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Le Burkinabè Malick Sarr nommé représentant permanent de l’OIF auprès de l’Union Africaine


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Le SG de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), Abdou Diouf nomme le diplomate burkinabè Malick Sarr ambassadeur – représentant permanent de l’Organisation internationale de la francophonie auprès de l’Union Africaine (UA) et de la Commission économique africaine (CEA). Jusqu’à sa nomination, M. Sarr occupait les fonctions de conseiller politique au sein du cabinet du SG de l’OIF.

 

PH: DR - Le diplomate burkinabè, Malick Sarr  vient d'être nommé, Ambassadeur - représentant permanent de l'Organisation internationale de la francophonie auprès de l'Union Africaine (UA) et de la Commission économique africaine (CEA)

PH: DR – Le diplomate burkinabè, Malick Sarr vient d’être nommé, Ambassadeur – représentant permanent de l’Organisation internationale de la francophonie auprès de l’Union Africaine (UA) et de la Commission économique africaine (CEA)

Fort d’une expérience professionnelle cumulée de 20 ans au service de la Francophonie, il est à l’origine de la création la Commission nationale de la Francophonie du Burkina, qu’il d’ailleurs dirigée de 1993 à 1999. A l’OIF où il a été recruté par la suite, il a occupé des fonctions stratégiques. C’est ainsi qu’en tant que Chef de cabinet, il a activement pris part à la préparation de l’accord révisé de coopération entre l’OIF et l’Union africaine, suite à la mutation de l’OUA en UA en 2000, et à l’accord de coopération avec la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA).

Depuis, il n’a cessé de contribuer à la définition, à l’encadrement et à l’évaluation de l’action du réseau diplomatique de l’OIF. En tant que Coordonnateur des Unités hors siège, Malick Sarr a élaboré  en 2009 le Mandat général des Représentations de l’Organisation. C’est le premier document conceptuel du genre, qui décline le rôle de ces unités dans la politique des relations extérieures de l’Organisation.

C’est lui qui est également à la base de la production, la même année, de la première génération des lettres de missions destinées à chaque chef de poste. Conseiller en charge des affaires politiques et diplomatiques du Secrétaire général depuis janvier 2011,  il lui revennait d’assurer le suivi des activités politiques de toutes les unités hors siège de l’OIF. Sa connaissance des règles, critères et méthodes d’intervention de l’Organisation lui seront sans doute d’une précieuse aide pour relever ce nouveau défi.

 

Voici le portrait que lui consacrait Fasozine en 2006.

 

Malick Sarr: Plus francophone que moi, tu meurs!

« Moi, c’est Sarr Malick. Comme mon nom ne l’indique pas, je suis Burkinabè de sang et de souche ! » Ainsi se présente, non sans humour, ce haut cadre de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), actuellement chargé de mission principal à la Direction de la planification stratégique, au siège de l’organisation à Paris. Au 13, Quai André Citroën, l’homme s’occupe plus précisément de questions de jeunesse…

Malick Sarr, qui a soufflé sa 45e bougie le 13 août dernier, est né dans la ville de Fada N’Gourma, d’un père peulh et d’une mère gourmantché, comme il le précise lui même. Mais entre son Gourma natal et les rives de la Seine où il réside, que de chemin parcouru : études primaires à Dori, secondaires à Diapaga, Fada N’Gourma et Ouagadougou, supérieures à l’Université de Ouagadougou, où il décroche une maîtrise d’histoire, puis en France, où il suit des cours de sciences politiques et de relations internationales.

Aujourd’hui, Malick Sarr est titulaire d’un DEA en sciences politiques, option processus d’intégration en Afrique, d’un DESS, option développement et coopération, d’un certificat de l’Institut international d’administration et de coopération publique de Paris, et d’un brevet de l’Ecole nationale d’administration. En plus du français et de l’anglais, il parle le fulfuldé, le Gulmacéma, le dioula et le mooré.

A la fin de ses études en 1988, il travaille dans l’édition, à Paris, avant de regagner son Burkina natal cinq ans plus tard, animé d’une conviction : « J’étais convaincu que si le Burkina s’engageait de plain-pied dans la francophonie, il pouvait non seulement y jouer un rôle actif, mais aussi engranger des bénéfices ».

Aussi, Malick Saar n’hésite-t-il pas à faire une proposition au chef de l’Etat, Blaise Compaoré, qui accepte de créer la Commission nationale de la francophonie. Malick Sarr en est le premier dirigeant. Il restera à la tête de cette institution jusqu’en janvier 1999, date à laquelle il est recruté au siège, à Paris, d’abord comme chef de cabinet, puis comme Coordonnateur géographique chargé de onze pays de l’Afrique de l’Ouest, avant d’occuper son actuel poste.

Rendre les TIC plus accessibles aux jeunes…
Il est le plus ancien de la douzaine de fonctionnaires burkinabè qui officient au sein de l’OIF à Paris. Il est particulièrement chargé de veiller à ce que la jeunesse et ses préoccupations soient prises en compte dans tous les projets mis en œuvre dans les pays francophones, ceux du Sud en particulier, où les besoins principaux s’expriment et où la programmation se déploie principalement.

Dans la capitale française où il vit avec son épouse, Lizèta Touré, ainsi que ses quatre enfants (l’aîné, 23 ans, titulaire d’une maîtrise en droit, prépare un DEA), Malick Sarr avoue n’avoir pas de problèmes particuliers pour s’intégrer. « Sauf l’ambiance du pays qui nous manque quelques fois », ajoute-il. Cet homme très affable n’a pourtant pas le temps de s’ennuyer en France, tant son engagement dans diverses activités associatives est manifeste.

Dans le privé, il a présidé, jusqu’en septembre dernier, le « Lions club Paris Nations unies », un club service qui regroupe des diplomates, des fonctionnaires internationaux et des Français de souche. Le club initie de grands projets humanitaires sur l’Afrique dont le dernier en date est un projet de bibliothèque, d’une valeur de 39 000 euros (plus de 25,5 millions de francs CFA), qui vient d’être bouclé à Madagascar. Il anime également une association, « Convergences », qui regroupe des intellectuels de différentes nationalités, une sorte de « think tank » dont le rôle est de réfléchir sur le développement des pays les moins avancés, mais où l’on parle aussi de stratégie et de bonne gouvernance.

Actuellement, le chargé de missions de l’OIF caresse le rêve de rendre les Technologies de l’information et de la communication (TIC) beaucoup plus accessibles pour les jeunes, qu’ils soient du milieu urbain ou rural, par l’installation massive de cybercentres dans les grandes villes et dans les campagnes. Ce qui permettra de baisser les tarifs de connexion. « J’estime que si la jeunesse est utilement occupée, cela peut être une source de tranquillité pour les jeunes eux-mêmes, pour les gouvernants, et une source d’éloignement de tous les vices qui peuvent surgir dans une société moderne », affirme-t-il.

La solution serait, selon lui, que la Francophonie mette sur pied des « Maisons de la francophonie », qui seraient constituées d’un pôle audiovisuel (à l’image des Maisons TV5), d’une bibliothèque et d’un cybercentre. Malick Sarr est chevalier de l’ordre national burkinabè et chevalier des arts et des lettres de France.

Désiré Théophane Sawadogo
© Fasozine N° 6 (Décembre 2006 – Janvier 2007)


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