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Education des filles / Forum mondial de Kinshasa, les 3 et 4 mars 2014 : priorité pour la démocratie et contre les mutilations sexuelles


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Education des filles: priorité pour la démocratie et contre les mutilations sexuelles

Yamina Benguigui, ministre française de la Francophonie, a annoncé lundi soir à Paris que le 2ème forum mondial des femmes francophones, organisé les 3 et 4 mars à Kinshasa (RDC), donnera la priorité « à la scolarisation des filles jusqu’à 16 ans» pour faire progresser la démocratie et lutter contre les mutilations sexuelles.

Yamina Benguigui, ministre française de la Francophonie, lundi soir à Paris.

Yamina Benguigui, ministre française de la Francophonie, lundi soir à Paris.

Yamina Benguigui proposera la création d’un « fonds mondial pour la scolarisation des filles » qui devrait être alimenté par des contributions de l’OIF, de l’UNESCO, l’UNICEF, et des partenaires publics et privés.Le projet sera l’un des contributions des femmes de l’espace francophone aux 15ème sommet de la francophonie de Dakar (fin novembre) qui sera consacré au thème « femmes et jeunes en Francophonie : vecteurs de paix, acteurs du développement » et sera le dernier présidé par le secrétaire général Abdou Diouf.

Le forum de Kinshasa rassemblera près d’un millier de femmes
Après le premier forum organisé à Paris le 20 mars 2013, le forum de Kinshasa rassemblera près d’un millier de femmes venus du monde entier, parmi lesquelles Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO, Najat Vallaud Belkacem, ministre française du droit des femmes et porte-parole du gouvernement, Fatou Bensouda, avocat de Gambie, devenue procureure de la Cour pénale internationale…

La question de la scolarisation des filles qui est « le premier des droits » sera au centre des réflexions axées sur «femmes et éducation », « femmes et pouvoirs », « femmes, paix et démocratie ».

La Tunisie en exemple
Yamina Benguigui a souligné que seule « l’action conjuguée de l’école et de la loi permet de faire avancer les droits des femmes » en citant l’exemple de la Tunisie qui est « le premier des pays arabes à avoir fixé dans sa constitution l’égalité homme-femme». « Sans la volonté d’un chef d’Etat (Bourguiba) qui, il y a 50 ans, a décidé de scolariser filles et garçons, il n’y aurait pas eu de révolution démocratique possible» a-t-elle poursuivi en rappelant que « le savoir, c’est le pouvoir ».De même, dénonçant « les torts séculaires » causés aux femmes par l’absence des filles à l’école, la représentante française à l’OIF a assuré qu’une fille scolarisée jusqu’à 16 ans ne perpétuera plus la chaîne des mutilations sexuelles, des excisions, des mariages forcés à 11 ans… autant de comportements qui perdurent encore dans 18 pays sur 77.

Aider et convaincre leurs parents
Citant les progrès réalisés au Ghana où 16% des adolescentes sont néanmoins encore excisées contre 60% des femmes de plus de 40 ans, Yamina Benguigui a expliqué que rien ne pouvait être fait sans la participation des femmes à tous les niveaux, tout en refutant toute tentation d’ingérence dans les pays concernés. Le fonds mondial qui sera créé visera, selon le projet examiné à Kinshasa, à sécuriser l’accès des filles à l’école, aider et convaincre leurs parents, former des enseignants, construire des écoles, des collèges, des centres de formation, fournir des équipements..

Guy Berniere (UPF)


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