Flash Infos:

Niger: l’opposition boycottera le deuxième tour de la présidentielle


1 226 Vues

L’opposition nigérienne a annoncé, le 11 mars, qu’elle allait boycotter le deuxième tour de la présidentielle en signe de protestation contre le refus de la libération de son candidat emprisonné dans le cadre d’une affaire controversée de trafic de bébés.

Ph/DR: Hama Amadou, le candidat soutenu par la Copa  2016

Ph/DR: Hama Amadou, le candidat soutenu par la Copa 2016

«Nous allons entrer dans un boycott actif. Cette élection sera une élection où Mahamadou Issoufou sera en face d’un candidat fantôme», a déclaré le  porte-parole de la Coalition pour l’alternance (Copa 2016), Ousseïni Salatou. «Nous avons demandé à nos militants et à l’ensemble des patriotes de ne pas battre campagne et de ne pas sortir le 20 mars», a-t-il ajouté.

Hama Amadou (photo), le candidat soutenu par la Copa  2016, avait obtenu 17,79% des suffrages au premier tour de la présidentielle. Le président sortant Mahamadou Issoufou avait quant à lui récolte 48,41% des voix.

Le 2 mars, la Copa a réclamé la libération de son candidat afin qu’il puisse mener sa campagne et affronter en «toute régularité» le président sortant. Ses avocats ont déposé une demande de mise en liberté provisoire qui sera examinée le 14 mars par la justice.

M. Amadou a été notamment deux fois Premier ministre et avait contribué, en 2011, par un jeu d’alliances, à l’élection de M. Issoufou avant de changer de camp.

Poursuivi par la justice de son pays dans une affaire de trafic international de bébés, l’opposant âgé de 65 ans a dénoncé «une affaire politique» et accusé la présidence de la République du Niger de «chercher à l’abattre». Au total, une vingtaine de personnes, dont M. Amadou, sont poursuivies pour «supposition d’enfants», délit consistant à attribuer la maternité d’un enfant à une femme ne l’ayant pas mis au monde. Toutes sont accusées d’avoir participé à un trafic de bébés qui auraient été conçus au Nigeria, puis amenés au Niger.

Mohamadou Issoufou avait accédé à la présidence en 2011 à l’issue d’un scrutin organisé par une junte militaire qui avait destitué en 2010 le président Mamadou Tandja, lequel voulait se représenter pour un troisième mandat, contrairement aux dispositions de la Constitution.


Répondre

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués d'une étoile *

*

Revenir en haut de la page