Flash Infos:

Carnet noir : Maurice Chabi pour le voyage éternel : Une icône de la presse béninoise tire sa révérence


1 995 Vues
Ph: DR-: Vas le journaliste combattant et dors en paix mon Doyen Maurice  Chabi!

Ph: DR-: Vas le journaliste combattant et dors en paix mon Doyen Maurice Chabi!

Dimanche 1er Avril, un ami (confrère) du Burkina Faso, ancien président du TAEF (The African Editors Forum – entendez, Forum des Editeurs Africains) par sms me demande si c’est vrai pour Maurice ? Stupéfaite, j’appelle Maurice, c’est le silence ; j’appelle deux autres confrères de sa promotion qui me confirment la triste nouvelle. Maurice Chabi a cassé sa plume pour le voyage éternel.

Journaliste émérite, certains journaux l’ont déjà écrit, Maurice Chabi a été Directeur de publication de l’ancien journal Ehouzou (ancêtre de la Nation) et Les Echos du jour (Quotidien privé). Collaborateur résident d’autres journaux et Magazines nationaux et internationaux, dont le journal La Gazette du Golfe, il a été correspondant de l’Organisation Reporters Sans Frontières (RSF) durant  plus d’une vingtaine d’années. « Maurice est une figure emblématique de la presse béninoise » témoigne l’organisation.

Très engagé, Maurice Chabi, était un journaliste combattant de la période révolutionnaire. Il a combattu le bon combat jusqu’à l’ère du Renouveau démocratique à travers sa plume. Un défenseur des droits de l’homme, il était direct et brut.  Journaliste Ecrivain, il a deux publications à son actif dont le dernier en date de 2013 était : « Il était une fois, Un caméléon nommé Kérékou ».

En novembre dernier, je n’imaginais pas que c’était sa dernière participation au FILEP-2017 (Festival International de la Liberté Expression et de Presse) à Ouagadougou (Burkina Faso). L’homme paraissait déjà un peu fragile, apparemment souffrant mais faisant un effort sur lui pour tenir. Peu bavard contrairement à son habitude, je peux comprendre son silence, je n’ai pas osé l’aborder sur son état de santé lorsqu’on échangeait sur l’actualité nationale et internationale, mais j’étais convaincue que quelque chose n’allait pas.

Témoignages !

A l’annonce de cette triste nouvelle, les médias béninois, régionaux et internationaux pleurent la disparition de Maurice Chabi. Des mots de stupéfactions, de reconnaissances et de témoignages à l’endroit de l’illustre disparu, fusent sur le forum du TAEF dont il est membre.

Pour certains, « C’est une perte immense  pour les médias africains, car c’était un homme qui avait une belle  et une grande expérience. Notre frère Haméye Cissé et moi, ainsi  que d’autres confrères, l’avons rencontré pour la première fois dans les années 90 à l’’Ecole Européenne de gestion de Presse à Maastricht (Pays Bas) à l’occasion d’une formation sur le management et la gestion d’une entreprise de presse. Nous avons conservé  des relations exceptionnelles qui se sont amplifiées à travers le FILEP, LE TAEF, LE FORMAO etc.  A toute sa famille, à ses proches, aux médias béninois, à la presse africaine, au FILEP, ou il officiait des années durant au jury  nous présentons nos sincères condoléances. Que le Tout puissant  l’accueille dans son vaste paradis. Inalilahi waina eleyhi rajioune » témoigne le confrère Mauritanien, Sy Mamoudou de l’Eveil Hebdo.

Sadou A. YATTARA (confrère du Mali) renchérit :  «Voilà  un homme de bien qui nous quitte pour le voyage éternel. Nos condoléances  à sa famille et à la grande famille  des médias. Que son âme  repose en paix. Ameen » et notre Grand Ami, Cheriff Sy du Journal Bendré, ancien président du Centre Norbert Zongo,  ancien président du TAEF, Haute personnalité de l’actuel régime du Burkina Faso, annonce à tous les membres du TAEF : «J’apprends avec stupéfaction la disparition et l’enterrement  de notre camarade, ami et frère Maurice Chabi du Benin. Je suis sonné. C’était mon frère… » .

« Vanité des vanités, tout est vanité, nous allons partir tous un jour et laisserons tout ici… » L’heure de Dieu étant toujours la meilleure, notre Ami a répondu à l’appel de Dieu et inhumé ce dimanche 1er Avril, jour de Résurrection du Christ. Que le Seigneur veuille bien l’accueillir dans sa félicité et lui accorder un repos éternel mérité. Vas le journaliste combattant et dors en paix mon Doyen Maurice !

Aline ASSANKPON.


Répondre

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués d'une étoile *

*

Revenir en haut de la page