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Hollande-Trierweiler : une rupture qui ne bouscule pas l’agenda américain du président, ni celui de l’ex-première dame pour l’Inde


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Les Américains ont accueilli avec un sourire amusé le dernier rebondissement dans les aventures sentimentales de François Hollande, mais pour la Maison Blanche cela ne change rien à la visite du 11 février prochain.

PH: DR- François Hollande et l'ex-première Dame Valérie T.

PH: DR- François Hollande et l’ex-première Dame Valérie T.

La rupture a été officialisée le 25 janvier 2014 par le président de la République lui-même. Valérie Trierweiler, 48 ans, qui vivait officiellement depuis 2007 avec François Hollande, avec qui elle est entrée à l’Elysée en 2012, n’est plus la Première dame de France. Après avoir quitté le palais, la journaliste de Paris Match a tenu à exprimer, sur Twitter, « toute (sa) gratitude » à « l’extraordinaire personnel de l’Elysée », faisant part également de son « émotion au moment du départ ».

Malgré cette épreuve, elle  s’est envolé hier pour Bombay à l’occasion d’un déplacement humanitaire pour soutenir l’ONG Action contre la faim (ACF). Retour sur le parcours d’une femme d’exception.

Jusqu’à l’annonce officielle de la rupture, les Américains se demandaient avec laquelle de ses deux compagnes François Hollande viendrait à Washington. Le président de la République, dont un journaliste d’ABC dit peu cérémonieusement qu’il a « le charisme d’une biscotte sans beurre », gravira probablement seul les marches de la Maison Blanche lors du diner d’Etat que Barack Obama donnera à l’occasion de sa visite le 11 février.

Pour le service du protocole, ça n’est pas un problème : « Le président Obama compte voir le président Hollande comme prévu », a déclaré laconiquement Caitlin Hayden, porte-parole du Conseil national de sécurité.

Questions incisives

Lorsque Nicolas Sarkozy avait été reçu par George Bush en 2007, lui aussi était venu seul puisqu’il était à l’époque divorcé. Sur ABC, on prévient François Hollande qu’il doit s’attendre de la part des médias américains à des questions plus incisives sur sa vie privée que celles qui lui ont été posées lors de sa conférence de presse à l’Elysée.

Aux Etats-Unis, en effet, on ne badine pas avec la vie privée des hommes politiques malgré les écarts de conduite de certains présidents restés très populaires. Pour le politologue Olivier Rouquan, « aux Etats-Unis, on est sur une culture différente qui vient peut-être pour certains d’une différence religieuse. On est donc là sur une culture plus protestante. Il y aurait d’abord la notion plus reconnue de couple présidentiel et il y aurait par rapport à cette notion de couple présidentiel, des exigences plus fortes. En même temps, il faut toujours se rappeler de la famille Kennedy et de ce qui s’est passé à l’époque, c’est-à-dire que c’était un couple fabriqué, fabriqué par les médias. »

« On a vu aussi, nous dit Olivier Rouquan, l’affaire Clinton qui finalement n’a pas abouti à une condamnation du président qui a pu achever son mandat tout à fait normalement. Y a-t-il vraiment une différence ? Est-ce que les sociétés ne sont pas en train d’évoluer sur ce plan comme sur d’autres en matière de mœurs de façon beaucoup plus tolérante que certains médias voudraient nous le faire croire ? »

Mais si les Américains peuvent « s’amuser » des frasques présidentielles françaises, dans un éditorial, le Washington Post salue d’un grand coup de chapeau le rôle militaire de la France en Afrique, encourageant Obama à la soutenir.

PH: DR - Valérie Trierweiler

PH: DR – Valérie Trierweiler

Les journaux britanniques ont suivi avec un mélange de délectation et de consternation l’affaire Hollande-Gayet depuis les révélations de Closer, pas question donc pour la presse du dimanche, avide de scandales, de passer sous silence l’épilogue de « The vaudeville » : « C’est fini » écrit en Une et en français l’Observer. « Le split » annonce en franglais le Sunday Times avec une photo du président et de la désormais ex-Première dame Valérie Trierweiler l’air mélancolique.

Le Sunday Telegraph utilise la même photo mais en ne gardant que la journaliste en gros plan, et titre lui « La première dame est renvoyée » ; et le Telegraph d’affirmer que les Français n’avaient pas été captivés par un « triangle amoureux au sommet de l’Etat depuis que Louis XIV avait délaissé Madame de Montespan pour Madame de Maintenon ».

Hypocrisie

Un commentaire ironique de la part d’une presse britannique frappée à la fois par l’hypocrisie d’un pays qui prétend ne pas s’intéresser à une affaire privée mais en suit le moindre développement, mais aussi par la trop grande déférence à son goût des journalistes français. Depuis Londres, on s’étonne du peu de questionnement sur l’atteinte à la réputation du président ou sur le coût pour les contribuables d’une Première dame en réalité depuis longtemps répudiée. (M6 & Rfi)


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