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FMI/ Deuxième revue au titre du MED/FEC pour le Bénin : Environ 68 millions de dollars US seront décaissés pour l’atteinte des ODD.


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Ph/DR: M. Younes Zouhar, Représnentant résident du FMI au Bénin

A la suite de l’examen par le Conseil d’administration du Fonds

Ph:DR: M. Constant Lonkeng NGOUANA, Chef de mission FMI pour le Bénin

monétaire international (FMI) de la Deuxième revue du Programme économique et financier du Bénin appuyé par l’institution le 17 mai dernier, le Bénin va encore bénéficier d’un décaissement d’environ de 68 millions de dollars US. A cet effet, un point de presse a été animé par visio-conférence par le Chef de mission pour le Bénin, M. Constant LONKENG et le Représentant résident du FMI au Bénin, M. Younes ZOUHAR sur les avancées de ce programme et les perspectives pour le Bénin. C’était le vendredi 19 mai au siège de l’institution sis au MEF à Cotonou.

Aline ASSANKPON

Le Conseil d’Administration du FMI conclut le 17 mai 2023, la deuxième revue au titre du Mécanisme Elargi de Crédit et de la Facilité Elargie de Crédit pour le Bénin (MEDC/FEC) appuyé par le FMI. MEDC/FEC est un programme mixte qui permettra un décaissement immédiat d’environ 68 millions de dollars américain.

D’une durée de 42 mois, approuvé le 8 juillet 2022, ce programme vise à aider le Bénin à répondre aux besoins urgents de financement, soutenir la mise en œuvre du plan national du développement axé sur la réalisation des Objectifs du Développement Durable (ODD), et mobiliser davantage les ressources auprès des donateurs. La conclusion de cette revue permet un décaissement immédiat de 50.82 millions de DTS (environ 68 millions de dollars, portant le total des décaissements à date au titre du programme) 267.42 millions de DTS (environ 360 millions de dollars).

Les performances au titre du programme sont solides, avec la réalisation de tous les critères de performance et les objectifs indicatifs pour fin septembre et fin décembre 2022 et la mise en œuvre de tous les repères structurels souligne le communiqué de presse.

« Bien sûr le Conseil d’administration a constaté la bonne performance économique avec une croissance en 2022 au-delà de ce qui a été anticipé initialement à 6,3% tiré par les chantiers publics, mais aussi les diversifications économiques, l’expansion du port de Cotonou et le dynamisme du secteur privé. L’autre élément important c’est le renforcement du déséquilibre budgétaire avec un déficit qui a été contenu dans les objectifs visés initialement » confirme le Représentant résident du FMI au Bénin, M. Younes Zouhar.

L’économie béninoise se solidifie malgré les chocs exogènes multiples et les défis socio-économiques. Les estimations suggèrent une expansion de l’activité économique de 6.3% en 2022, sous l’impulsion du secteur de la construction et d’une bonne récolte agricole. En dépit des perspectives favorables, reflétant notamment l’expansion de la nouvelle zone économique spéciale et la modernisation du port de Cotonou, la guerre prolongée en Ukraine et les défis sécuritaires à caractère régional constituent des risques importants pour les comptes extérieurs et la sécurité alimentaire.

Suite aux délibérations du Conseil d’administration, M. Okamura, directeur général adjoint et président par intérim, a fait la déclaration suivante : « La réponse bien équilibrée des autorités aux chocs extérieurs, soutenue par un financement anticipé au titre du MEDC/FEC, a permis au Bénin de répondre aux besoins de dépenses imprévus liés à la guerre prolongée en Ukraine et aux risques sécuritaire à caractère régional, tout en préservant la stabilité macroéconomique ».

Après trois années d’assouplissement budgétaire justifié, la consolidation budgétaire en cours sera soutenue par une mobilisation robuste des recettes et une priorisation des dépenses pour préserver les programmes sociaux et aider le Bénin à faire face aux besoins importants de développement et aux défis sécuritaires. « La consolidation budgétaire va se renforcer en 2023 avec l’idée de converger vers les critères communautaires de 3 % en moyen termes, en terme de déficit en pourcentage du PIB » explique M. Zouhar.

« La consolidation des finances publiques basée sur la mobilisation des recettes intérieures se poursuit, après trois années d’assouplissement justifié dans un contexte de chocs exogènes récurrents et sévères. La stratégie budgétaire, basée sur la convergence vers un déficit budgétaire global de 3% du PIB en 2025, est cohérente avec la position courante à l’échelle de l’Union économique monétaire Ouest Africaine et les objectifs du programme en matière de viabilité de la dette ».

« La stratégie de mobilisation des recettes à moyen terme en cours d’élaboration, visant à élargir l’assiette fiscale et améliorer l’efficacité globale du système fiscal, contribuera à créer l’espace budgétaire pour soutenir à temps opportun les ménages vulnérables dans un monde plus enclin aux chocs. Son opérationnalisation rapide et complète est essentielle pour améliorer le ciblage et l’efficacité des programmes sociaux à mesure que leur couverture s’étend ».

« Le rythme de mise en œuvre des réformes structurelles reste soutenu, notamment avec l’achèvement et la publication du diagnostic de la gouvernance conduit par le FMI, l’adoption structure stratégie d’inclusion financière, la digitalisation des demandes de titres fonciers et la soumission à l’Assemblée nationale d’un projet de loi visant à garantir la soutenabilité du programme national d’alimentation scolaire intégré.

« L’engagement manifeste des autorités en faveur des réformes constitue un facteur d’atténuation face à l’incertitude du mondiale accrue, aux risques sécuritaires à caractère régional et aux vulnérabilités de longue date et de plus en plus marquées liées aux changement climatique ».

Pour le Représentant résident du FMI au Bénin, « Ce programme est inédit à tout égard : d’abord, de manière historique on est autour de 650 millions de dollars ; c’est également un programme qui porte sur une durée de 42 mois, au lieu de trois ans (36 mois) ; de manière traditionnelle, les décaissements sont avancés. D’ailleurs, la conclusion réussie de la deuxième revue va permettre le décaissement de 68 millions de dollars, ce qui va porter les décaissements totaux – depuis le début de programme en juillet 2022 – à 360 millions de dollars ; soit plus de 50 % du décaissement du montant total du programme » a déclaré Younes Zouhar.

« Nous qualifions le programme du Bénin, inédit parce que c’est le premier de son genre. C’est un programme qui témoigne de la marque de confiance que le FMI accorde au Bénin. C’est la crédibilité que le Bénin a amassée au fil du temps, surtout dans le programme précédent à travers le respect des cibles et objectifs du programme. Ce capital confiance nous a donné la poussée nécessaire pour aller davantage vers les activités les plus innovantes » a renchérit le Chef de mission du FMI pour le Bénin, M. Constant Lonkeng.

C’est également l’occasion pour le chef de mission du FMI pour le Bénin, de revenir sur l’importance des appuis du FMI et le rôle de l’institution à travers ces appuis.  « Les appuis du FMI visent à améliorer les conditions de vie des populations ». « Ces objectifs sont atteints à travers trois types d’activités : la première et la principale est le renforcement des capacités techniques du secteur public, en vue de renforcer les institutions locales. Nous pensons bien que les politiques soient soutenables, les institutions qui mènent la politique publique doivent être outillées de façon appropriée. Ce volet Assistance technique et formation représente un tiers des activités du FMI. La deuxième activité est le Conseil, pour tous les pays membres, c’est la consultation de l’article 14, à ce niveau le FMI joue le rôle du médecin, en prenant la température du pays à travers des échanges sur les politiques publiques appropriées. Et sur la base des expériences des études, des recommandations sont faites au Gouvernement sur les politiques publiques. Cette consultation représente également un tiers de nos activités. Et enfin, la troisième activité du FMI pour laquelle nous sommes plus connus, c’est le volet contrat de sapeurs-pompiers qui consiste à venir à la rescousse des pays pour les questions de financement. Cet appui représente également un tiers de nos activités » a souligné M. Constant Lonkeng.


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