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Gouvernance : Suspension des lauréats du concours de l’administration publique


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Depuis 2015, des rumeurs s’enflent de jours en jours et font état de ce que les concours administratifs organisés par l’ancien gouvernement sont entachés de vice de fraudes. Au regard des plaintes enregistrées, le premier conseil des ministres du gouvernement de « la Rupture », du mercredi 13 Avril 2016 a décidé de suspendre tous les lauréats recrutés des concours organisés depuis le 1er janvier 2015. Un acte d’Etat applaudi par les uns et décrié par les autres.

Interpellé à plusieurs reprises durant sa campagne électorale, le président Talon a promis prendre le dossier des concours incriminés en mains pour y voir clair.  Ainsi, dès sa prise de fonction, le premier conseil des ministres du nouveau gouvernement a décidé le mercredi 13 Avril 2016 de suspendre la procédure d’engagement dans la Fonction publique des agents recrutés à l’occasion des concours organisés depuis le 1er janvier 2015 dans tous les corps de l’Etat. En outre, tous les recrutements dont le processus est en cours  sont gelés jusqu’à nouvel ordre.

Ph/DR-: Ils sont environ 1700 personnes admises à ce concours tant décrié par la population

Ph/DR-: Ils sont environ 1700 personnes admises à ce concours tant décrié par la population

Ils sont environ 1700 personnes admises à ce concours, toute catégorie confondue : Douanes, Impôts, Trésor, Justice, Enseignement, Jeunesse et Sport. Un concours dont les résultats –il faut l’avouer – sont décriés par les centrales syndicales de la douane, de l’administration financière et les populations depuis son avènement.

Selon le Secrétaire général du Gouvernement, Pascal Irénée Koupaki, il ne s’agit que d’une suspension qui intervient afin d’analyser les contours de ce concours tant décrié par la population. Une commission sera mise sur pied à cet effet.

Pas question de baisser la garde

Après une marche pacifique à la présidence de la République pour se faire entendre, ces lauréats suspendus n’entendent pas baisser la garde. Aujourd’hui, ils se mobilisent et sollicitent les compétences d’un avocat pour défendre leur cause. Vendredi dernier, ils étaient tous en conclave pour se faire entendre une fois encore. C’est l’occasion pour leur avocat, Me Tchiakpè  constitué à la défense de livrer ses impressions.

Situant les responsabilités, l’avocat estime qu’ils ont déjà un concours qui est à eux ; recrutés, ils ne peuvent accepter de dormir durant des années chez eux. «Il faut que l’Etat arrive à régler leur cas. Il faut que la commission mise sur pied travaille et ne mette pas de temps ; car il y a beaucoup de victimes à mon avis dans ce dossier-là. Donc je pense qu’on ne peut pas se permettre de les laisser à la maison et dire qu’on est en train de travailler dans une commission où on n’aura peut-être jamais les résultats» a-t-il déclaré.

Selon Me Tchiakpè, les raisons de cette suspension sont peut-être ailleurs. L’Etat, actuellement confronté à des difficultés financières pour payer les nouveaux recrus, a certainement choisi la solution la plus facile. «Parce qu’on a des problèmes d’incidences financières pour payer des gens, alors qu’on a soi-même, en tant qu’administration, organisé des concours. On ne peut pas se permettre de remettre en cause ces concours parce qu’on n’a pas d’argent à payer aux gens. Il faut donc qu’il trouve une solution que de chercher à faire perdre le temps à ces gens qui ont voulu bien postuler à ces concours et qui ont quitté d’autres emplois ».

Des pistes de solutions à explorer…

Etant entendu que l’acte de nomination est déjà posé, il ne reste que la titularisation de ces nouveaux recrus qui viennent d’être suspendus. «Le gouvernement aurait pu mettre en place la commission ; commencer par obtenir les premiers éléments de la commission de fraude et de se voir suggérer par la commission, les mesures de suspension avant d’y aller prononcer en conseil des ministres » suggère Me Tchiakpè.

 

La rédaction


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