, le pilote ce plan de développement économique visant à faire du pays une économie émergente à l’horizon 2035 avait obtenu des engagements financiers internationaux de 5,6 milliards d’euros.

«Le chef de l’Etat m’a donné (…) une feuille de route qui peut se décliner en deux mots : au travail», a lancé cet ancien fonctionnaire à l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) à l’issue d’une audience avec le chef de l’État.

«Au travail pour que sa vision d’un Sénégal émergent dans la solidarité et l’Etat de droit soit une réalité, pour le développement d’un secteur aussi important que l’agriculture, pour que la paix règne dans ce pays, dans la sécurité et l’État de droit», a-t-il ajouté.

Mohamed Dionne est le troisième Premier ministre du régime de Macky Sall après Abdoul Mbaye, ex-banquier qui a été chef du gouvernement 17 mois, et Mme Aminata Touré, qui a occupé ce poste dix mois.

M. Dionne  s’est entouré d’une équipe comprenant 38 membres, dont sept femmes) : 30 ministres, trois ministres délégués et cinq secrétaires d’Etat, selon deux décrets de nomination publiés par la présidence.

Encadré

Aminata Touré, Premier ministre du Sénégal depuis septembre 2013, elle vient de remettre vendredi dernier sa démission au président Macky Sall. Désavouée par les élections municipales et départementales du 29 juin, la cheffe du parti présidentiel, l’Alliance pour la République, paie ainsi son échec électoral, particulièrement à Grand Yoff où elle affrontait elle-même Khalifa Sall. Selon les résultats encore officieux, son parti aurait perdu plusieurs grandes villes, dont Dakar, et vu plusieurs membres du gouvernement mordre la poussière.