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18ème Session Ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union économique et Monétaire Ouest-africaine (UEMOA) : Pour une amélioration du processus d’intégration : Boni Yayi reconduit à la tête de l’Union


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Cotonou, la capitale économique du Bénin a accueilli ce lundi 19 janvier 2015 au Palais des Congrès, la 18ème Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union économique et Monétaire Ouest-africaine (Uemoa). Et ceci, sous la présidence du Chef de l’Etat, Dr Boni Yayi, Président en exercice de la Conférence. Ils étaient six chefs d’Etat des huit Etats membres de l’Union ayant pris part aux travaux de cette conférence dont l’un des principaux objectifs est de faire le point sur l’état d’avancement du processus d’intégration de l’Union.

Son Excellence, le président Boni Yayi, président en exercice de la Conférence reconduit à la tête de l’Union

Son Excellence, le président Boni Yayi, président en exercice de la Conférence reconduit à la tête de l’Union

Deux allocutions ont marqué l’ouverture de cette 18ème session  qui s’est déroulée à Cotonou : celle du président des Conseils des Ministres, M. Gilles Baillet et celle du Président en exercice de la conférence, Dr Boni Yayi. En effet cette rencontre fait suite à la 17ème session ordinaire tenue à Dakar (Sénégal) en 2013. Session au cours de laquelle d’importantes décisions concernant le développement économique et social, la paix et la sécurité ont été prises. Ainsi, il a été institué la revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets communautaires dans l’ensemble des pays de l’Union pour un meilleur suivi de leurs mises en œuvre dans le cadre de l’approfondissement du processus d’intégration.

« L’application de cet acte a permis de mener des missions de revue annuelle dans l’ensemble des pays de l’Union et les objectifs fixés sont largement atteints » a apprécié le Président du Conseil des ministres, M. Gilles Baillet.

C’était l’occasion pour les deux intervenants de faire le point sur l’état d’avancement du processus d’intégration de l’Union. Ainsi, il a été passé en revue, l’état des lieux des différents dossiers et chantiers d’intégration de l’Union, tels que le dossier de l’IRED (Initiative régionale pour l’Energie durable) dont le président Boni Yayi a la charge. A propos, il a été organisé une conférence des Investisseurs à Dubaï en septembre 2014 sur le thème : « Investir dans l’Uemoa » afin de mobiliser des ressources financières pour ce programme.

Poursuivre la marche vers le progrès économique et social, dans la paix et la sécurité

Du point vu économique, on retient que la reprise amorcée au sein de l’UEMOA en 2012, s’est confirmée en 2013 et s’est poursuivie en 2014. L’année 2014 a été marquée par une nette progression de l’activité au sein de l’Union. Le Produit Intérieur Brut (PIB) de l’Union s’est accru de 6,8% contre 5,8% en 2013. Dans ce contexte inflationniste, la banque centrale a pour sa part, mené une politique monétaire accommodante, en maintenant ses taux directeurs à leur plus bas niveau historique et en accroissant ses refinancements aux banques.

M. Gilles Baillet, président du Conseil des ministres de l’Uemoa à la cérémonie d’ouverture de la session

M. Gilles Baillet, président du Conseil des ministres de l’Uemoa à la cérémonie d’ouverture de la session

En 2014, les bonnes performances économiques de l’Union ont été obtenues dans un environnement sociopolitique et sécuritaire globalement apaisé, conforté par l’Acte additionnel relatif à la paix et la sécurité adopté par la Conférence. « Cet instrument a permis une gestion efficace et un dénouement heureux de la récente crise politique survenue au Burkina Faso » a noté M. Gilles Baillet.

Sur les 17 projets intégrateurs présentés, 16 ont obtenu des financements pour un montant global de 19 milliards de dollars US. D’autres chantiers se sont poursuivis, notamment le Programme Economique Régional (PER). Au titre de l’amélioration de la sécurité alimentaire, des actions sont  engagées pour le  renforcement de la résilience des populations et le programme d’hydraulique villageoise de l’UEMOA, avec la prise en compte des volets agricoles, pastoraux et sociaux par des aménagements multi-usages.

Il est prévu que l’activité économique dans l’Union sera bien orientée en 2015. A cet effet, il est attendu un taux de croissance de 7,2% du PIB, après 6,8% en 2014. « La croissance économique serait portée principalement par la poursuite des investissements dans les infrastructures ainsi que l’essor des activités minières et industrielles ».

Entre autres réformes, on retient également : le foncier rural et urbain au sein de l’Union ; la libéralisation des échanges intracommunautaires ; l’élaboration d’une stratégie de promotion du Partenariat Public-Privé et la mise en place d’un dispositif juridique et institutionnel y afférent ; l’inclusion financière des populations ; l’accélération de la bancarisation et le financement bancaire des Etats membres, etc.

Pour le président de la Conférence, Boni Yayi, la vie de l’Union a été marquée par d’importants événements : le rétablissement de la légalité constitutionnelle en Guinée-Bissau et grâce à la maturité politique et démocratique, le peuple Burkinabé est arrivé à un régime de transition pour la conduite des affaires étatiques et l’organisation des élections crédibles.

« La situation sociopolitique et sécuritaire s’est globalement améliorée dans la sous-région mais de vives préoccupations demeurent face à la montée du terrorisme, de la piraterie, de la traite des êtres humains, de la prolifération des armes légères, des enlèvements et autres crimes perpétrés par des groupes armés non étatiques, etc » a souligné le président de la conférence.

Autres défis à relever pour 2015

Malgré ses performances notées, plusieurs défis restent à relever ; notamment le respect de l’échéance de 2015 pour le passage de l’analogie au numérique ; la pérennisation d’une croissance forte, la transformation structurelle des économies et le développement inclusif, l’emploi des jeunes, la promotion du genre et la formation de ressources humaines ; l’amélioration de l’environnement des affaires, de la qualité de la dépense publique dans les Etats membres et le renforcement du dispositif de prévention de la fièvre à virus Ebola.

Les six Chefs d’Etat présents et les deux chefs de gouvernements

Les six Chefs d’Etat présents et les deux chefs de gouvernements

Six des huit chefs d’Etats membres de l’Union ont répondu à l’invitation du président de la Conférence, Boni Yayi,  Michel Kafando du Burkina Faso ; Alassane Ouattara de la Côte-d’Ivoire ; José Mario Valls de la Guinée Bissau ; Macky Sall du Sénégal et Faure Gnassingbé du Togo. Le Niger et le Mali se sont fait représenter respectivement  par le Premier ministre nigérien, Brigi Rafini et Mamadou Igor Diarra, Ministre malien des Finances, représentant le président Ibrahim Boubakar Kéïta.

La conférence a salué particulièrement la présence des présidents du Burkina Faso et de la Guinée-Bissau pour leur première participation aux travaux de l’Uemoa. Ont également pris part à cette conférence d’éminentes personnalités d’institutions régionales ; notamment : Cheikhe Hadjibou Soumaré, président de la Commission de l’Uemoa ; Tiémoko Meyliet Koné, Gouverneur de la BCEAO, Christian Adovèlandé, Président de la BOAD et plusieurs ministres des gouvernements de l’Union et Commissaires des institutions.

Une minute de silence a été observée pour saluer la mémoire des victimes enregistrées au lendemain des violences nées des comportements d’intolérance religieuse observés depuis quelques temps dans l’espace Uemoa en occurrence dans les pays frères du Niger, du Mali et du Nigeria.

Aline ASSANKPON

 

 

 

 


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