Carlos Lopes fait pression pour un développement des infrastructures

A l’ouverture de la Table ronde de haut niveau sur les infrastructures et le développement, le Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), M. Carlos Lopes appelle à un développement rapide des infrastructures sur le continent «aux fins de faciliter la circulation des biens, personnes, services, idées et innovations». C’était ce 29 janvier 2015 à Addis-Abeba, dans le cadre du Comité d’orientation des chefs d’État et de gouvernement du NEPAD.

Ph: DR – M. Carlos Lopes est le Secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique.

En louant les progrès réalisés ces deux dernières années, M. Lopes déclare ceci : « Attirer d’importants acteurs du secteur privé dont la contribution ne s’élève à 8 milliards de dollars par an,  actuellement, reste un enjeu ». Selon Lopez,  la réticence du secteur privé est en partie due aux craintes d’expropriation des actifs, l’exécution des contrats et autres risques réglementaires qui surviennent à cause de cadres incohérents entre les pays et sous-régions. Il ajoute que « les pays doivent mettre en place des politiques appropriées, cadres juridiques et réglementaires de même que le continent doit investir 48 milliards de dollars par an pour répondre aux besoins en infrastructures »
M. Lopes informe le forum de haut niveau que la CEA, en partenariat avec l’Union africaine et l’Agence du NEPAD, travailleront ensemble sur un cadre régional commun pour faciliter le financement des projets d’infrastructures du secteur privé en Afrique. Le projet comprendra les grandes lignes des politiques, lois et règlements qui touchent aux intérêts du secteur privé et un processus d’harmonisation pour résoudre les problèmes qui perdurent. Cela prend en compte l’élaboration et le développement du projet, les lois divergentes, la teneur locale, entre autres.
C’est dans le contexte de pays géographiquement fragmentés qui réduit la possibilité de créer de la croissance en exploitant les économies d’échelle qu’il lance cet appel. En outre, 40% pour cent de sa population vit dans des pays sans littoral et la plupart sont des pays isolés aux marchés inefficaces.
Il souligne que l’intégration régionale est la solution pour résoudre ces défaillances et stimuler le commerce intra-africain.

La Table ronde de haut niveau sur la transformation économique structurelle et l’intégration régionale en Afrique a eu lieu en marge du Sommet de l’Union africaine. Le Comité d’orientation des chefs d’État et de gouvernement du NEPAD veut se focaliser sur le développement des infrastructures en Afrique et se battre pour la  mise en œuvre des projets régionaux d’infrastructures. (CEA)