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Edition 2017 de la Semaine du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest et de la 33ème Réunion du annuelle du RPCA : Engager des actions structurelles et innovantes pour repousser efficacement la faim et la pauvreté


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Ph: DR-: Une vue partielle des participants en photo de famille

Ph: DR-: Une vue partielle des participants en photo de famille

« Faire le point sur la situation alimentaire et nutritionnelle et le bilan des Plans de réponse afin de formuler des recommandations pour susciter la prise de décisions ». C’est l’objectif principal de la 33ème Réunion annuelle du Réseau de la Prévention des Crises alimentaires (RPCA), centrée sur les enjeux alimentaires, nutritionnelle et de la résilience qui se déroule du 4 au 6 Décembre en marge de la Semaine du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest dont les travaux sont prévus pour durer une semaine ( du 4 au 8 Décembre 2017) à l’Hôtel Golden Tulip Le Diplomate de Cotonou. L’objectif à terme de ces deux réunions est de poser les jalons et repenser le système alimentaire ouest-africain et ses perspectives de développement.

Aline ASSANKPON

«Les approches innovantes et territoriales de sécurité alimentaire et nutritionnelle », c’est le thème autour duquel pivotent ces deux rencontres internationales. Un thème qui souligne la pertinence de la démarche de la Commission de la Cedeao qui accompagne toujours ses Etats membres dans leurs efforts de planification souveraine, d’action pour le développement, la sécurité alimentaire et nutritionnelle, bâtie autour de plusieurs politiques agricoles régionales communes dont l’ECOWAP et la PAU qui rentrent en ligne avec les principes directeurs de la Déclaration de Malabo 2014.

Ph: DR-: Les participants en conclaves

Ph: DR-: Les participants en conclaves

Prévoir et anticiper sur toute crise alimentaire éventuelle

Instrument unique de renforcement de la gouvernance régionale de sécurité alimentaire et nutritionnelle, créé depuis 1984, le Réseau de Prévention et de Gestion des Crises Alimentaires (RPCA) permet à la région de faire régulièrement le point de la situation alimentaire et nutritionnelle en vue de prévoir et d’anticiper sur toute crise alimentaire éventuelle mais surtout d’engager dans le temps et sur la durée, les actions structurelles et innovantes de développement permettant de répondre effectivement aux causes profondes de la pauvreté, à l’origine des situations de précarité alimentaire qui frappent les populations de manière récurrente.

L’ouverture de cette 33ème Réunion sur les enjeux alimentaires et nutritionnels offrait ainsi l’occasion aux cadres et experts concernés par la thématique, d’apprécier la pertinence de la Semaine.  C’est le lieu pour le ministre de l’Agriculture, Gaston Dossouhoui, de faire un bref bilan de la situation de la Sécurité alimentaire et nutritionnelle (SAN) au Bénin qui paraît mitigée. Cependant, il note quelques avancées dans la lutte contre l’insécurité alimentaire. Malgré les performances enregistrées, le Bénin reste classé parmi les nations du monde où le niveau de la prévalence est encore préoccupant.

Pour une solution rapide des problèmes récurrents

Assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations, c’est l’une des missions essentielles de tout secteur agricole. Une mission réaffirmée au Bénin, à travers le Plan Stratégique de Développement du Secteur Agricole (PSDSA 2017-2025) dont l’objectif général est d’améliorer les performances de l’agriculture béninoise  pour la rendre capable d’assurer de façon durable la souveraineté alimentaire, la sécurité alimentaire et nutritionnelle et de contribuer au développement économique et social des hommes et femmes pour l’atteinte des ODD-2.

« La problématique de l’éradication de la faim et de la malnutrition et l’amélioration du bien-être des populations ont une place de choix dans le Programme d’Action du Gouvernement (PAG) du Bénin. En témoigne les projets programmes pilotés par le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) visant à améliorer la sécurité alimentaire et à promouvoir la nutrition et la résilience.  La deuxième génération du Programme national d’Investissement Agricole, de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (PNIA-SAN), arrimé au PSDSA est la preuve tangible de l’engagement du Bénin à trouver des solutions aux défis alimentaires et nutritionnels » a témoigné Gaston Dossouhoui.

Le ministre d’Etat en charge du Plan et de Développement, Abdoulaye Bio Tchané dira pour sa part que beaucoup souffrent encore de la malnutrition au Bénin, une situation en lien avec la sécurité alimentaire qui est un handicap majeur au développement.

En appelant à l’intensification des programmes pertinents visant au renforcement des capacités de résilience des populations et surtout des acteurs économiques à la base en tenant compte de l’immensité des potentialités que regorge la région ouest-africaine, le président de la Commission de la Cedeao, Marcel de Souza estime que : « Globalement, dans la région, la production agricole pour la saison, selon les mêmes analyses, s’établissant entre 66 et 73 millions de tonnes pour les céréales selon les hypothèses. Sur le plan pastoral, malgré une situation globalement satisfaisante, il subsisterait des zones à risque de déficit fourrager ».

 

Ph: DR-: Les médias présents pour le relais de l'information

Ph: DR-: Les médias présents pour le relais de l’information

Mettre les femmes au cœur des politiques régionales

Débattre de la situation et des perspectives alimentaires et nutritionnelles, réfléchir à des approches territoriales de ces enjeux, mettre en évidence les énormes potentiels d’emplois de l’économie alimentaire, faire le point sur la mise en œuvre et les perspectives de l’alliance globales pour la résilience au Sahel et en Afrique de l’Ouest  rappellera le président du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, M. François DE DONNEA.

Il invite pour sa part, les gouvernants à mettre les femmes au cœur des politiques. Selon lui, une étude du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO) estime que « les femmes représentent plus de  70 % des emplois dans le commerce alimentaire, plus de 80 %  dans la transformation pour la consommation humaine, près de 90 % dans la restauration. Autrement dit, si nous voulons dynamiser les filières agroalimentaires pour créer plus d’emplois et de croissance, il faut mettre les femmes au cœur des politiques ».

Selon les résultats du dispositif de prévention et de gestion des crises, les perspectives alimentaires globales au sein de la région sont prometteuses car les productions agricoles 2017-2018 au Sahel et en Afrique de l’Ouest devraient être moyennes à bonnes et les marchés ont été bien approvisionnés pendant la soudure 2017. Toutefois, en raison de la crise sécuritaire, la situation alimentaire demeure critique dans le bassin du lac Tchad et dans le nord du Mali.

Des prévisions qui seront examinées et révisées au cours de la présente assise. De même, l’attention sera également portée sur les zones qui connaitraient toujours des difficultés suite à une mauvaise saison agricole afin de proposer des mesures nécessaires visant à anticiper toute situation de difficultés alimentaires qui pourrait survenir. 


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