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UNION SOLIDAIRE DE LA CEDEAO DERRIERE LE PEUPLE DE LA GUINEE-BISSAU


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 L’ensemble de la communauté ouest-africaine est uni et solidaire derrière le peuple de la Guinée-Bissau pour l’aider à franchir une nouvelle étape vers le développement économique du pays, a assuré mardi 13 mai 2014 à Bissau le Pr Amos Sawyer, ancien président du gouvernement intérimaire d’union nationale du Libéria.

Ph:Dr -Le Pr Amos Sawyer, ancien président du gouvernement intérimaire d’union nationale du Libéria.

Ph:Dr -Le Pr Amos Sawyer, ancien président du gouvernement intérimaire d’union nationale du Libéria.

S’exprimant dans la capitale bissau-guinéenne où il vient présider la mission d’observation électorale de la CEDEAO chargée de superviser le second tour desélections présidentielle et législatives prévu le dimanche 20 mai, le Pr Sawyer s’est référé au déroulement du premier tour de scrutin pour afficher son optimisme quant à la suite du processus.

«Nous avons assisté au premier tour, qui s’est déroulé de manière pacifique avec des résultats crédibles. Nous espérons que ce second tour qui s’annonce sera pacifique pour que le peuple bissau-guinéen puisse bénéficier d’un environnement favorable à la reconstruction du pays», a notamment déclaré à la presse l’ancien président libérien peu après sa descente d’avion.

Il a ensuite appelé les acteurs de la vie politique, les partis et les citoyens à continuer à œuvrer dans cette direction, à avoir ce sens des responsabilités pour conduire leur pays à ces importantes élections en vue de mettre en place un pouvoir élu conformément aux normes et ainsi offrir au pays l’occasion de se mettre résolument sur la voie du développement.

«L’autorité des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, le président de la Commission et l’ensemble des Etats membres de l’organisation sont solidairement unis derrière le peuple de la Guinée-Bissau pour qu’il franchisse cette étape, et nous sommes optimistes quant à l’atteinte de l’objectif visé», a indiqué Amos Sawyer, qui est secondé par M. Kabiné Komara, ancien Premier ministre de la Guinée.

En même temps que le Pr Sawyer, une partie des 120 membres de la mission d’observation de la CEDEAO ont commencé à affluer à Bissau en vertu du Protocole additionnel de l’organisation sous-régionale sur la démocratie et la bonne gouvernance, qui stipule que la Communauté assiste ses Etats membres dans l’organisation des élections.

La mission, qui vise à s’assurer du bon déroulement du processus électoral en vue d’un scrutin libre, transparent et crédible, comprend des hommes et femmes d’expertises différentes et variées en provenance de tous les Etats membres de la CEDEAO, à l’exception de la Guinée-Bissau.

Elle est constituée de membres de la Cour de Justice de la CEDEAO, du Conseil des sages de l’organisation ainsi que de parlementaires de la Communauté et des Etats. Elle comprend en outre des membres des commissions électorales nationales de la sous-région, du réseau des structures nationales de gestion des élections en Afrique de l’Ouest ainsi que des militants de la société civile.

Comme lors du premier tour, ils seront déployés dans les huit régions administratives de la Guinée-Bissau ainsi que dans la capitale, Bissau, avec pour but essentiel d’observer et de suivre toutes les opérations électorales et postélectorales et de se prononcer sur le déroulement du scrutin.

L’observation portera notamment sur la régularité, la transparence, l’équité et le bon déroulement du scrutin, à l’issue duquel la mission d’observation de la CEDEAO exprimera son opinion et formulera, en cas de besoin, des recommandations à l’endroit du gouvernement bissau-guinéen.

A l’issue du premier tour, tenu le dimanche 13 avril 2014, la mission de la CEDEAO avait estimé que celui-ci s’était déroulé conformément aux bonnes pratiques internationales et aux dispositions du protocole additionnel de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance.

Dans la déclaration préliminaire présentée le 14 avril, la CEDEAO avait relevé la forte affluence d’électeurs désireux d’accomplir leur devoir civique, le déroulement des opérations dans le calme, la disponibilité du matériel électoral, la présence effective des représentants des candidats aussi bien à la présidentielle qu’aux législatives.

Elle avait aussi apprécié le dépouillement et les processus de certification des bureaux de vote, qui ont été effectués de manière professionnelle, transparente et crédible, et sous la surveillance d’agents de partis et d’observateurs.

La mission a cependant noté des lacunes dans un certain nombre de bureaux de vote, portant notamment sur le non-affichage de listes électorales dans quelques centres de vote à travers le pays, la conduite désordonnée des électeurs et le manque de bulletins de vote dans d’autres.

«Ces lacunes mineures ne sont pas de nature à entacher la conduite exemplaire globale des élections du dimanche 13 avril 2014 si l’on tient compte du contexte très difficile dans lequel s’est déroulé le processus électoral», avait cependant estimé la CEDEAO.

Au final, José Mario Vaz du PAIGC (Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert) est arrivé en tête à l’issue du premier tour avec 40,89% des suffrages, suivi de Nuno Gomes Nabiam, catalogué candidat de l’armée, qui obtient 27,79%. Ils sont suivis par l’ancien fonctionnaire international Paulo Gomes (10,40%) et Abel Incada (6,97%), candidat du Parti de la rénovation sociale (PRS), la deuxième plus grande formation politique du pays après le PAIGC.

Pour ce qui est du premier tour des législatives, il a été largement favorable au PAIGC qui, en obtenant 55 sièges sur les 102 que compte l’Assemblée nationale, obtient déjà la majorité absolue, devant le PRS (41 députés), le reste étant à partager entre les autres formations en lice. (ECOWAS)


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