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Burkina Faso / CSC : Médias et forces de l’ordre à la recherche d’un terrain d’entente


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 Comment concilier les missions et les rapports entre hommes de médias et forces de l’ordre, de sécurité et de défense empreint souvent d’amour et de désamour ? C’est la problématique autour de laquelle, le conseil Supérieur de la Communication, les médias et les forces de défense et de sécurité se sont réuni ce vendredi 29 novembre 2013 à Ouagadougou pour tenter de trouver un terrain d’entente. 

PH: Dr - Mme Béatrice Damiba, présidente du conseil Supérieur de la Communication

PH: Dr – Mme Béatrice Damiba, présidente du conseil Supérieur de la Communication

Il ne devrait plus avoir de relations conflictuelles entre la presse et les forces de sécurité et de défense. C’est du moins l’objectif recherché au cours de la rencontre que prennent part les corps de sécurité et de défense, des représentants de médias et l’instance de régulation des médias. Selon la présidente du CSC Béatrice Damiba, au delà de la nécessité de s’arrêter par moment pour se concerter, cette rencontre est une occasion pour la presse et les services de défense et de sécurité de résoudre les incompréhensions qui les opposent dans le cadre de l’exercice de leur métier. En effet, entre médias et forces de défense et de sécurité, existe un lien de complémentarité. Mais les approches de chacun des métiers diffèrent, instaurant parfois un climat d’antagonisme entre eux. Très souvent, hommes de tenues et hommes de médias se retrouvent sur le même champ d’action, c’est-à -dire à la recherche de l’information pour faire la lumière sur certains sujets. Cependant, alors que « le plan doctrinal » des forces de sécurité et de défense consiste à cultiver le secret pour la réussite de leurs opérations, la presse elle, a vocation de porter l’information à l’opinion. Ce qui crée un certain antagonisme entre ces deux corps.

Pourtant les deux corps de métiers sont au besoin complémentaires, en ce sens que ce sont généralement les médias qui « lèvent très souvent le lièvre ». Puis en fonction des différentes sources et orientations qui se dégagent dans la presse, les forces de sécurité et de défense construisent des scenarii et font le reste du boulot. L’armée burkinabè est soumise aux règles démocratiques et aux exigences de transparence

A ce sujet, le colonel Major Alassane Moné, secrétaire général du ministère de la défense et des anciens combattants, représentant le ministre de la défense a laissé entendre que l’armée burkinabè est soumise aux règles démocratiques et donc astreinte aux exigences de transparence. Aussi à en croire le ministre de l’administration territoriale et de la sécurité Jérôme Bougouma, en matière de sécurité et surtout de la lutte contre le grand banditisme, les forces de sécurité ont nécessairement besoin des médias pour sensibiliser la population et bénéficier de leur collaboration et de leur confiance. « Nous n’avons aucun problème avec la presse. Dans le fond, les forces de sécurité ont besoin de la complémentarité de la presse pour se construire une image positive auprès de la population » a rassuré Jérôme Bougouma. La presse de son coté aussi a besoin de la protection des forces de sécurité pour pouvoir mieux travailler.

PH: Dr- "Nous sommes dans un pays où on ne fait pas de flicage"

PH: Dr- « Nous sommes dans un pays où on ne fait pas de flicage »

Cependant le hic se trouve au niveau de certaines émissions dites d’opinions où certains citoyens incitent à la violence. « Mais nous allons voir comment nous allons gérer cela avec le CSC pour garantir la liberté d’information » a commenté le ministre Bougouma avant d’ajouter que « nous sommes dans un pays où on ne fait pas de flicage ». La présidente du CSC à son tour, a invité les médias à traiter de manière responsable et professionnelle l’information, puisque dit –elle, « les hommes de médias ont tendance à avoir un jugement beaucoup plus sévère vis-à-vis des agents de forces de l’ordre lorsque ceux-ci sont impliqués dans des infractions ».

Espérons que cette concertation puisse permettre d’instaurer un dialogue constructif entre ces « deux partenaires » que sont les forces de l’ordre et médias et surtout servir d’un nouveau départ dans leurs relations afin que la liberté d’information si chère à tous soit sauvée. (Zoodomail)


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