A Cape Town, le World Economic Forum s’enthousiasme pour l’investissement en Afrique

Le financement des investissements en Afrique fait l’objet d’échanges à l’occasion du World Economic Forum qui se déroule depuis le 3 juin 2015 à Cape Town en Afrique du sud. Selon plusieurs experts et acteurs présents, le continent présente un profil d’opportunités intéressantes pour le secteur, comparé à d’autres parties du monde.

Selon plusieurs experts et acteurs présents, le continent présente un profil d’opportunités intéressantes pour le secteur, comparé à d’autres parties du monde.

« Nous sommes très enthousiasmés par les opportunités que nous voyons à travers tout le continent africain dans le secteur de la banque d’investissement et, de notre point de vue, chez Rand Merchant Bank, c’est un marché en pleine croissance. Il compte aujourd’hui pour 10% de l’activité bancaire en Afrique du sud. Il y a aussi de bonnes opportunités en Afrique de l’ouest, où nous sommes en train d’accroitre nos effectifs et nous avons des vues sur certains projets d’infrastructures », a expliqué Ngugi Kiuna, le responsable de la division banque d’investissement pour l’Afrique chez Rand Merchant Bank, intervenant sur les antennes de CNBC Africa.

Pour l’heure, le gros de ces investissements se focalise majoritairement dans des pays offrant des perspectives d’exploitation de ressources naturelles, mais selon M. Kiuna, d’autres segments de l’économie, comme la grande consommation, les infrastructures et surtout l’énergie, sont des facteurs positifs pour le business de la banque d’investissement.

Chez Ecobank, on reprend à son compte cette position, mais en lui apportant un argumentaire complémentaire.Charles Kie, directeur de la division Banque d’investissement et d’affaires au sein du groupe panafricain, a expliqué dans le même contexte, qu’un autre facteur qui accroît les opportunités du secteur est le développement du commerce intrarégional. « On voit de plus en plus d’entreprises africaines partir à la conquête du marché régional. Cela les place en concurrence avec des multinationales, ce qui nécessite des améliorations sur la qualité des offres de produits et par conséquent des investissements supplémentaires », a-t-il fait savoir en synthèse.

Malgré la baisse des prix des produits pétroliers et le recul des cours mondiaux sur le marché international des ressources minières, l’Afrique continue de conserver de solides fondamentaux, soutenue par une classe moyenne qui continue à progresser. A quelques exceptions près (Zimbabwe et certains pays victimes de crises sécuritaires), la région attire toujours un grand nombre d’investisseurs, créant ainsi d’importants besoins en accompagnement financier.