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LA CEDEAO RESTE TOUJOURS ENGAGEE AUX COTES DU MALI


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La CEDEAO reste toujours présente aux côtés du Mali, engagée dans diverses activités, pour poursuivre son assistance aux populations affectées par les crises multiformes que vient de connaître ce pays, a affirmé ce jeudi 13 février 2014 à Bamako la commissaire chargées Affaires sociales et du Genre de l’organisation.

Ph/ DR - Fatimata Dia Sow notre nouvelle Commissaire chargée des affaires sociales et du genre à la CEDEAO

Ph/ DR – Fatimata Dia Sow notre nouvelle Commissaire chargée des affaires sociales et du genre à la CEDEAO

Dr Fatimata Dia Sow, qui s’adressait aux participants à l’atelier de débriefing post-déploiement de l’Equipe d’intervention d’urgence de la CEDEAO (EIUC/EERT) au Mali, a souligné l’engagement de la Commission à collaborer avec le gouvernement malien et les partenaires internationaux en vue de voler au secours des personnes affectées.

Au cours de cet atelier de trois jours, qui a en fait démarré depuis la veille, mercredi 12 février, il s’agit d’effectuer un débriefing pour tirer les leçons du déploiement de l’EIUC/EERT au Mali qui visait à appuyer les efforts de réhabilitation de ses services essentiels et assurer une l’aide aux populations frappées par le récent conflit que le pays a traversé.

Ces spécialistes, une vingtaine d’hommes et de femmes en provenance du Bénin, du Burkina Faso, du Cap-Vert, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Niger, du Sénégal et du Togo, se trouvent dans le pays depuis novembre 2013 par le truchement de l’EIUC/EERT, un mécanisme essentiel de solidarité entre Etats membres de la CEDEAO.

Mise en place suite à une décision du Conseil des ministres de l’organisation adoptée en 2008, l’Equipe d’intervention d’urgence est aussi présentée comme un «réseau d’expertise mobilisable rapidement au service de pays frères durement touchés par une catastrophe naturelle ou une crise».

La mission déployée au Mali, la première du genre de la part de la Communauté, est composée de médecins, policiers, juristes, spécialistes des questions de réfugiés, sapeurs-pompiers ou encore ingénieurs, qui avaient auparavant reçu une formation intensive organisée par la Commission de la CEDEAO en collaboration avec les agences du système des Nations unies.

Pour la commissaire, «cette initiative de développer une capacité régionale apte à rendre des services humanitaires aux populations de l’espace CEDEAO se trouvant dans le besoin est pertinente, mais le plus important est que les membres de l’EIUC (…) sont à la disposition de leurs gouvernements au niveau national et constituent une ressource très importante pour leurs différents pays et communautés en situation de détresse».

En outre, non seulement la Commission de la CEDEAO œuvre à augmenter l’efficacité de l’équipe dans ses éventuels déploiements ultérieurs, mais aussi elle s’active à «améliorer sa stratégie humanitaire globale» dans le cadre de la mise en œuvre de la politique en la matière adoptée en 2012 par la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, a assuré Dr Fatimata Dia Sow.

Les membres de l’équipe avaient été déployés à Bamako, Gao, Mopti et Tombouctou ainsi qu’auprès du bureau local du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), l’une des structures impliquées dans l’opération en même temps que le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), le Programme alimentaire mondial (PAM), l’Unicef, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ainsi que la Croix-Rouge.

Au cours de la séance solennelle d’ouverture de l’atelier, le représentant d’OCHA, M. Lucien Simba, s’est réjoui de la réussite de cette première mission de l’équipe EIUC/EERT, qu’il a qualifiée de «noble mission», avant de réaffirmer le ferme engagement de son organisation à s’engager d’autres projets communs aux côtés de la CEDEAO en vue de réduire les risques des populations face aux catastrophes naturelles ou anthropiques.

La représentante résidente de l’UNHCR, Mme Antoinette Okimba Bousquet, a également salué ce déploiement qu’elle a jugé fructueux pour avoir permis à la CEDEAO et à l’organisme onusien d’unir leurs efforts d’assistance aux populations éprouvées. Elle a cependant émis le souhait que plus de temps soit consacré aux prochaines missions du genre, mais aussi que le lien juridique soit mieux défini entre le HCR, la CEDEAO et les experts déployés.

Quant au secrétaire général du ministère du Travail et des Affaires sociales et humanitaires du Mali, M. Amadou Rouamba, qui présidait la séance, il a rappelé que son pays a connu de mars 2012 à août 2013 une situation d’instabilité politico-militaire et sécuritaire ayant entraîné une fragilisation de ses institutions et un mouvement massif des populations des régions du Nord vers les pays frontaliers et l’intérieur du pays.

Après avoir loué l’accompagnement, l’appui et la solidarité internationale qui ont permis au Mali de «se relever pour faire face aujourd’hui aux nombreux défis de son développement», M. Rouamba s’est réjoui du «travail de qualité» fourni par les experts déployés par la CEDEAO, qui se sont véritablement intégrés aux équipes nationales au niveau local et ont participé de façon constante à l’exécution des différentes tâches requises.

Au cours de l’atelier de Bamako, il s’agira principalement, puisque c’est la première fois qu’une mission de ce genre a été déployée dans le cadre d’une situation réelle de conflit, de procéder à un débriefing des parties prenantes (CEDEAO, gouvernement du Mali, agences des Nations unies et autres organisations humanitaires) afin de permettre de tirer toutes les leçons d’une telle opération.

La rencontre permettra aussi, de façon spécifique, de déterminer les forces et faiblesses de l’exercice, de voir dans quelle mesure les objectifs fixés à chaque expert ont été atteints, d’examiner les questions administratives et opérationnelles relatives au contenu du document d’accompagnement de l’EIUC/EERT ainsi qu’aux procédures sur le terrain.

L’un des objectifs poursuivis étant d’améliorer le contenu du document d’accompagnement pour les interventions futures du même type, la rencontre servira aussi à améliorer les prestations et la participation des Etats membres, à déterminer les besoins de formation pour l’EIUC/EERT et à rendre encore plus fluide la collaboration sur le terrain entre les Etats membres et les partenaires.

Selon des données fournies par le HCR, le Mali est resté, malgré la crise humanitaire de 2012, une terre d’accueil pour 18 451 réfugiés et demandeurs d’asile, toutes nationalités confondues. Les événements ont occasionné un déplacement massif de personnes tant à l’intérieur du territoire que vers les pays voisins. Ainsi, 254 822 personnes au total ont été forcées de quitter leurs zones de résidence au Nord vers le sud du pays, tandis que 167 927 autres se sont réfugiés dans les Etats voisins comme l’Algérie, le Burkina Faso, la Mauritanie et le Niger.

A la faveur de l’intervention militaire africaine au sein de la Minusma et de l’opération française Serval, les déplacés internes ont commencé à retourner spontanément dans leurs régions et cercles d’origine, avec la même tendance observable chez certains réfugiés. Depuis avril 2013, il a été officiellement enregistré près de 18 000 réfugiés retournés en provenance des quatre pays d’asile déjà cités.

A noter que dans le secteur humanitaire, la Commission de la CEDEAO, à travers son Plan d’intervention humanitaire pour le Mali, a activement aidé ce pays, mais aussi le Burkina Faso et le Niger, par des dons en espèces de 4,5 millions de dollars pour l’achat de produits alimentaires et non alimentaires en faveur de la population affectée, ainsi que par l’acquisition de 410 tonnes de riz d’une valeur de 500.000 dollars pour alléger les souffrances des personnes touchées. (ECOWAS)

 


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