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Commémoration du 26ème anniversaire de la mort de Thomas SANKARA : 96 HEURES pour la mémoire d’un grand homme


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Ph : DR- Thomas Sankara, l'intègre, le rebelle

Ph : DR- Thomas Sankara, l’intègre, le rebelle

Dans le cadre de la commémoration du 26ème anniversaire de la mort de Thomas SANKARA, dénommé les 96 heures pour SANKARA, le comité d’organisation, a tenu un panel dont le thème est la « construction d’un mouvement révolutionnaire l’expérience de Thomas SANKARA ». L’objectif de cette communication animée par Valère SOME, Maitre Prosper FARAMA, Fidèle KIENTEGA, et Abdoul Salim KABORE, est de retracer la vie de Thomas SANKARA pour que la jeunesse sache d’avantage sur l’homme. C’était ce samedi 12 Octobre 2013 au Comptoir Burkinabè des Chargeurs.

Le président Thomas SANKARA, ancien président du 04 Août 1983 au 15 Octobre 1987, incarnait et dirigeait la Révolution. Il fait changer notamment le nom de la Haute Volta, il conduira une politique d’affranchissement du peuple burkinabè. Son gouvernement entreprend des réformes majeures pour combattre la corruption et améliorer l’éducation, l’agriculture et le statut des femmes. Pour ce faire ses camarades « révolutionnaires » dévoilent des anecdotes sur l’homme.

Un homme courageux et intègre

L’unanimité des panélistes affichera le courage de Thomas Sankara. Orateur brillant et amateur de bons mots l’ancien président burkinabè a impressionné tous ceux qui ont pu l’écouter. Préférant lutter avec la parole plutôt qu’avec les armes le comble pour un militaire il utilisait les mots en toute liberté sans craindre les conséquences. Sa mort fit l’effet d’une bombe au Burkina Faso et partout dans le monde, tous sont sous le choc. La consternation est générale notamment au sein de la jeunesse africaine. Le rêve placé en ce jeune officier de 38 ans vient de se briser. Arrivé au pouvoir 4 ans plus tôt à la suite d’un coup d’état mené par un groupe de jeunes officiers, le capitaine sankara avait engagé une révolution pour changer les mentalités au Burkina Faso. Il encourage les patriotes à compter sur leurs propres forces. Son gouvernement engage alors de vastes chantiers dans les domaines de la production, santé, logement et infrastructures. Valère SOME, précisera que leurs sujets de conversations étaient divers.

Quant à Abdoul Salam KABORE, il a présenté un pan de la vie de Thomas Sankara qui a ému l’assistance. Thomas comme il l’appelait, il dira que l’homme doit être fier de l’héritage qu’il a légué à l’Afrique toute entière. Pour lui, ses assassins et commanditaires pensent qu’ils se sont débarrassés de lui mais ses idées demeurent. Selon lui SANKARA reste un modèle pour la jeunesse africaine en quête d’émancipation et il restera un héro. Son regard teinté d’un courage implacable qui a façonné son parcours politique et militaire, il tranchait des autres présidents par sa simplicité, et la rigueur imposée aux membres de son gouvernement. Il avait mis au garage les limousines du parc automobile de l’état, imposant des Renault 5 comme voiture de fonction pour lui et ses ministres. Pour inciter la consommation locale, il imposait des tenues en cotonnade tissée à la place des costumes tissées à la place des costumes occidentaux.
Maitre FARAMA qui dit n’avoir pas connu l’homme car étant très jeune (12ans), il admire le courage de l’homme et il le qualifie d’icône, de souvenir et de fierté pour la jeunesse africaine. Il s’exprimera sur les conséquences de la loi d’amnistie de Juin 2012 accordée aux anciens présidents du Burkina Faso de 1960 à nos jours sur le dossier Thomas Sankara. Pour lui, cette loi est une « arnaque intellectuelle », « une loi d’impunité » car juridiquement cette loi est incorrecte dans sa formulation et aussi semble avoir été pour protéger le Président Blaise Compaoré.

Communication plein d’anecdotes

Invité au sommet France Afrique de Vittel quelques mois après son arrivée au pouvoir en 1983, il refuse de serrer la main de Guy Penne conseiller de François Mitterrand venu l’accueillir à l’aéroport à Paris pour protester ainsi contre le manque de considération à un Chef d’état africain.
Thomas SANKARA s’attaque avec force à l’apartheid et bien d’autres injustices. Il avait le sens de la patrie et en souvenir Abdoul Salam Kaboré expliquera qu’à une conférence il y a une journaliste française qui s’est adressée à Sankara en disant que son discours sur la France Afrique était enfantin alors que le sujet était bien plus sérieux, et Sankara de lui répondre qu’il préfère garder son cœur d’enfant car un homme cesse d’en être un lorsqu’il perd son cœur d’enfant.

Un homme politique voyant la garde de Thomas SANKARA qui était traitée comme n’importe quel citoyen envoya Quatre vingt cinq millions de francs au président pour revoir leur traitement à la hausse car sa garde pourrait succomber à la tentation d’un complot. Abdoul Salam Kaboré qui était à l’époque son ministre dira que l’argent a plutôt été reparti dans l’éducation, la santé et l’agriculture.
Tous les panélistes diront qu’il n’est pas aisé de parler de cet homme au cœur pur car dévoué pour la cause de sa nation.

Vingt six ans après sa disparition, les burkinabè gardent de lui l’image d’un homme intègre qui a changé les mentalités de ses concitoyens et a donné une dignité au Faso. Une image et un idéal qui résistent encore au temps et dont se réclament une dizaine de partis politiques détenteurs de sièges à l’Assemblée Nationale. (Zoodomail.com)


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