Industrie : Comme en Afrique, le DG d’Airtel dénonce le coût élevé des smartphones 4G en Inde

S’exprimant mardi dernier à Barcelone au cours du Mobile World Congress, Gopal Vittal, le DG du plus grand opérateur téléphonique en Inde, Bharti Airtel, a demandé aux fabricants de smartphones de baisser les coûts de leurs appareils jugés trop élevés. Pour lui, tant que ces terminaux, notamment ceux de la 4G, ne seront pas vendus en dessous de 100 dollars, il y aura toujours une barrière au déploiement de la LTE en Inde.

Ph/ DR – Tryphon Kin Kiey Mulumba, le ministre congolais en charge des Télécommunications

Gopal Vittal affirme que l’Inde compte 900 millions d’abonnés à la téléphonie mobile, mais seulement 130 millions ont accès à l’Internet mobile. Seuls 67 millions parmi ces derniers possèdent un smartphone.

A côté de ce problème s’ajoute celui des infrastructures pour le déploiement de la 4G. « Le spectre que nous avons et qui est fourni à tous les opérateurs est d’environ 40% de la moyenne mondiale. Ce qui rend la situation plus compliquée, c’est que huit des neufs opérateurs partagent ce spectre », regrette-t-il.

En Afrique, les populations, et même des gouvernements, se plaignent de la cherté des smartphones. Il y a un an environ à Genève lors du Forum 2013 du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI), le ministre congolais en charge des Télécommunications, Tryphon Kin Kiey Mulumba, avait demandé aux constructeurs « de penser aux populations congolaises qui n’ont pas assez d’argent pour se procurer les téléphones », car c’est son pays « qui produit le coltan, la matière première nécessaire à la fabrication de ces terminaux ».

« Vous savez que le coltan  (colombite-tantalite) est produit quasi-exclusivement au Congo dans le Kivu en guerre. Nous avons entre 60 et 80% des réserves mondiales. Si le Congo et le Kivu n’existaient pas, il n’y aurait peut-être pas de téléphones portables», expliquait alors le ministre à l’agence Ecofin.

D’autres personnes pensent qu’avant que les fabricants ne baissent les coûts, les Etats eux-mêmes devraient réduire les taxes fiscales et douanières parfois très élevées qui augmentent les prix de ces terminaux. (Agence Ecofin)