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Atelier de Validation du Plan d’action national pour… : Identifier les mécanismes de prévention et de gestion des conflits.


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Atelier de Validation du Plan d’action national pour la Composante Femme, Paix et Sécurité du Cadre de Prévention des conflits de la CEDEAO 

Le présidium à l’ouverture des travaux (de gche à drte) M. Lamine Ami Touré représentant de la Cedeao, Mme Elise Kossoko Kossouho du Ministère des Affaires sociales et Mme Blandine Sintondji Yaya, présidente du REPSFECO.

Le Réseau Femme, Paix et Sécurité du Bénin (REPSFECO-Bénin) a organisé le jeudi 11juin 2020 à l’Infosec de Cotonou, un atelier de validation du Plan d’action national pour la Composante Femme, Paix et Sécurité du Cadre de prévention des conflits de la Cedeao. Objectif : Permettre aux acteurs de la société civile d’identifier les mesures propres pour la prévention des conflits, afin que sa mise en œuvre prenne en compte les besoins et les contributions des femmes dans la prévention des conflits et leurs résolutions.

Les pères fondateurs de la Communauté  Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ont voulu faire de cette région, un espace prospère, économiquement viable où les populations circuleront librement. Ces objectifs ne peuvent se réaliser que dans un environnement de paix et de sécurité. C’est pourquoi il a été mis en place en janvier 2008, un cadre de prévention des conflits qui se veut être une stratégie complète et opérationnelle visant à assurer la prévention des conflits et les interventions  concrètes de construction de la paix.

Photo de famille de toutes les parties prenantes du groupe genre et protection sociale.

Ce document cadre doit être mis en œuvre par un plan d’action à travers plusieurs composantes dont la composante Femmes, Paix et Sécurité, adopté en avril 2017 par les ministres en charge du Genre de la Cedeao. «Sa mise en œuvre permettra de prendre en compte les besoins et les contributions des femmes dans la prévention des conflits et leurs résolutions. C’est donc une occasion pour la société civile et les mécanismes nationaux de promotion de paix et de sécurité dans les Etats membres de travailler ensemble et d’identifier  des mesures propres pour la prévention des conflits » a souligné le Coordonnateur adjoint de la Cellule de Suivi de l’intégration régionale, M. Lamine Ami Touré.

Un rappel sur le processus de ces différents documents cadres, a permis à Mme Blandine Sintondji Yaya, présidente du Réseau Paix et Sécurité pour les Femmes de l’espace Cedeao (REPSFECO-Bénin) d’éclairer les participants. En effet, la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les Femmes, la paix et la sécurité a été adoptée en 2000. Elle  plaide rigoureusement  pour que les préoccupations des femmes et les programmes sur les femmes soient placés au sommet et au sein du Programme mondial sur la sécurité.

De même que le Cadre de prévention des conflits de la Cedeao (CPCC), adopté en janvier 2008 et son plan d’action de la Composante Femme, Paix et Sécurité, en février 2017 par les ministres en charge du Genre de l’espace Cedeao. Selon Mme Sintondji Yaya, le CPCC va au-delà de la Résolution 1325 et ambitionne de mettre les femmes au cœur des questions de Paix et de Sécurité ; notamment la prévention et la gestion des conflits, le maintien de la consolidation de la paix, la lutte contre les violences basées sur le genre et la parité homme-femme. « La composante est un important pas en avant pour la Cedeao, étant donné qu’il exprime non seulement les questions de prévention des violations des droits des femmes, la protection de leur droit en matière de conflit ainsi que les questions liées à la sécurité, mais nous met en exergue la nécessité de la femme de la participation des femmes à la paix et à la sécurité à tous les niveaux ; tout en abordant certaines questions de changement structurel ».

Les participants à l’atelier

Pour sa part, la Secrétaire générale du Ministère des Affaires sociale et de la Microfinance, Mme Elise Kossoko Kossouho, rappellera l’engagement du Gouvernement béninois à travailler sur le renforcement de son dispositif législatif, réglementaire et institutionnel en vue de garantir la paix sociale à toutes les catégories sociales. «Les violences, l’insécurité et les conflits constituent une entrave des Objectifs de Développement durable notamment ceux relatifs à l’égalité entre les sexes, à la rédaction des inégalités et à la paix, à la justice et des institutions efficaces. Les premières victimes de ces violences, se trouvent être les populations les plus vulnérables, en l’occurrence les femmes, les enfants et les personnes à besoin spécifique » a-t-elle identifié.

Le REPSFECO en question ?

Le Réseau Femmes, Paix et Sécurité est une organisation du droit privé à but non lucratif, indépendante, apolitique et non confessionnel. Il a vu le jour le 28 juillet 2009 à Abidjan en Côte-d’Ivoire, pays qui a abrité le siège du Réseau jusqu’au 5 avril 2017, date où il a été transféré à Dakar au Sénégal. Le REPSFECO a été créé sur l’initiative du Centre de la Cedeao pour le développement du Genre (CCDG) qui apporte son appui technique financier depuis la création du réseau jusqu’à ce jour. Présent dans les 15 pays de l’espace Cedeao, le REPSFECO se donne pour objectif de coordonner et d’optimiser les rôles et initiatives des femmes dans la prévention des conflits, le maintien de la paix et de la sécurité, les opérations de reconstruction post-conflits et la promotion des droits humains particulièrement ceux des femmes et autres groupes vulnérables pour assurer une paix durable dans l’espace Cedeao en général et en particulier au Bénin.

Les participants devront ainsi réfléchir à un mécanisme de protection des couches vulnérables, en mettant en place des mesures et actions efficaces de prévention et de gestion des conflits. Répartis en trois groupes de réflexion, toutes les parties prenantes du groupe genre et protection sociale ont pris connaissance du Plan d’action de la composante Paix et Sécurité du Cadre de prévention des conflits de la Cedeao. Et en s’inspirant du Plan d’action adopté par les ministres en charge du Genre de l’espace Cedeao, des mesures propres pour la prévention des conflits sont identifiées pour compléter le Plan d’action national 2017-2020.

Ce qui a conduit à l’aboutissement d’un processus rigoureux et consensuel d’un plan d’action national élaboré et validé. Sa mise en œuvre efficace et efficiente permettra une meilleure prévention et gestion des conflits en vue du renforcement de la sécurité et de la paix au pays.

Aline ASSANKPON


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