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Monnaie unique : le FMI invite les Etats d’Afrique de l’Est à « apprendre des erreurs de l’Europe »


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En visite au Kenya, Christine Lagarde, la directrice du Fonds Monétaire International (FMI) a invité les pays d’Afrique de l’Est à la prudence, dans leur démarche de mise en œuvre d’une monnaie unique.

Ph: Dr - Christine Lagarde  invite les pays d’Afrique de l’Est à la prudence, dans leur démarche de mise en œuvre d’une monnaie unique.

Ph: Dr – Christine Lagarde invite les pays d’Afrique de l’Est à la prudence, dans leur démarche de mise en œuvre d’une monnaie unique.

« La feuille de route récemment signée pour la mise en place de l’union monétaire de d’Afrique de l’Est est très ambitieuse. Ne vous précipitez pas, prenez toutes les mesures et apprenez des erreurs de l’Europe et d’autres unions monétaires », a déclaré lundi 6 janvier Mme Lagarde, lors d’un forum organisé par le Kenya Private Sector Alliance.

Selon un calendrier adopté par l’union monétaire de la CEA, le Kenya, la Tanzanie, l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi espèrent mettre en œuvre les étapes préliminaires de l’intégration en deux ans et jeter les bases fiscales pour l’exercice d’une monnaie commune dans 10 ans

Chaque Etat s’est engagé, dans le cadre de ce processus, à maintenir l’inflation en dessous de 8%, le déficit budgétaire à 3%, la dette publique brute de moins de 50 % des réserves de change et une couverture monétaire équivalente à 4,5 mois d’importation domestique, tous d’ici 2021. « L’union monétaire régionale ne pourra tenir que lorsque tous les États membres seront en mesure de respecter et d’observer de manière stricte, ces critères de convergence », a déclaré Christine Lagarde.

Même si le FMI accompagne le processus de création d’une monnaie unique en Afrique de l’Est, la Française est la deuxième personnalité de l’institution à émettre des réserves sur le projet. En 2012, Naoyuki Shinohara, le directeur général adjoint du FMI faisait remarquer que l’Afrique de l’Est basait son modèle de monnaie unique sur celui de l’Union européenne, ce qui, de son point de vue, était un peu risqué.

Il appuyait sa position avec deux arguments : le premier étant que l’UE a bénéficié dans la construction de sa monnaie d’une base d’épargne domestique importante, ce qui a permis à la communauté de soutenir des investissements sur le long terme. Le deuxième argument faisait mention des délais que ce sont fixé les Etats est-africains (25 ans), trop court selon M Shinohara comparé à l’UE qui a pris 40 ans pour des objectifs similaires. (Agence Ecofin)


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