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Paix et sécurité en Afrique de l’Ouest : La CEDEAO doit répondre aux crises avec rapidité et efficacité


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Le vice-président de la Commission de la CEDEAO, le Dr Toga Gayewea McIntosh, a souligné la nécessité pour les mécanismes de paix et de sécurité de l’organisation de répondre avec rapidité et efficacité aux situations de crise dans la région, en tirant des leçons de la situation récemment traversée par le Mali ce 10 février 2014  à Accra (Ghana).

 

Ph: DR - Dr Toga Gayewea McIntosh, vice-président de la Commission de la CEDEAO

Ph: DR – Dr Toga Gayewea McIntosh, vice-président de la Commission de la CEDEAO

«Nous ne pouvons pas continuer à faire la même chose d’année en année, il devrait y avoir un point de référence», a déclaré le Dr McIntosh à l’ouverture de la réunion conjointe des ambassadeurs régionaux accrédités auprès de la CEDEAO et du Comité technique des experts chargés des Affaires politiques, tenue le lundi 10 février 2014 à Accra, au Ghana, afin de valider le rapport de «l’examen après-action» au Mali.

 

Tout en rappelant les réalisations et défis des interventions multiformes de la CEDEAO dans ce pays, le vice-président a déclaré : «Aujourd’hui, le Mali est encore une fois sur une voie démocratique et se lance dans la réconciliation, la reconstruction et le développement au plan national».

 

Il a donc exhorté son auditoire, qui doit examiner le rapport de synthèse de la réunion d’information interne tenue en novembre 2013 à Lagos et le rapport de la réunion des experts qui vient de s’achever et qui a présenté une analyse détaillée des défis, des réalisations et des leçons tirées des interventions du Mali.

 

La rencontre doit formuler des recommandations consolidées pour examen et adoption par le Conseil de médiation et de sécurité (CMS) de la CEDEAO et destinées à être soumises à la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement.

 

Dans son discours, la Commissaire chargée des Affaires politiques, de la Paix et de la Sécurité de la Commission de la CEDEAO, Mme Salamatu Hussaini Suleiman, a indiqué que les rapports soumis pour examen sont le résultat d’une «série d’analyses rétrospectives des circonstances ayant conduit à l’éclatement des crises multidimensionnelles au Mali, des actions ou inactions de la Communauté et de ses différents partenaires par rapport à leurs efforts collectifs visant à aider le Mali à surmonter les crises et des recommandations pertinentes émanant de celles-ci».

 

Elle a exhorté les participants à «se focaliser sur le contexte global et à se laisser guider par leur détermination à faire que la région soit dotée d’un système d’alerte précoce, d’une diplomatie préventive, de mécanismes de gestion des conflits et de consolidation de la paix qui soient prévisibles, efficaces et capables de répondre rapidement et de manière efficace aux menaces actuelles et futures contre la paix et la sécurité régionales».

 

Prenant la parole au nom de la ministre ghanéenne des Affaires étrangères et de l’Intégration, le directeur des Affaires politiques de ce département, M. Kodzo Alabo, a déclaré que «les développements survenus au Mali, bien que regrettables, servent d’exemples pour nous aider à remettre de l’ordre dans nos affaires et à éviter de suivre la même voie».

 

«Nous devons dire “plus jamais” à de telles crises qui causent des souffrances indescriptibles à nos peuples, notamment à nos femmes et à nos enfants, et entravent considérablement tout progrès accompli en matière de développement socio-économique», a-t-il ajouté.

 

M. Alabo a exprimé l’espoir qu’à la fin de l’examen, «nous serons mieux préparés en tant que communauté à détecter les moindres signes d’alerte précoce et à y répondre rapidement et efficacement et, mieux encore, à prévenir complètement les conflits armés».

 

Abondant dans le même sens, MM. Coulibaly Drissa de la Côte d’Ivoire, représentant le président du comité, et Mahamane Maïga, au nom du doyen des ambassadeurs de la CEDEAO, ont tour à tour noté qu’il ne saurait y avoir de développement économique et d’intégration régionale sans la paix et la sécurité.

 

Le directeur des Affaires politiques de la Commission de la CEDEAO, Dr Abdel-Fatau Musah, a ensuite donné le ton des discussions par une présentation sur le contexte de la crise malienne, les réalisations et les défis de l’intervention de la CEDEAO, effectuée en collaboration avec la communauté internationale, ainsi que sur les leçons et les recommandations qui en découlent. (ECOWAS)


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