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Bourses : En dépit d’un aménagement fiscal, les producteurs ivoiriens de caoutchouc chutent à la BRVM


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Deux entreprises leaders de la production de caoutchouc en Côte d’Ivoire et présentes sur la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) de l’UEMOA, continue d’afficher des performances boursières négatives, malgré l’annonce par le gouvernement ivoirien d’un aménagement fiscal en remplacement de la taxe très contestée de 5% sur le chiffre d’affaires du secteur qui avait été adoptée par la loi de finance 2012.

Siège de la Bourse régionale des Valeurs mobilières (BRVM)

Siège de la Bourse régionale des Valeurs mobilières (BRVM)

Au 21 août 2014, les actions de la Société des Caoutchouc du Grand Béreby (SOGB) et de la Société des Plantation d’Hévéas de Côte d’Ivoire (SAPH CI) sont restées quasiment stables sur le marché financier. SOGB CI n’a pas été coté et SAPH CI n’a pas beaucoup progressé. Mais depuis le début de cette année 2014 les valeurs par action des deux entreprises affichent respectivement un recul de 42,06% (SOGB) et 48,38% (SAPH CI)

Avec l’ancienne loi, SAPH et SOGB CI, dans la publication de leurs résultats annuels ou intérimaires, expliquaient que la combinaison d’une baisse des prix du caoutchouc sur le marché mondial, et surtout cette disposition fiscale, ont fortement impacté leurs dernières ligne de résultats (bénéfice net). Un argument qui a trouvé un écho favorable chez certains analystes financiers.

« Suite à l’adoption de la loi de finance 2012 et de la taxe de 5%, les impôts et taxes payés par la SAPH passaient d’environ 800 millions FCFA en 2011 à 9,7 milliards FCFA en 2012 et 9 milliards en 2013 (soit une évolution de plus de 1025%). Dans le même temps, la SOGB, sur le même secteur d’activité voyait ses impôts et taxes passés de 919 millions à 3,9 milliards en 2012 pour atteindre les 4,7 milliards en 2013 (soit une progression de 409%)», a confié Youssouf Carius, économiste en chef au sein de l’agence de notation Bloomfield Investment, basée à Abidjan, dans une note d’analyse sur cette évolution.

Concrètement, le gouvernement a décidé de réaménager la taxe en fonction de tranches de prix sur les marchés internationaux (2,5% pour un prix entre 1000 FCFA et 1300 FCFA, 3,5% entre 1301 FCFA et 1600 FCFA et 5% pour un prix supérieur à 1600 FCFA). Enfin, le nouveau dispositif prévoit de ne pas percevoir cette taxe dans le cas où le prix est en dessous de 1000 FCFA. Une action positive, selon M. Carius.

« Cet aménagement fiscal devrait grandement profiter aux exploitants du secteur sur l’année 2014. Les impôts et taxes des acteurs du secteur représentant entre 6% et 10% de leurs charges totales pourraient baisser drastiquement et contribuer à l’amélioration de leur situation financière d’autant plus que les volumes de production suivent une tendance haussière. La tendance du cours reste à la baisse sur l’année 2014 avec une variation de -24,31% », a-t-il expliqué, ajoutant « que ces deux effets, aménagement fiscal et volume de production en hausse, pourraient être une réponse efficace à la pression des cours internationaux sur la performance financière des exploitants ».


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