Moussa Traoré a démissionné de ses fonctions de président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), depuis le 21 janvier dernier. Il attend « la manifestation de la vérité » à la suite de sa suspension d’exercice de la profession pour six mois, par le Conseil national de la presse (Cnp).
Moussa Traoré, par ailleurs directeur des rédactions du quotidien L’Expression, est mêlé à une affaire de« tentative de corruption ». La suspension concerne également le journaliste Wakili Alassé, gérant de l’entreprise de presse Socef-Ntic, éditrice du quotidien L’Intelligent d’Abidjan.
D’après le président du Cnp, Raphaël Lakpé, l’organe de régulation a pris sa décision à la suite de l’audition des mis en cause, le 4 novembre 2013. Le Cnp avait été saisi d’une plainte de Tiémoko Assalé, directeur général de l’hebdomadaire satirique L’Eléphant Déchainé, qui accusait ses deux confrères de tentative de corruption pour le compte de la ministre déléguée auprès du ministère de l’Economie et des Finances, Mme Kaba Nialé.
Les sanctions du Cnp sont une première en Côte d’Ivoire où l’affaire a créé un tollé. D’aucuns pensent que si les deux journalistes ont décidé de corrompre leurs compères pour ménager un ministre, c’est que cette personnalité y est pour quelque chose. Sur les réseaux sociaux, la démission de la ministre Kaba Nialé est revendiquée ; pour une gestion équitable et transparente de ce scandale. (Agence Ecofin)