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Bourses africaines : Les marchés financiers africains ont reculé au mois de mars, malgré l’embellie de la bourse nigériane


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La transition démocratique qui vient de s’opérer au Nigéria, la première puissance économique d’Afrique, a été saluée par une bonne nouvelle, venant de Standard & Poors. En effet, l’indice S&P Nigeria BMI, qui traque les performances des entreprises cotées sur le marché financier de ce pays, a terminé le mois de mars 2015, sur une progression fulgurante de 12,5%. L’acceptation par le président Goodluck Jonathan de sa défaite a certainement rassuré les investisseurs.

Les banques ont globalement réalisé des performances positives, malgré un environnement difficile pour le crédit dans ces différents pays.

Les banques ont globalement réalisé des performances positives, malgré un environnement difficile pour le crédit dans ces différents pays.

Mais il est à noter que cette performance soutenue du Nigeria, couplée à celle de certains indices sectoriels de la région, n’ont pas suffi à tirer la performance indiciel des marchés africains traqué par Standard & Poors. Le S&P All Africa BMI perd ainsi 5,1% durant le mois. Le marché financier mauricien a connu le recul le plus fort, et perd 9% sur la période de référence.

Sans surprise, le secteur bancaire, sur la majorité des marchés financiers, a fait l’objet des attentions positives des investisseurs. En Afrique du Sud, tout comme en Egypte, en passant par le Kenya et le Nigéria, les banques ont globalement réalisé des performances positives, malgré un environnement difficile pour le crédit dans ces différents pays.

Les marché financier francophones (Tunisie, BRVM et Casablanca) n’ont pas réalisé de bonnes performances. L’indice S&P Côte d’Ivoire BMI et le S&P Morroco BMI perdent plus de 44%. Malgré l’attentat terroriste qui a récemment frappé un musée du pays, la Tunisie tient solidement le coup, et l’indice S&P Tunisia BMI ne perd que 0,9%.

Au-delà de ces indices S&P et sur un tout autre plan, les marchés financiers africains continuent de voir leurs rentabilités en dollars US flotter dans le rouge, à l’exception du Malawi, de l’Afrique du Sud, de la Namibie et de la Zambie. Le Nigéria a vu sa contreperformance sur ce segment, être ramenée à seulement -8,8%.

La capitalisation boursière des entreprises africaines cotées à Londres atteint désormais de 395,2 milliards

Par ailleurs, l’arrivée sur le London Stock Exchange de l’entreprise agro-alimentaire Edita Food Industries, lui a permis de mobiliser jusqu’à 275 millions $, mais aussi d’accroître de 890 millions $, la capitalisation boursière des entreprises africaines cotées sur ce marché financier. Celle-ci est désormais de 23 milliards $ pour les entreprises égyptiennes, et de 395,2 milliards $ pour l’ensemble des entreprises africaines, a-t-on appris d’un communiqué de presse à ce sujet.

Avec ce niveau de capitalisation, la place boursière de Londres représente le premier marché financier des entreprises « africaines », devant le Johannesburg Stock Exchange (marché financier sud-africain) qui au 2 avril 2015, avait une capitalisation de 380,9 milliards $. Au total, ce sont 120 entreprises africaines qui sont désormais présentes sur la place financière de Londres.

Cette progression est le résultat d’une stratégie africaine mise en place par les dirigeants du marché financier anglais. En 2014, on a assisté à la mise en place ou au renforcement de plusieurs partenariats, avec des marchés financiers comme celui de Casablanca au Maroc, ou encore celui de Lagos au Nigéria. Il faut dire que le London Stock Exchange a toujours été une place de choix pour les minières opérant en Afrique.

Mais de plus en plus d’investisseurs, individuels comme institutionnels, opérant sur ce marché, ont montré un intérêt croissant pour des entreprises d’autres secteurs comme la grande consommation ou encore celui des services financiers. Ainsi, à côté du partenariat stratégique qu’il a avec le Johannesburg Stock Exchange, le LSE continue de promouvoir l’idée de doubles cotations avec des marchés comme le Nairobi Securities Exchange (Kenya), le Nigérian Stock Exchange, la Bourse de Casablanca, l’Egyptian Exchange et, récemment encore, il y a eu un accord de partage d’expérience avec la bourse de Tunisie.

On peut aujourd’hui se demander jusqu’où ira la progression des entreprises africaines sur le LSE. La place financière est en compétition avec certaines bourses d’Asie et du Moyen Orient. En 2014, le JSE a manifesté son intention d’accueillir lui aussi des entreprises africaines. Mais la même année la place financière de Londres offrait davantage de capacités et de potentiels d’accès au marché du crédit.

Rappelons que, sur le continent, la bourse sud-africaine reste tête des marchés financiers, suivi de l’Egypte et du Nigéria, qui avec la transition démocratique pacifique qu’elle a récemment vécue, a vu sa capitalisation boursière repasser à 55 milliards $ au 2 avril 2015, contre seulement 50 milliards $ pour le Maroc, qui retrouve la quatrième place. (Agence Ecofin)


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