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La CNUCED évalue les progrès sur les objectifs de développement durable et présente l’impact des crises mondiales à travers son rapport SDG Pulse (Les quatre Points clés à retenir)


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pH/DR: « Cette publication des plus attendues passe au crible les économies des 54 pays d’Afrique et en détaille les projections »

La CNUCED a publié la cinquième édition de son rapport SDG Pulse, une référence mondiale pour le suivi des progrès en vue de la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2030. Le SDG Pulse propose annuellement une analyse sur comment le monde gère l’Agenda 2030 pour la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD). C’était le 27 juin 2023.

Les données et l’analyse couvrent un large éventail d’indicateurs des ODD et d’autres indicateurs pertinents pour le commerce, l’investissement, le financement du développement, la dette, les transports et la technologie. Cette année, la section « In-Focus » du rapport se penche sur les coûts requis pour la réalisation des ODD afin d’identifier où le financement est le plus nécessaire, et aider à mieux cibler les efforts. Une version en ligne permet aux utilisateurs d’interagir avec les statistiques, les tableaux et les graphiques.

Les données montrent que la pandémie de COVID-19, la guerre en Ukraine et les crises climatiques ont un effet dévastateur sur les progrès vers les ODD. « Nous avons déjà fait la moitié du chemin de l’Agenda 2030, et de multiples crises mondiales frappent nos économies, nos sociétés et la planète », a déclaré Anu Peltola, qui dirige les travaux statistiques de la CNUCED.

« Il est plus que jamais nécessaire que les décideurs politiques disposent de données et d’analyses opportunes et fiables pour guider leurs décisions. » Ajoute-t-elle.

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Voici quatre Points clés à retenir

1. La montée en flèche des niveaux d’endettement freine les progrès vers de nombreux objectifs

Presque un pays sur trois dans le monde est confronté à un risque élevé de crise budgétaire, les pays en développement supportant le fardeau le plus lourd de la dette.

La dette extérieure totale de ces pays était 15 % plus élevée en 2022 que celle de 2019 avant que la pandémie ne survienne. Au cours de la dernière décennie, l’encours de la dette extérieure de ces pays a plus que doublé pour atteindre le montant alarmant de 11 400 milliards de dollars.

Les coûts de remboursement de la dette sont les plus élevés pour les pays à faible revenu. En 2022, environ 19,3 % de leurs recettes publiques ont servis au remboursement de leurs dettes, soit quatre fois plus qu’en 2012.

L’augmentation de la dette publique constitue un obstacle important au développement et à la réalisation des ODD, car elle compromet la capacité des gouvernements à investir dans les services de base tels que la santé et l’éducation.

2. La lutte contre la faim perd du terrain

Entre 2017 et 2021, les financements disponibles par personne pour contrer la crise alimentaire ont chuté de 30 %.

Malgré l’excédent mondial de calories, sept économies sur 10 importent plus de nourriture qu’elles n’en exportent. Le Moyen-Orient et l’Afrique abritent plusieurs pays importateurs nets, dont beaucoup sont classés parmi les pays les moins avancés (PMA).

Les céréales, qui ont été sous le feu des projecteurs en raison de la guerre en Ukraine, jouent un rôle crucial dans l’approvisionnement alimentaire mondial, représentant 45 % des calories disponibles pour la population mondiale.
Si les subventions à l’exportation de produits agricole appartiennent désormais au passé – elles valaient presque zéro en 2021 contre 3 000 à 4 000 milliards de dollars il y a près de deux décennies – il n’en est pas de même pour les politiques qui faussent le marché.

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Certains pays peuvent être désavantagés dans le commerce international et par conséquent risquer d’aggraver l’insécurité alimentaire.

3. La résilience climatique est menacée, les nations vulnérables sont en péril

En 2021, les émissions de gaz à effet de serre ont de nouveau atteint des niveaux record, les concentrations de dioxyde de carbone atteignant leur plus haut niveau depuis 2 millions d’années.

Malgré le besoin urgent d’une réduction de 45 % d’ici 2030, les émissions ont augmenté de 4,2 % en 2021 et continuent de grimper. De plus, les prix élevés de l’énergie en 2022 ont accru les vulnérabilités ; les prix du carburant culminés à près de trois fois les niveaux d’avant la pandémie en août 2022 ; et les prix du gaz naturel multipliés par neuf.

Les PMA et les petits États insulaires en développement (PEID) sont confrontés à des risques disproportionnés de catastrophes liées au climat, avec la projection d’une augmentation de 40 % de ces événements dans le monde entre 2015 et 2030 – selon le Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe (UNDRR).

Sur une note positive, les ventes mondiales de voitures électriques ont bondi de 55 % en 2022, atteignant 10 millions d’unités vendues.

Il est urgent de redoubler d’efforts pour passer à des modèles d’économies à faibles émissions de carbone. Les nouvelles sources de données de la CNUCED sur le biocommerce, le commerce maritime et le commerce des plastiques fournissent un nouvel outil pour évaluer les progrès.

4. La diversification économique reste un défi pour les pays en développement, les technologies numériques sont prometteuses

De nombreux pays en développement continuent de lutter pour diversifier leur économie.

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En 2021, les 25 pays dont l’indice de concentration commerciale était le plus élevé étaient tous des économies en développement, ce qui indique une dépendance excessive à l’égard d’une poignée de produits d’exportations – principalement des matières premières et des produits de base.

Parallèlement, les exportations de produits manufacturés ne représentaient qu’un tiers des exportations totales de marchandises des PMA en 2021.

La bonne nouvelle est que, la part des exportations de produits de haute technologie est en hausse en Afrique et dans les PMA.

Les technologies numériques offrent de nombreuses opportunités de diversification économique dans une économie mondiale qui est de plus en plus numérique. Par exemple, les services livrables numériquement représentent désormais près des deux tiers de toutes les exportations de services dans le monde.
 


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