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UNICEF : Des disparités et des besoins d’innover pour faire progresser les droits de l’enfant


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À l’approche du 25e anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant, un nouveau rapport reconnaît que d’énormes progrès ont été accomplis mais considère  que pour toucher les enfants qui n’en ont pas bénéficié, il faudra se focaliser davantage sur les disparités.

Enfants

« Chaque enfant compte » a rappelé l’UNICEF aujourd’hui, en réclamant davantage d’efforts et d’innovations pour identifier et surmonter les obstacles qui empêchent les plus désavantagés des 2,2 milliards d’enfants de la planète de jouir de leurs droits.

Dans un rapport publié aujourd’hui, l’organisme de l’ONU chargé des droits de l’enfant insiste sur l’importance qu’il accorde aux données pour faire progresser la cause des enfants et mettre en lumière les inégalités dans l’accès aux services et aux protections, des inégalités qui gâchent la vie d’un grand nombre d’entre eux.

« Grâce aux données que nous récoltons, nous avons été en mesure de sauver et améliorer la vie de millions d’enfants, en particulier les plus démunis, explique Tessa Wardlaw, Directrice de la section Données et Analyse de l’UNICEF. Nous ne continuerons à progresser que si nous savons quels sont les enfants qui sont laissés pour compte, où vivent les filles et les garçons qui sont déscolarisés, où sévissent les maladies et où il n’existe pas d’assainissement de base. »

Des progrès remarquables ont été accomplis depuis la signature de la Convention relative aux droits de l’enfant en 1989, ainsi qu’au cours de la période précédant l’aboutissement des Objectifs du Millénaire pour le développement en 2015.

Le rapport phare de l’UNICEF, la Situation des enfants dans le monde 2014 en chiffres, montre que : Quelque 90 millions d’enfants, qui seraient décédés avant l’âge de cinq ans si les taux de mortalité de l’enfant étaient restés au même niveau qu’en 1990, sont toujours en vie. C’est dans une large mesure dû aux progrès accomplis dans les domaines de la vaccination, de la santé et des services d’alimentation en eau et d’assainissement ; Les retards de croissance ont diminué de 37 pour cent depuis 1990 grâce à des améliorations en matière de nutrition ; La scolarisation à l’école primaire est en hausse, même dans les pays les moins avancés : alors qu’en 1990, 53 enfants sur 100 seulement étaient scolarisés, ce chiffre était passé à 81 sur 100 en 2011 ; Malgré cela, les statistiques figurant dans le rapport, intitulé « Chaque enfant compte : dévoiler les disparités, promouvoir les droits de l’enfant », témoignent des violations des droits de l’enfant qui ont encore cours ; Quelque 6,6 millions d’enfants de moins de cinq ans sont morts en 2012, la plupart de causes évitables, en violation de leur droit fondamental à vivre et à grandir ; Quinze pour cent des enfants de la planète se voient imposer un travail qui compromet leur droit à une protection contre l’exploitation économique et lèse leur droit à apprendre et à jouer ; Onze pour cent des filles sont mariées avant l’âge de 15 ans, ce qui compromet leur droit à la santé, à l’éducation et à la protection.

Les données révèlent aussi des lacunes et inégalités qui montrent que les gains obtenus grâce au développement sont inégalement répartis : Les enfants les plus pauvres de la planète ont trois fois moins de chances (2,7) que les plus riches de naître en présence d’un soignant qualifié, ce qui accroît les risques de complications liées à l’accouchement pour eux-mêmes et pour leurs mères ; Au Niger, tous les ménages urbains ont accès à l’eau potable, contre 39 pour cent seulement des ménages ruraux ; Au Tchad, on compte seulement 44 filles pour 100 garçons entrant à l’école secondaire – avec pour résultat que les filles ne bénéficient ni de l’éducation ni de la protection ou des services que procurent les établissements scolaires.

« Compter les enfants leur donne plus de visibilité, note le rapport, et cet acte de reconnaissance permet de répondre à leurs besoins et de faire progresser leurs droits. » Il ajoute que des innovations en matière de collecte, d’analyse et de diffusion des données permettent de les ventiler en fonction du lieu de vie, de la richesse, du sexe, de l’appartenance ethnique ou du handicap, afin d’inclure des enfants que des moyennes trop générales risquent d’ignorer ou d’exclure.

Le rapport exhorte à investir davantage dans les innovations qui permettent de redresser le tort de l’exclusion. « La victoire contre l’exclusion commence par des données inclusives, note le rapport. Afin d’améliorer la portée, la disponibilité et la fiabilité des données sur les privations que subissent les enfants et leurs familles, les outils de collecte et d’analyse sont constamment modifiés et de nouveaux instruments sont élaborés. Pour cela, il faut des investissements et un engagement durables. »

Ce que nous savons de la situation des enfants provient en grande partie des enquêtes auprès des ménages et en particulier des enquêtes en grappes à indicateurs multiples (MICS). Ces dernières, élaborées et appuyées par l’UNICEF, sont menées par les instances statistiques nationales afin de fournir des données ventilées sur une série de sujets concernant la survie des enfants, leur développement, leurs droits et leur expérience de la vie. Des enquêtes de ce type ont déjà été menées dans une centaine de pays. La dernière série a donné lieu à des interviews dans plus de 650 000 ménages répartis dans 50 pays.

Trente années ont passé depuis que La Situation des enfants dans le monde a commencé à publier des statistiques standardisées nationales et mondiales afin de brosser un tableau détaillé des conditions de vie des enfants. Avec la publication d’un numéro consacré à ces données, l’UNICEF invite les décideurs et le grand public à les lire (sur le site www.data.unicef.org) et à s’en servir afin de promouvoir des changements positifs pour les enfants.

« Les données, à elles seules, ne changent pas le monde. Mais elles rendent les changements possibles en identifiant les besoins, en appuyant les activités de plaidoyer et en mesurant les progrès. Le plus important est que les décideurs utilisent les données pour apporter un changement positif et que ces données permettent aux enfants et aux communautés de demander des comptes aux responsables », fait valoir le rapport.

 

À l’approche du 25e anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant, un nouveau rapport reconnaît que d’énormes progrès ont été accomplis mais considère  que pour toucher les enfants qui n’en ont pas bénéficié, il faudra se focaliser davantage sur les disparités.

« Chaque enfant compte » a rappelé l’UNICEF aujourd’hui, en réclamant davantage d’efforts et d’innovations pour identifier et surmonter les obstacles qui empêchent les plus désavantagés des 2,2 milliards d’enfants de la planète de jouir de leurs droits.

Dans un rapport publié aujourd’hui, l’organisme de l’ONU chargé des droits de l’enfant insiste sur l’importance qu’il accorde aux données pour faire progresser la cause des enfants et mettre en lumière les inégalités dans l’accès aux services et aux protections, des inégalités qui gâchent la vie d’un grand nombre d’entre eux.

« Grâce aux données que nous récoltons, nous avons été en mesure de sauver et améliorer la vie de millions d’enfants, en particulier les plus démunis, explique Tessa Wardlaw, Directrice de la section Données et Analyse de l’UNICEF. Nous ne continuerons à progresser que si nous savons quels sont les enfants qui sont laissés pour compte, où vivent les filles et les garçons qui sont déscolarisés, où sévissent les maladies et où il n’existe pas d’assainissement de base. »

Des progrès remarquables ont été accomplis depuis la signature de la Convention relative aux droits de l’enfant en 1989, ainsi qu’au cours de la période précédant l’aboutissement des Objectifs du Millénaire pour le développement en 2015.

Le rapport phare de l’UNICEF, la Situation des enfants dans le monde 2014 en chiffres, montre que : Quelque 90 millions d’enfants, qui seraient décédés avant l’âge de cinq ans si les taux de mortalité de l’enfant étaient restés au même niveau qu’en 1990, sont toujours en vie. C’est dans une large mesure dû aux progrès accomplis dans les domaines de la vaccination, de la santé et des services d’alimentation en eau et d’assainissement ; Les retards de croissance ont diminué de 37 pour cent depuis 1990 grâce à des améliorations en matière de nutrition ; La scolarisation à l’école primaire est en hausse, même dans les pays les moins avancés : alors qu’en 1990, 53 enfants sur 100 seulement étaient scolarisés, ce chiffre était passé à 81 sur 100 en 2011 ; Malgré cela, les statistiques figurant dans le rapport, intitulé « Chaque enfant compte : dévoiler les disparités, promouvoir les droits de l’enfant », témoignent des violations des droits de l’enfant qui ont encore cours ; Quelque 6,6 millions d’enfants de moins de cinq ans sont morts en 2012, la plupart de causes évitables, en violation de leur droit fondamental à vivre et à grandir ; Quinze pour cent des enfants de la planète se voient imposer un travail qui compromet leur droit à une protection contre l’exploitation économique et lèse leur droit à apprendre et à jouer ; Onze pour cent des filles sont mariées avant l’âge de 15 ans, ce qui compromet leur droit à la santé, à l’éducation et à la protection.

Les données révèlent aussi des lacunes et inégalités qui montrent que les gains obtenus grâce au développement sont inégalement répartis : Les enfants les plus pauvres de la planète ont trois fois moins de chances (2,7) que les plus riches de naître en présence d’un soignant qualifié, ce qui accroît les risques de complications liées à l’accouchement pour eux-mêmes et pour leurs mères ; Au Niger, tous les ménages urbains ont accès à l’eau potable, contre 39 pour cent seulement des ménages ruraux ; Au Tchad, on compte seulement 44 filles pour 100 garçons entrant à l’école secondaire – avec pour résultat que les filles ne bénéficient ni de l’éducation ni de la protection ou des services que procurent les établissements scolaires.

« Compter les enfants leur donne plus de visibilité, note le rapport, et cet acte de reconnaissance permet de répondre à leurs besoins et de faire progresser leurs droits. » Il ajoute que des innovations en matière de collecte, d’analyse et de diffusion des données permettent de les ventiler en fonction du lieu de vie, de la richesse, du sexe, de l’appartenance ethnique ou du handicap, afin d’inclure des enfants que des moyennes trop générales risquent d’ignorer ou d’exclure.

Le rapport exhorte à investir davantage dans les innovations qui permettent de redresser le tort de l’exclusion. « La victoire contre l’exclusion commence par des données inclusives, note le rapport. Afin d’améliorer la portée, la disponibilité et la fiabilité des données sur les privations que subissent les enfants et leurs familles, les outils de collecte et d’analyse sont constamment modifiés et de nouveaux instruments sont élaborés. Pour cela, il faut des investissements et un engagement durables. »

Ce que nous savons de la situation des enfants provient en grande partie des enquêtes auprès des ménages et en particulier des enquêtes en grappes à indicateurs multiples (MICS). Ces dernières, élaborées et appuyées par l’UNICEF, sont menées par les instances statistiques nationales afin de fournir des données ventilées sur une série de sujets concernant la survie des enfants, leur développement, leurs droits et leur expérience de la vie. Des enquêtes de ce type ont déjà été menées dans une centaine de pays. La dernière série a donné lieu à des interviews dans plus de 650 000 ménages répartis dans 50 pays.

Trente années ont passé depuis que La Situation des enfants dans le monde a commencé à publier des statistiques standardisées nationales et mondiales afin de brosser un tableau détaillé des conditions de vie des enfants. Avec la publication d’un numéro consacré à ces données, l’UNICEF invite les décideurs et le grand public à les lire (sur le site www.data.unicef.org) et à s’en servir afin de promouvoir des changements positifs pour les enfants.

« Les données, à elles seules, ne changent pas le monde. Mais elles rendent les changements possibles en identifiant les besoins, en appuyant les activités de plaidoyer et en mesurant les progrès. Le plus important est que les décideurs utilisent les données pour apporter un changement positif et que ces données permettent aux enfants et aux communautés de demander des comptes aux responsables », fait valoir le rapport.


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