Madagascar : les entrepreneurs veulent des négociations sur les barrières non tarifaires liées à l’exportation

Les entrepreneurs malgaches sollicitent une intervention gouvernementale auprès des pays importateurs afin d’obtenir un abaissement des mesures non tarifaires appliquées sur certains produits.

Ph: Dr- Stéphane Raveloson, président du Syndicat des industries de Madagascar

En effet, d’après une enquête menée par le Centre du commerce international de Genève, auprès d’une centaine d’entreprises malgaches, celles-ci considèrent que les exigences des pays étrangers sont trop rigoureuses et difficiles à satisfaire. Les difficultés portent surtout sur les exigences techniques et celles relatives à l’évaluation de la conformité. « Plusieurs accords commerciaux ont été établis dans le but de faciliter les échanges commerciaux. Mais, ces derniers portent surtout sur les barrières tarifaires. Or, les mesures non tarifaires deviennent de plus en plus nombreuses. Dans certains pays, le secteur privé et l’État se concertent pour la mise en place des mesures. Nous devrons en faire autant pour le développement des secteurs d’activités existants », explique Stéphane Raveloson, président du Syndicat des industries de Madagascar avant de poursuivre : « Il y a des étapes à respecter dans ces accords. Il appartient à l’État de négocier avec le gouvernement des pays importateurs pour que les deux parties soient bénéficiaires»

Au-delà d’une intervention étatique, le rapport lui préconise de viser un niveau élevé de qualité et d’efficacité des services administratifs, le renforcement des infrastructures commerciales. Il faudra en outre améliorer les inspections sanitaires et phytosanitaires et veiller à la diffusion des normes relatives aux produits agricoles et alimentaires. Il faut savoir que les exportations de produits agricoles représentent 28% du PIB du pays. (Agence Ecofin)