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Assurances : Le CA des compagnies d’assurances de la zone Cémac estimé à 300 milliards de FCfa


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Selon les confidences de Protais Ayangma (photo), le président de la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (Fanaf), l’on estime à environ «  300 milliards de FCfa le chiffre d’affaires des compagnies d’assurances de la zone Cémac, dont la moitié pour le Cameroun, repartie entre une quarantaine de compagnies ». Ce qui en fait d’après lui « un marché très émietté et largement dominé par les assurances de dommages (plus de 70%) ».

Ph: Dr - Protais Ayangma, le président de la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (Fanaf)

Ph: Dr – Protais Ayangma, le président de la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (Fanaf)

« Dans le top 3 des marchés d’assurances en zone CIMA, le Cameroun et le Gabon se classent juste après la Côte d’Ivoire », affirme-t-il. Le Cameroun occupe donc une place primordiale en zone Cémac avec 24 compagnies d’assurances dont sept compagnies vie et 17 compagnies non vie.

D’après les chiffres de l’association de l’association des assureurs camerounais (Asac), le chiffre d’affaires global pour 2012 des assurances du pays est estimé à 150 milliards de FCfa et se répartit en 75% pour les assurances non vie et en 25% pour les assurances Vie. « Le marché dégage un taux de marge de solvabilité de 238% après avoir satisfait à 107% à la couverture des engagements réglementés dont la traduction visible dans l’économie peut se mesurer par le volume des placements des compagnies d’Assurances, lequel s’élève à 260 milliards FCfa », expliquait en février dernier Martin Foncha, alors président de l’Asac.

Le leadership du Cameroun dans la sous-région expliquerait aussi le nombre de sanctions qui sont observées sur le marché camerounais comparé aux autres pays de la zone Cémac, pense le président de la Fanaf. En effet, en deux ans, deux compagnies d’assurances ont vu leur agrément retiré par le gendarme du secteur, la Commission régionale de contrôle des assurances (Crca) de la Cima (Conférence interafricaine des marchés d’assurance). Il s’agit d’Alpha Assurances (en 2013) et de Samiris (en 2012) qui n’ont pas pu présenter au gendarme du secteur des plans de refinancement satisfaisants.

Samiris appelle d’ailleurs l’Etat camerounais au secours. La Crca, au cours d’un contrôle effectué au sein de Samiris en 2010, avait révélé des besoins de financement d’un montant d’environ 815 millions de FCfa.  Mais, indique Protais Ayangma, « le dossier Samiris est définitivement clos. Son recours auprès du Conseil des ministres a été déclaré recevable, mais non fondé. La décision de la Commission régionale de contrôle des assurances (Crca), qui d’ailleurs n’est pas suspensive, est donc définitive ».

La Crca devient donc un organe redouté par la communauté des assureurs. A la question de savoir si cette crainte n’est pas un indicateur de la fragilité de ce secteur, le président de la Fanaf répond « la Crca est le gendarme de la profession. Elle a des pouvoirs énormes puisqu’elle peut retirer l’agrément .C’est donc normal que les Compagnies la redoutent. Chaque contrôle est une sorte d’examen de passage et on est jamais tout à fait sûr du résultat. C’est pourquoi la CIMA impose la mise en place d’un dispositif de contrôle interne et n’hésite pas à sanctionner les dirigeants de compagnies d’assurances peu vertueux ». (Agence Ecofin)


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