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Conférence économique africaine : Pour des changements structurels de grande envergure


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L’intégration régionale, clé de la transformation et du Développement, c’est le thème autour duquel s’ouvre les travaux de cette conférence économique africaine ce jour. Les dirigeants de la BAD de la CEA et du PNUD présents à la Conférence économique africaine de Johannesburg en Afrique du Sud qui se déroule du 28 au 30 octobre 2013, exhortent les Africains à effectuer des changements structurels de grande envergure. En effet, des chefs d’État et des experts des affaires et du développement du monde entier pour débattre de l’intégration régionale en Afrique et de son rôle dans le renforcement de la croissance économique et du bien-être des populations du continent.

 

Ph : DR - Jacob Zuma accueille la Conférence économique africaine

Ph : DR – Jacob Zuma accueille la Conférence économique africaine

Cette conférence ouverte par plusieurs allocutions , notamment : celle de Jacob Zuma, Président de l’Afrique du Sud, de Donald Kaberuka, Président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), d’Abdalla Hamdok, Secrétaire exécutif adjoint de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et d’Abdoulaye Mar Dieye, Directeur du Bureau régional pour l’Afrique au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

 

Au cours de la dernière décennie, l’Afrique a connu une croissance économique soutenue, qui, toutefois, ne s’est traduite que par un léger renforcement de la compétitivité. Par ailleurs, cette croissance n’a que faiblement contribué à améliorer la qualité de vie des citoyens africains.

En effet, des faiblesses subsistent tant dans la qualité des institutions, des infrastructures, des politiques macroéconomiques et de l’éducation que dans l’adoption de nouvelles technologies. Et de grandes différences existent entre les économies africaines, notamment entre les mieux classées et les plus faibles.

Selon Donald Kaberuka, «Ce grand rassemblement ne doit pas uniquement servir à plaider une fois de plus pour l’intégration régionale : il doit nous donner l’occasion de trouver les voies et moyens de permettre au continent d’accéder à l’étape suivante et de faire de l’Afrique un pôle de croissance mondial à part entière.

Compte tenu de l’effritement des solutions multilatérales, il s’agit du moyen le plus sûr de renforcer la résistance du continent aux chocs extérieurs. Je me réjouis des progrès constants réalisés dans des domaines tels que la réduction des tarifs douaniers. Il nous faut maintenant prendre des mesures énergiques pour éliminer les obstacles non tarifaires, faciliter les échanges commerciaux et améliorer la libre circulation des personnes. L’Afrique a la volonté politique et la vision stratégique nécessaires pour y parvenir. C’est le bon moment ! »

Par ailleurs, du fait de l’accent mis sur des industries fortement capitalistiques axées sur des produits de base, l’Afrique n’a connu qu’une transformation économique limitée, accompagnée d’investissements minimes dans les secteurs manufacturiers, agricole et des services. En raison de ces limitations, la création d’emplois et le développement des marchés et des institutions, nécessaires pour aider les jeunes femmes et les jeunes hommes à se bâtir un avenir meilleur, ont pris du retard.

« La définition de l’intégration économique régionale doit être beaucoup plus large. En effet, la véritable intégration régionale doit comprendre les investissements dans les infrastructures régionales, les échanges commerciaux et la mobilité de la main-d’œuvre. Les pays gagneraient aussi à harmoniser leurs normes et leurs règlements, à définir une approche commune à l’égard de la politique macroéconomique, de la création d’emplois et de la gestion efficace des ressources naturelles partagées, en vue d’une réduction durable de la pauvreté et d’une transformation économique structurelle », affirme Abdoulaye Mar Dieye, Directeur du Bureau régional pour l’Afrique au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

Bien que les avantages liés à l’intégration régionale soient désormais bien connus et qu’un grand nombre de cadres juridiques aient été mis en place, le plus grand défi consiste à définir les moyens d’avancer sur ces points. L’harmonisation des normes et des règlements, le renforcement des capacités des ressources humaines et la mobilisation des dirigeants ainsi que leur volonté politique figurent parmi les principaux écueils à surmonter.

L’économie politique de l’intégration régionale ainsi que quelques solutions pratiques susceptibles de la faire progresser seront étudiées et examinés à Johannesburg. Les dialogues de haut niveau porteront sur des questions liées à l’intégration : les finances, la gestion des ressources hydriques, la convergence fiscale et l’harmonisation des politiques sociales. Les participants découvriront également les travaux réalisés par des institutions et des chercheurs africains portant sur les recherches les plus récentes et sur de nouvelles analyses concernant tous les aspects de l’intégration régionale.

En outre, ils se pencheront sur les tendances et les meilleures pratiques qui ont cours à travers le continent.

« L’intégration économique suscitera indéniablement la transformation économique et l’industrialisation de l’Afrique. Cette dernière permettra, via l’exploitation des ressources naturelles, d’accroître la valeur des exportations du continent et, de ce fait, de stimuler la création d’emplois », assure Abdalla Hamdok.

Organisée chaque année sous l’égide de la BAD, de la CEA et du PNUD, la Conférence économique africaine va constituer une tribune unique pour les universitaires et les nouveaux talents du continent pour présenter leurs riches exposés sur les politiques d’intégration régionales.

La rédaction


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