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Visite de la Directrice générale du Fonds Monétaire Internationale (FMI) au Bénin : Christine Lagarde apprécie la mise en œuvre du PAG


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En visite de travail de 72 h au Bénin, Christine Lagarde, la Directrice générale du Fonds Monétaire internationale (FMI) apprécie la gouvernance du président Patrice Talon observée à travers les nombreuses réformes d’assainissement des finances publiques entreprises dans l’administration publique. Elle annonce par ailleurs, une prévision de 6% en 2018 pour les pays de la région Ouet-africaine dont le Bénin, à la conférence de presse conjointe avec le Président de la République lors de son séjour à Cotonou.

Arrivée à Cotonou Dimanche 10 Décembre dernier, Christine Lagarde, la Directrice générale du FMI, dès sa descente de l’avion a  déclaré à la presse que, depuis plusieurs années, le Bénin connait une forte croissance économique. Cependant, cette solide performance comporte quelques défaillances, notamment une croissance non inclusive à prendre en compte nécessairement pour booster le développement économique du pays.

Ph: Dr-: « Les perspectives à moyen terme continuent de montrer des signes favorables, avec une croissance économique forte et une inflation faible ». dixit Christine Lagarde.

Ph: Dr-: « Les perspectives à moyen terme continuent de montrer des signes favorables, avec une croissance économique forte et une inflation faible ». dixit Christine Lagarde.

« Depuis plusieurs années, le Bénin connaît une forte croissance économique. Cependant, cette solide performance macroéconomique ne s’est pas encore traduite par une réduction significative de la pauvreté, ce qui reste un défi majeur. Nous aimerions voir de nouveaux progrès dans la protection sociale des populations les plus démunies, d’autant plus que les dépenses dans ce secteur ont été en dessous des objectifs que nous avons définis avec les autorités. A cet égard, les autorités nous ont assuré que les retards dans la mise en œuvre des réformes liées à la protection sociale étaient dus à des obstacles administratifs qui ont été levés, et que les objectifs concernant les dépenses en matière de protection sociale seront atteints ».

 

En effet, cette visite est consacrée au suivi de l’évolution de la situation socioéconomique du Bénin ainsi que les mesures prises par le gouvernement dans  PAG  afin de poursuivre l’assainissement des finances publiques et de dynamiser le rythme de croissance pour plus d’inclusivité.  « Cette visite s’inscrit dans le cadre du dialogue régulier que nous avons  avec nos pays membres et ce dialogue se passe très bien » explique-t-elle.

Par rapport aux nombreuses réformes engagées par le Gouvernement, Christine Lagarde apprécie le respect des engagements de notre Etat : « J’ai saisi cette occasion pour féliciter les autorités béninoises pour ces résultats. Les autorités ont élaboré un programme visant à stimuler l’investissement public-privé pour aider à transformer l’économie en mettant l’accent sur l’agriculture et le tourisme. Ces réformes devraient permettre aux PME d’améliorer le climat des affaires. En un mot, le PAG va dans la bonne direction, mais les objectifs de la protection sociale doivent être atteints ».

La gouvernance de Patrice Talon reçoit l’assentiment du FMI

 

Tenant plus au respect des engagements pris, la Directrice semble apprécier le Bénin comme un bon élève au regard des conclusions de la première revue de l’accord de la Facilité élargie du Crédit (FEC) publié il y a deux semaines. Ce qui, certainement a favorisé cette visite.

 

«Vous aviez pour ambition de développer certaines activités, de vous attaquer à la réduction de la pauvreté en dépensant mieux et plus dans les domaines de l’éducation et de la santé, d’établir des règles de bonne gouvernance permettant aux investisseurs de regarder le Bénin avec une perspective favorable. Sur ces axes votre Gouvernement est entrain de démontrer qu’il peut tenir sa parole (…).

 

Très réconforté dans son désir d’aller plus loin dans les réformes qu’il a entrepris, Patrice Talon s’est dit fier de constater que le FMI n’est pas venu dans un pays sinistré économiquement. Il saisit l’occasion pour énumérer les nombreuses réformes déjà en cours et celles à venir contenues dans le PAG prévu pour la période 2016-2021.  Pour le Président de la République, cette visite est le signe que les réformes audacieuses entreprises portent progressivement des fruits.

 

Certainement que cette visite très appréciée diversement, permettra au reste du monde d’apprécier l’enjeu des réformes entreprises et l’impact des mesures prises pour assainir l’économie béninoise.

Rappelons que la dernière évaluation du Fonds relève des perspectives encourageantes surtout à l’issue de la suppression de certaines dépenses publiques. Ce qui aurait contribué à la réalisation d’un déficit budgétaire inférieur aux prévisions du programme à 6% du PIB en 2016 contre 8% en 2015. « Les perspectives à moyen terme continuent de montrer des signes favorables, avec une croissance économique forte et une inflation faible ».

La poursuite de cet assainissement des finances publiques pourrait apporter pour l’Etat, une réduction supplémentaire du déficit à raison de 1,8% du PIB en 2019, soit en deçà du critère de convergence de 3 % du PIB de l’UEMOA. Nonobstant ces perspectives économiques favorables à moyen terme, « il subsiste des difficultés qui doivent être réglées » a fait cas le FMI dans sa note d’évaluation. Au titre de ces difficultés, on peut noter la définition des priorités en matière de dépenses publiques pour promouvoir une croissance inclusive et réduire la pauvreté ainsi que l’accélération des réformes des administrations fiscale et douanière afin de mobiliser plus de ressources intérieures. Le FMI a aussi préconisé d’accroître l’efficience des investissements publics pour pérenniser la croissance projetée à moyen terme, de s’attaquer à la charge croissante du service de la dette intérieure, et de renforcer la gestion de la dette afin de préserver la viabilité de la dette publique.

Christine Lagarde souligna enfin que la participation du Bénin au partenariat avec l’Afrique du G20, est un signal fort que fort pour les investisseurs privés.

Aline ASSANKPON

 


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