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Réunion des Premiers ministres des Etats membres de l’Uemoa sur la Revue annuelle des réformes, Programmes et Politiques communautaires


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En prélude du Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union économique monétaire Ouest-africaine (Uemoa) qui se tiendra à Cotonou (Bénin) le lundi 19 janvier 2015 prochain, les premiers ministres des Etats membres se sont penché ce 15 janvier sur la Revue annuelle des réformes, Politiques, Programmes et même Projets décidés par l’Union.  L’objectif est d’œuvrer pour une intégration plus renforcée.

Ph/DR- Cheikhe Hadjibou Soumaré, président de la Commission de l'Uemoa

Ph/DR- Cheikhe Hadjibou Soumaré, président de la Commission de l’Uemoa

L’évaluation des réformes politiques, programmes et projets n’a occupé que peu de places au sein de l’Uemoa. Résultat, la mise en œuvre des mesures communautaires connait chaque fois un ralentissement avec un préjudice sur le taux de croissance des Etats.

Rappelons qu’à la 17ème session des Chefs d’Etats et de Gouvernement, il a été institué la revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets de l’Uemoa. A cet effet, l’année 2014 a consacré le démarrage de ce processus avec la participation des acteurs nationaux et l’implication des Etats membres.

Cette revue est intervenue 20 ans après la création de l’Uemoa et s’articule autour de trois axes que sont : la gouvernance économique et la convergence ; le marché commun et les politiques sectorielles. «Il ressort globalement de l’évaluation que les performances des Etats restent moyennes. En effet, le taux de transposition des Etats qui s’est établi est à une moyenne de 50 % et celui de l’application des textes communautaires 50% » a déclaré le Président de la Commission de l’Uemoa, Cheikhe Hadjibou Soumaré.

Le premier axe relatif à la Gouvernance économique et à la convergence, dégage un taux de transposition de 62 % et celui d’application de 47. Le taux de transposition du marché commun est de 53% et celui d’application à 55%. Quant au  politique sectorielle, le niveau de transposition a été de 61% et celui d’application à 52%.

Au regard des engagements pris et de la détermination constatée, ces résultats ont évolué positivement depuis la tenue de la revue dans les différents Etats membres. « Les efforts doivent être poursuivis. La Commission pour sa part, prendra des dispositions pour un meilleur accompagnement des Etats en vue de l’amélioration des actes communautaires » a souligné M. Soumaré.

Grâce à l’appui des Premiers ministres et Chefs de Gouvernement, la revue a permis d’apprécier la mise en œuvre des textes communautaires et d’appréhender les mesures à prendre pour accélérer le processus d’intégration. Un enjeu principal au nom de cette intégration économique censé être une source de croissance et pour une impulsion suffisante, le Président Boni Yayi, actuel président en exercice de la Conférence a placé son mandat à la tête de l’Uemoa sur l’accélération des réformes politiques, programmes et projets communautaires afin que les populations à la base perçoivent l’utilité et la pertinence des mesures prises.

Ph/DR- Boni Yayi, président béninois et président de la Conférence des Chefs d'Etat de l'Uemoa

Ph/DR- Boni Yayi, président béninois et président de la Conférence des Chefs d’Etat de l’Uemoa

Selon le Chef de la Conférence, l’intégration doit cesser d’être une nébuleuse, une rhétorique, une affaire aux mains essentiellement des bureaucrates, des chercheurs ou universitaires pour être à la portée des populations. « Il s’agit d’offrir plus de visibilité à l’action communautaire dans nos pays respectifs, d’améliorer la perception actuelle des populations qui ont des difficultés à identifier les effets de cette stratégie de développement sur leur environnement, leur quotidien et leur bien-être » a déclaré Boni Yayi.

« La non application des dispositions communautaires, des entorses diverses aux règles  que nous avons adoptées constitue des freins au processus d’intégration que les récriminations, des protestations des usagers et de la société civile notamment des médias semble ne pas ébranler autre mesure.  Certains réduisent considérablement la compétitivité, enlise en amont l’activité de production, limite les enjeux commerciaux de nos produits. Il devient ainsi difficile de promouvoir une croissance forte de qualité. Une croissance durable et créatrice d’ne croissance durable et créatrice d’emplois pour les jeunes et les femmes dans nos Etats » a-t-il poursuivi.

Dans ces conditions selon le Chef de l’Etat béninois, il est à craindre l’ambition de créer un marché commun, ouvert et concurrentiel ne soit un leurre. On ne peut d’ailleurs pas exclure dans un contexte de crise économique profonde, la tendance aux sabordages et à la remise en cause des acquis réalisés dans le cadre du processus d’intégration soient fortes et se révèlent très nuisibles. Ce qui justifie l’importance de cette revue annuelle qui implique les Premiers ministres des Etats membres en tant qu’acteurs dans la mise en œuvre de la gestion des affaires de nos cités respectives. Il s’agit là d’impliquer les premiers ministres dans leurs rôles de supervision de l’action gouvernementale, dans le processus d’approfondissement de l’intégration dans la sous région ouest-africaine.

« Je voudrais attendre de votre implication, la mise en œuvre effective des dispositions communautaires dans nos Etats. Cette contribution serait du concret et pourrait certainement entraîner davantage d’adhésion de nos chères populations. Ensuite, il serait utile que votre implication directe se traduise par la conception et la mise en œuvre de projets véritablement intégrateurs ; notamment au plan des infrastructures routières et énergétiques dont les populations se sentiraient bénéficiaires et qui contribueraient directement à leur mieux-être » a souligné Boni Yayi.

Enfin, cette rencontre des premiers ministres des Etats membres de l’Uemoa qui s’est tenu à Cotonou permettra de donner des orientations aux Chefs d’Etat dont la réunion de travail est prévu pour ce 19 janvier à Cotonou.

La rédaction


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