Puis pan pan pan! Trois buts! pan pan! C’est la mitraille!
Cinq buts pour la Mannschaft; achtung! Le train déraille;
Le Brésil envouté prend la voie de l’enfer.
Quel homme quel génie peut stopper la descente?
La Celeçao! La Celeçao! Oh! Oh!
Est-ce donc ainsi que tu dis adios, ciao,
À cloche-pied et de façon si indécente?
J’ai éteint la télé car la honte est mortelle;
Je ne peux plus vous voir, préférant la radio
Pour ainsi réduire le taux et le ratio
D’une brusque montée de pression artérielle.
Et grondent les sifflets de la foule en colère;
Sixième but! Shuurle enfonce les clous;
Une passe de Lahm amenée jusqu’au bout;
Septième but! Cruel! Cruel! Oh mes artères!
Baroud d’honneur, Oscar a pu sauver l’honneur,
Du moins ce qu’il en reste au vu de la déroute;
Sept pour l’Allemagne et le huitième en route,
Quand le tout jeune espoir a bu battre Neuer.
La catastrophe est là, si honteuse et limpide;
Reste la troisième place qu’il faut conquérir,
En séchant les larmes pour trouver le sourire;
Puisqu’elle est bue jusqu’à la lie la coupe est vide.
Joseph Kokou Koffigoh
Poème inédit
Lomé le 8 juillet 2014