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ECONOMIE / Burkina Faso : Les retombées des pôles de croissance


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L’évaluation des politiques publiques mises en œuvre au Burkina Faso depuis les indépendances, a montré qu’elles n’ont pas permis une exploitation optimale de l’ensemble des potentialités de développement. En effet, le pays a expérimenté plusieurs approches de développement parmi lesquelles l’approche projet, l’approche développement rural intégré, l’approche participative, l’approche gestion des terroirs.

Ph: Dr - Beyon Luc Adolphe TIAO, Premier ministre du Burkina Faso

Ph: Dr – Beyon Luc Adolphe TIAO, Premier ministre du Burkina Faso

Ces approches ont certes permis d’engranger des acquis, mais elles comportaient aussi des insuffisances qui ont amené les autorités à réorienter les politiques de développement. Dans cette dynamique, le Gouvernement a opté pour l’approche « pôle de croissance et de compétitivité ».

L’acception générique des pôles de croissance en fait une combinaison d’entreprises et de centres de recherches publics ou privés sur un territoire donné, ou une collectivité territoriale dont l’activité constitue un moteur de croissance économique. Toutefois, il existe de nombreuses variantes de pôles de croissance, notamment les pôles de compétitivité, les grappes d’entreprises, les zones économiques spéciales, les niches, les agropôles, etc.

Le modèle burkinabè de la croissance accélérée basée sur l’approche pôles de croissance contribue à la réalisation de la vision de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable (SCADD) et du Programme Présidentiel « Bâtir, ensemble, un Burkina émergent ».

Etat des lieux de la mise en œuvre de l’approche pôle de croissance

En vue d’opérationnaliser l’approche pôle de croissance, de nombreuses actions ont été entreprises au nombre desquelles, l’adoption de textes, l’intensification de la construction du pôle pilote de Bagré, la tenue de la première session 2013 du Comité national de pilotage des pôles de croissance (CNPPC) et l’installation des membres des Groupes de travail intersectoriels (GTI) ; la finalité de toutes ces actions étant de récolter des dividendes (retombées économiques et sociales) des pôles de croissance au Burkina Faso.
Concernant les textes régissant la promotion des pôles de croissance, le Conseil des Ministres, en sa séance du 22 mai 2013, a adopté deux (02) décrets portant respectivement adoption du document d’orientation pour la promotion des pôles de croissance au Burkina Faso et création, attributions, composition, organisation et fonctionnement du dispositif institutionnel de pilotage des pôles de croissance au Burkina Faso. L’opérationnalisation de ces décrets permettra la formulation et la mise en œuvre des politiques et stratégies de promotion des pôles de croissance et de compétitivité et partant une meilleure contribution à la réalisation des objectifs de la SCADD.

S’agissant de la construction du pôle de croissance de Bagré, il faut noter qu’il est le premier pôle de croissance en expérimentation au Burkina Faso. Entré en vigueur le 1er novembre 2011, l’état des lieux à mi-parcours de ce pôle révèle des acquis tels que l’ancrage institutionnel, l’adoption du schéma directeur d’aménagement de la zone, la création d’une société d’économie mixte Bagrépôle, la réalisation d’une étude sur la sécurisation foncière, la conférence des investisseurs. Toutefois, il apparaît des difficultés relatives à la persistance de certaines résistances au changement, l’insuffisance des ressources nécessaires à la mise en œuvre du premier plan quinquennal, l’offre de terres aménageables (18 000 ha) largement insuffisante par rapport à la demande en terres déjà exprimée (88 000 ha), etc.
Malgré ces difficultés, le projet pôle pilote de Bagré donne des motifs réels de satisfaction qui encouragent dans la prospection et la création de nouveaux pôles au regard des potentialités existantes dans les secteurs suivants : mines, agriculture, élevage, tourisme, hôtellerie, culture. C’est dans cette perspective que le CNPPC a fait des propositions de pôles à lancer d’ici à 2015.

Ce CNPPC a tenu sa première session de l’année 2013, le vendredi 14 juin à Ouagadougou, sous la présidence de Son Excellence Monsieur le Premier Ministre Beyon Luc Adolphe TIAO, Président dudit Comité. La rencontre a permis d’échanger autour du thème : « Dynamiser le dispositif institutionnel en vue de faire des pôles de croissance un instrument majeur d’accélération de la croissance économique ». Les conclusions de cette session ont été adoptées par le Conseil des Ministres du 25 juillet 2013, lequel a donné des instructions pour leur mise en œuvre afin de booster dans la durée la croissance économique conformément aux objectifs de la SCADD.

Comme suite aux instructions du Conseil des Ministres et dans l’optique d’opérationnaliser les GTI, leurs membres ont été officiellement installés le mardi 22 octobre 2013. Le fonctionnement régulier des instances et la mise en œuvre des pôles de croissance auront des retombées positives pour le développement du Burkina Faso.

Retombées des pôles de croissance et perspectives

Le leadership des pôles de croissance est porté par les plus hautes autorités du Burkina qui lui impulse la dynamique nécessaire. A cet effet, le Gouvernement a donné les grandes orientations et adopté le dispositif institutionnel de pilotage des pôles de croissance. En outre, il a donné des instructions pour la mise en œuvre des conclusions de la première session 2013 du CNPPC. Cette volonté politique affichée est une caution positive pour la réussite du processus sur les plans économique et social.

Sur le plan économique, la promotion des pôles de croissance vise à structurer l’appareil de production, à diversifier et à accroître l’offre de produits et à sécuriser la population du point de vue consommation, et le pays en recettes d’exportation. Autrement dit, les pôles de croissance vont contribuer à réduire la pauvreté, à générer plus d’emplois et à augmenter les revenus des producteurs. A titre d’exemple, le pôle de croissance de Bagré permettra à terme la création de 30 000 emplois.
Sur le plan social, la mise en œuvre des pôles de croissance, en améliorant les conditions de vie des populations, surtout les plus défavorisées, participe au renforcement de la cohésion sociale et à la préservation de la paix au Burkina Faso. C’est donc avec beaucoup d’espoir que se poursuivent la réflexion et les actions sur les pôles de croissance en témoin la tenue de la deuxième session de l’année 2013 du CNPPC le vendredi 29 novembre 2013 sur le site du premier pôle de croissance en expérimentation au Burkina Faso : BAGRE.

(Ministère de l’Economie et des Finances- Zoodomail.com)


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