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Banque africaine de Développement (BAD) : L’institution promet de tripler ses financements climatiques, à 5 milliards $ par an d’ici à 2020


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Le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, a annoncé, dans un communiqué 9 octobre dernier, que son institution compte quasiment tripler le montant des fonds qu’elle alloue chaque année à la lutte contre les changements climatiques, pour le porter à 5 milliards de dollars par an d’ici à 2020. A cet horizon, le budget que consacrera la BAD à la lutte contre le changement climatique représentera 40 % de ses nouveaux investissements. Dans le même temps, il vient de prendre la tête du Conseil d’administration d’Africa50.

Ph/DR-: Akinwumi Adesina, président de la BAD et nouveau PCA d’Africa50

Ph/DR-: Akinwumi Adesina, président de la BAD et nouveau PCA d’Africa50

La moitié de ces 5 milliards de dollars sera allouée à la réduction des gaz à effet de serre émis sur le continent, en exploitant le fantastique potentiel africain en matière d’énergies renouvelables, notamment les ressources solaires, hydroélectriques, éoliennes et géothermiques. La BAD travaillera également de concert avec ses pays clients, afin d’améliorer leur efficacité énergétique et de bâtir des réseaux de transports viables.

L’autre moitié permettra d’aider les économies africaines à s’adapter aux changements climatiques au moyen de diverses mesures en investissant, par exemple, dans des cultures résistantes aux variations climatiques, dans la construction d’infrastructures durables et dans des systèmes d’irrigation et d’approvisionnement en eau plus performants. Dans cette perspective la Banque prendra en compte la résilience au changement climatique dans chacun des projets d’infrastructures qu’elle financera. «Le changement climatique est à la fois une menace qu’il nous faut traiter d’urgence et une opportunité sans précédent», a déclaré M. Adesina.

«La Banque intensifie considérablement son appui aux pays africains, non seulement pour faire face à cette menace, mais aussi pour tirer parti de cette opportunité et encourager une croissance sobre en carbone et résiliente au changement climatique», a-t-il ajouté.

Durant les quatre dernières années, la BAD a engagé plus de 7 milliards de dollars en faveur du développement d’un continent sobre en carbone et résilient au changement climatique.

Africa50-logoAkinwumi Adesina, devient aussi le PCA d’Africa50

Par ailleurs, le président de la BAD vient de prendre la tête du Conseil d’administration d’Africa50. Ceci en remplacement du Rwandais Donald Kaberuka, ancien président de la BAD à qui il venait de succéder en septembre dernier, à la tête  de la Banque africaine de développement (BAD).

Pour  cet ancien ministre de l’agriculture du Nigéria, son mandat à la tête du conseil d’administration d’Africa50 doit être placé sous le signe du renforcement de  «la complémentarité entre Africa50 et la Banque africaine de développement dans la réalisation des infrastructures dont l’Afrique a tant besoin, en particulier dans son aspect le plus contraignant, à savoir le développement de projets bancables».

Institution financière internationale visant l’accélération du développement des infrastructures en Afrique, Africa50 est un partenariat public-privé réunissant jusque-là 20 pays africains. L’une des premières missions d’Akinwumi Adesina à la tête de cette organisation sera de porter son capital à plus d’un milliard de dollars, rappelle l’APA.

Encadré :

Africa50 en question…

En 2012, les chefs d’État africains ont appelé, dans une déclaration commune sur  le Programme pour le Développement des infrastructures en Afrique (dit par acronyme anglais PIDA) à la à la mise en œuvre de solutions innovantes pour faciliter et accélérer le déploiement des infrastructures en Afrique. Pour répondre à cet appel, et à l’issue de consultations élargies avec nombre de parties prenantes africaines, la Banque africaine de développement a proposé la mise en place d’un nouveau véhicule de financement des infrastructures, dénommé Africa50.

Africa50 est une banque d’investissement  dédié au financement des infrastructures en Afrique. Elle se veut concentrer ses interventions sur  des projets nationaux   et régionaux  à fort impact dans les domaines de l’Energie, des Transports, des Tics et de l’Eau.

Pour accroître les investissements dans les infrastructures en Afrique, il faudra désormais se concentrer davantage sur la préparation et l’élaboration des projets, ainsi que sur le recours à des outils financiers spécifiques, qui répondent aux défis particuliers de ce secteur. « Pendant longtemps, nous avons dépendu de financements extérieurs pour financer nos infrastructures. Le moment est désormais venu de mobiliser l’épargne souveraine africaine pour bâtir l’Afrique de demain » a déclaré l’ancien président de la BAD, Donald  Kaberuka, ancien président d’Africa50. (A.A.)


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