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Conférence budgétaire au Ministère de l’Economie, des Finances et des Programmes de Dénationalisation : Chaque ministre défend son Budget sectoriel


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La préparation du Projet du Budget général de l’Etat (Exercice 2015) exige l’organisation d’une conférence budgétaire pour permettre aux Ministres et cadres sectoriels de présenter leurs prévisions budgétaires pour l’exercice à venir. Un exercice annuel qui permet au Ministre de l’Economie, des Finances et des Programmes de Dénationalisation (MEFPD), M. Komi Koutché d’échanger avec ses paires afin de savoir quels sont leurs besoins pour le Budget 2015 et de leur donner des indications précises sur la manière d’exécuter le budget dès qu’il sera voté à l’Assemblée nationale. Ils étaient six (06) ministres à présenter leurs propositions de Budget dans la matinée de ce jeudi 04 septembre 2014. En effet, cet exercice de passage des ministres est prévu pour durer quatre jours : précisément les 04, 05, 15 et 16 Septembre 2014.

 

Ph:DR- M. Komi Koutché, ministre de l'Economie, des Finances et des Programmes de Dénationalisation, à l'écoute de ses pairs pour l'élaboration du Budget général de l'Etat exercice 2015

Ph:DR- M. Komi Koutché, ministre de l’Economie, des Finances et des Programmes de Dénationalisation, à l’écoute de ses pairs pour l’élaboration du Budget général de l’Etat exercice 2015

Selon le ministre de l’Economie, des Finances et des Programmes de Dénationalisation (MEFPD), M. Komi Koutché, cet exercice annuel répond aux dispositions de l’article 109 de la Constitution béninoise. « Les ministres du Gouvernement, les cadres sectoriels et les représentants de la société (Chambres des métiers, l’ANCB, etc), doivent présenter leurs prévisions budgétaires pour l’exercice 2015. Ce qui donnera une idée sur le montant global du Budget général de l’Etat qui sera introduit en Conseil des ministres » a-t-il déclaré.

En effet, le processus d’élaboration du Budget a commencé depuis Février 2014, où le MEFPD à travers la Direction générale du Budget a établi un calendrier budgétaire qui coule de cette période jusqu’au dépôt à l’Assemblée nationale (mois d’Octobre).

Durant cette période, des séances d’échanges sont organisés avec les cadres de la chaîne budgétaire, à savoir les DPP, DRFM et les DRH des ministères et également  avec les autres secteurs de la société (la chambre des Métiers, la chambre des Artisans, l’Association nationale des Communes du Bénin (ANCB), les représentants du Millenium Challenge Accounts (MCA)) etc,  pour connaitre leurs besoins au niveau de la société.

Après ces séances d’échanges, une lettre de Cadrage des dépenses à moyen terme (CMDT) est envoyé aux sectoriels afin que ceux-ci préparent leurs propositions budgétaires. « Ces propositions budgétaires sont discutées au pré-arbitrage budgétaire avec la Direction générale du Budget appuyée des cadres du ministère de Développement. Et ce n’est qu’après cela, que commencent les conférences budgétaires » a précisé le Directeur général du Budget, M. Célestin Hossou.

Cette conférence budgétaire dont les travaux débutent ce jeudi 04 septembre, a enregistré la présentation de six (06) ministres du gouvernement et leurs cadres sectoriels. Une occasion pour le ministre Komi Koutché d’échanger avec ses paires afin de savoir quels sont leurs besoins pour le budget 2015 et de leur donner des indications précises sur la manière d’exécuter le budget  dès qu’il sera voté à l’Assemblée nationale.

Après ce passage des ministres, la Direction générale de Budget sortira un document budgétaire préalable qui sera transmis en Conseil des ministres pour arbitrage afin de dégager le montant réel du Budget pour l’exercice 2015.

Par rapport au retard que le gouvernement pourrait accuser éventuellement dans le dépôt du Document global, une semaine avant l’ouverture de la session budgétaire à l’Assemblée nationale, M. HOssou rassure.  « Il n’y a pas d’inquiétude, la programmation qui a été faite pour ce jour, 04 septembre  par rapport aux ministres qui doivent passer, a été respectée. Nous voulons déposer le Budget à l’Assemblée nationale,  le 07 Octobre 2014 ».

Photo : Komi Koutché

Légende : M. Komi Koutché, Ministre de l’Economie, des Finances et des Programmes de Dénationalisation

 

Encadré

Six ministres ont présenté et soutenu  en cette matinée, leurs propositions de budget sectoriel

De la Ministre de la Santé, à la Ministre de la Microfinance et de l’Emploi des jeunes en passant par les Ministre des trois ordres d’Enseignement  et la Ministre de la Famille.

 

Ph/Dr- Ministre de la Santé publique : Mme Dorothée Akoko Kindé Gazard

Ph/Dr- Ministre de la Santé publique : Mme Dorothée Akoko Kindé Gazard

 

 

Conformément au Cadrage des dépenses à moyen terme (CDMT) du MEFPD, le ministère de la Santé bénéficiera, d’un budget de 85,55 Milliards Fcfa, soit une augmentation de 12 % par rapport à l’année 2014. Ce budget nous permettra de faire face aux priorités du secteur de la santé ; notamment : la lutte contre les maladies prioritaires (le Sida, le paludisme, l’Initiative du Régime d’Assurance maladie universelle (RAMU), sa mise à l’échelle avec la création des antennes départementales ; le renforcement de toutes les stratégies par rapport à l’atteinte des OMD, tout ce que nous pouvons faire comme package pour que le Bénin puisse s’inscrire sur la liste des pays atteignant les OMD en 2015.

Nous avons également à faire face aux maladies tropicales qui constituent une priorité pour nous, pour ne citer la mortalité infantile.

Je voudrais insister sur la sécurité transfusionnelle, veillez sur la qualité des sangs transfusés. Et enfin, maintenir une lutte permanente contre la propagation du virus d’Ebola. Le gouvernement a dégagé des ressources pour les actions urgentes à faire pour la population. Nous sommes dans l’anticipation et nous nous apprêtons à accueillir éventuellement les cas ; ainsi, le personnel médical est renforcé pour assurer ses responsabilités tout en maintenant la sensibilisation et l’information. Nous avons plus de 40 radios communautaires qui diffusent les messages dans nos langues sur les dispositions à prendre, notamment le lavage des mains, nous demandons qu’on évite des déplacements en direction des pays ciblés. Aussi le personnel médical paie une lourde tribu par rapport à cette maladie, donc la priorité, c’est de protéger le personnel médical qui est exposé.

Ph: Dr- Soumanou Alassane Djimba, Ministre de l’Enseignement secondaire, de la Formation technique et professionnelle, de la Reconversion et de l’Insertion des jeunes.

Ph: Dr- Soumanou Alassane Djimba, Ministre de l’Enseignement secondaire, de la Formation technique et professionnelle, de la Reconversion et de l’Insertion des jeunes.

« Ensemble, nous nous sommes mis d’accord pour des priorités à définir dans le cadre de la formation des ressources nécessaires pour le développement socio-économique de notre pays. L’émergence exige des ressources humaines compétentes. J’ai la charge de forcer des ressources humaines compétentes. Qui parle de formation parle de formation de ressources humaines, parle d’investissement. Ce qui prend une dimension financière économique pour la construction des salles de classes et des écoles. Cette année, j’ai une masse importante d’Enseignants qui partent à la retraite. D’où un déficit de 20.000 Enseignants ; alors que j’ai fini l’année scolaire avec 47.000 Vacataires. Des enseignants sont en train d’être formés pour être reversés ; un nombre pléthorique au niveau des Elèves, soit 206  ayant le CEP et passent au collège.

Notre priorité, c’est de poursuivre la construction des Lycées techniques industrielles et agro-pastoraux. L’éducation occupe le 1/3 du Budget, soit 40 %.

Nous avons 83.000 APE et l’éducation à elle seule compte 53.000 fonctionnaires. Au niveau de la masse salariale, il faut près de 25 milliards pour payer, l’éducation prend 54 %. Donc le ministre et ses cadres ont compris que c’est d’abord qu’il faut donner l’essentiel.

Notre Budget est insuffisant, si on était à 54 milliards, nous sommes aujourd’hui à près de 60 milliards, cette augmentation va contribuer à payer l’exonération des droits d’inscription des filles dans les collèges.

 

Ph: Dr- François Abiola, Ministre d’Etat, chargé de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique

Ph: Dr- François Abiola, Ministre d’Etat, chargé de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique

Nous avons des orientations données au niveau du gouvernement pour l’Enseignement supérieur, de mettre à la disposition du pays des cadres compétents et participer à des recherches qui accompagne le développement du pays. Nous construisons actuellement la nouvelle carte universitaire, nous avons besoin des ressources financières pour atteindre ces objectifs là. Dans le cas du CDMT, le Budget de l’Enseignement supérieur était de 500 milliards pour 2014 et se situe au dessus de 53 milliards pour 2015. Donc nous avons préservé l’essentiel ; c’est les infrastructures, ce volet a connu une augmentation de près de 7 milliards pour la construction des amphithéâtres universitaires. Un grand pan qui est aussi conservé est le recrutement de 100 Enseignants qualifiés par an 2009 a été réaffirmé pour 2015 ; pour qu’à termes nous puissions avoir des enseignants de qualité.

Un autre nouveau volet, c’est celui qui accompagne les étudiants formés. Nous  avons voulu donner aux Centres universitaires, des orientations professionnelles pour parachever la formation.

Un autre point, c’est l’évaluation de la gratuité au niveau de l’Enseignement supérieur depuis 2009  et voir combien d’étudiants ont pu bénéficier de cette gratuité au niveau des  inscriptions.

 

Ph/ Dr- Eric N’DAH, Ministre des Enseignements maternels et primaires

Ph/ Dr- Eric N’DAH, Ministre des Enseignements maternels et primaires

Le ministère de l’Enseignement primaire est la fondation de notre vivier de ressources humaines. C’est le sous-bassement de l’éducation. C’est pourquoi l’Etat met assez d’efforts pour l’Enseignement maternel et primaire soit un enseignement de qualité. Aussi, faire tout possible pour que les OMD soient atteints à fin 2015 ou tout au moins qu’on soit très proche de leur réalisation. Par rapport aux grands axes, il faut retenir le paiement du personnel (environ 86% du Budget sectoriel de ce ministère sert à payer les salaires des Enseignants et 14% sont affectés à la réalisation des infrastructures (Ecoles, classes, tables, bancs et autres équipements) ; au fonctionnement du ministère, etc.

Par rapport au Budget exercice 2014 qui était de 111 milliards de Fcfa, celui de l’exercice 2015 s’évalue à 101 Milliards de Fcfa) ; soit une régression de 10 milliards de Fcfa que le Ministre N’Dah qualifie de réalisation de performance. « Si avec peu de ressources on peut atteindre les mêmes résultats voire les dépasser, ça veut dire qu’on est performant. Au fur et à mesure que nous évoluons, nous devons faire en sorte que l’utilisation du budget soit rationnelle » a-t-il indiqué.

 

Ph/ Dr- Eric N’DAH, Ministre des Enseignements maternels et primaires

Ph/ Dr- Eric N’DAH, Ministre des Enseignements maternels et primaires

Ph/Dr- Naomie Azaria Hounhoui, Ministre de la Famille, des Affaires sociales, de la Solidarité nationale, des Handicapés et des personnes de troisièmes âges.

Ph/Dr- Naomie Azaria Hounhoui, Ministre de la Famille, des Affaires sociales, de la Solidarité nationale, des Handicapés et des personnes de troisièmes âges.

Les grandes orientations de mon Budget, Exercice 2015 se résument en plusieurs points parce que mon ministère est un ministère hautement social en ce sens qu’il s’occupe des personnes indigentes, handicapés, de troisième âge, des femmes et adolescents. Vous comprenez déjà l’immense tâche qui nous attend. Face à cela, nous avons besoin de beaucoup de ressources pour réussir la mission à nous confier par le Chef de l’Etat. Il va falloir mettre à notre disposition des ressources financières pour atteindre ces objectifs.

Le ministère a bénéficié d’une enveloppe financière de 5 Milliards de Fcfa pour l’exercice 2014. Malgré les 5.800 milliards de Fcfa attribué conformément au CDMT, des ressources additionnelles d’une valeur de 3.800 milliards Fcfa sont demandées par la ministre afin d’agir pour impacter cette cible en passant par le réfectionnement des locaux du ministère devenus délabrés, des centres sociaux presque inexistants, etc.

 

Ph:Dr- Marie Laurence Sranon Sossou, Ministre de la Microfinance et de l’Emploi, de l’Entreprenariat des jeunes et des femmes

Ph:Dr- Marie Laurence Sranon Sossou, Ministre de la Microfinance et de l’Emploi, de l’Entreprenariat des jeunes et des femmes

Nous avons demandé des ressources complémentaires parce que la dénomination a changé puisque nous parlons aujourd’hui de l’entreprenariat. C’est un ministère qui s’occupe des couches vulnérables composées des jeunes en manque d’emploi, des jeunes diplômés qui n’arrivent pas à s’installer. Nous avons demandé des ressources complémentaires pour prendre en charge cette couche qui constitue la relève de demain.

Si pour l’exercice 2014, ce ministère avait bénéficié 11.511 milliards de Fcfa, la ministre propose un budget d’environ 12.900 Milliards de Fcfa.

La Rédaction


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