Fruits : La production algérienne de cerise a le vent en poupe

D’après les prévisions de l’Institut technique de l’arboriculture fruitière et de vigne (ITAF), la production algérienne de cerise devrait s’élever à 70 000 quintaux cette année, contre 60 000 quintaux en 2013, et ceci en dépit des conditions météorologiques qui n’ont pas toujours été favorables à la culture.

Selon les acteurs du secteur, cette hausse est essentiellement le résultat de réformes engagées dans la filière depuis environ 5 ans. En effet, les efforts qui ont été axés sur l’amélioration des pratiques agricoles et la professionnalisation de la filière ont permis de relancer la production alors que, quelques années plus tôt, le cerisier semblait être voué à disparaître dans le pays.

Aujourd’hui la faiblesse de la main d’œuvre qualifiée en période de cueillette, le manque de coopératives et l’inadéquation du réseau de distribution constituent les défis que doit relever la filière. «Il faut savoir que pendant que la cerise inonde les rues d’Alger, dans certaines régions, elle n’est pas encore arrivée sur le marché car la distribution ne se fait pas comme il se doit. Une fois créées, les coopératives vont améliorer le conditionnement et la distribution de la cerise, et deviendront le moteur de l’investissement dans la filière en dégageant des moyens  financiers pour continuer de planter des cerisiers.» affirme Mahmoud Mendil, qui dirige l’ITAF.

Si, dans un entretien accordé au quotidien El Watan M. Mendil apprécie les résultats encourageants enregistrés par la filière, il estime aussi que la cerise algérienne doit encore parcourir un long chemin avant de pouvoir réaliser les ambitions que nourrissent pour elle les dirigeants algériens : «L’objectif est de fournir annuellement au moins un kilo par habitant, soit l’équivalent en production d’environ 400 000 quintaux» déclare-t-il. (Agence Ecofin)