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Cedeao / Cotonou : La région se dote d’un Programme d’Appui à la régulation du commerce informel.


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Le Programme régional d’appui à la régulation du commerce informel (PARCI) dans l’espace CEDEAO a été validé par les directeurs nationaux du Commerce intérieur ainsi que des experts de la Commission de la CEDEAO et personnes-ressources de divers horizons à l’issue d’un atelier tenu les 20 et 21 novembre 2013 à Cotonou.

Ahmid Ahmed (à gche), Adam Ahantchédé (au milieu) à l'ouverture des travaux

Ahmid Ahmed (à gche), Adam Ahantchédé (au milieu) à l’ouverture des travaux

Les participants à la rencontre, venus des différents Etats membres de l’organisation, ont aussi adopté une feuille de route dont la mise en œuvre devrait permettre la réalisation des actions proposées pour la mise en œuvre du PARCI, qui répond à une volonté commune d’améliorer le commerce intracommunautaire.

Parmi les recommandations adoptées par l’atelier, on retient la demande faite à la Commission de la CEDEAO de prendre les dispositions nécessaires pour la mise en œuvre diligente du PARCI, pendant que les Etats ont été appelés à prendre les dispositions pour l’appropriation du programme au niveau politique et sa diffusion auprès des acteurs.

Au cours des travaux, la Commission de la CEDEAO a indiqué que le PARCI a été élaboré avec l’implication des principaux acteurs au niveau national et régional et rappelé les principaux résultats de l’étude sur la stratégie de régulation du commerce informel en Afrique de l’Ouest, notamment les recommandations adoptées par les Etats en mars 2012.

Elle a également décrit les principales étapes d’élaboration du PARCI, basée sur les résultats de cette étude. Il s’agit essentiellement des travaux du groupe technique mis en place pour l’élaboration de ce programme, les consultations entre les départements de la CEDEAO et les consultations des principaux partenaires de la région travaillant dans ce domaine.

Puis dans une autre présentation, la Commission de la CEDEAO a montré que le commerce informel pourrait jouer un rôle plus important dans les efforts de la région pour améliorer le niveau des échanges intracommunautaires dans un contexte commercial marqué par des mutations au niveau international.

Les principales raisons de l’existence du commerce informel ainsi que ses effets positifs et négatifs sur la région ont été passées en revue par la Commission, qui a noté que le principal problème que le programme cherche à résoudre est la faible capacité de l’Afrique de l’Ouest à contenir les effets négatifs de cette activité tout en capitalisant ses potentialités pour le développement du commerce régional.

La présentation a en outre décrit les choix stratégiques du programme, notamment le lien avec les stratégies et politiques régionales et sectorielles, les domaines de concentration, la programmation quinquennale des activités et les bénéficiaires. La Commission a par ailleurs indiqué que le PARCI a tenu compte des leçons tirées des programmes d’appui au commerce informel en cours en Afrique de l’Ouest et dans d’autres régions.

Sur ce point, les participants ont partagé les expériences existant dans le domaine de la régulation du commerce informel. Ils ont exprimé des préoccupations par rapport à la prise en compte des spécificités des Etats pour réguler le commerce informel.

A cette fin, ils ont recommandé que les Etats élaborent des programmes nationaux d’appui au commerce informel en complémentarité avec le programme régional, et aussi que les politiques commerciales nationales soient davantage décrites dans le PARCI de manière à montrer leur cohérence avec les actions dudit programme.

La dernière recommandation adoptée à cet égard veut que la Commission de la CEDEAO apporte un soutien aux Etats membres pour l’élaboration de plans d’action nationaux d’appui à la régulation du commerce informel.

Dans une dernière partie consacrée à la description du programme, la Commission de la CEDEAO a rappelé les objectifs du PARCI ainsi que les activités articulées autour de quatre composantes, dont la première a trait à l’amélioration du système d’information sur le commerce informel.

Le renforcement des capacités institutionnelles des parties prenantes du commerce informel, les réformes indispensables à l’élimination des obstacles au développement du commerce formel et la mise en place de mesures incitatives pour faciliter la migration des acteurs de l’informel vers le formel constituent les autres composantes.

Pour ce qui est de la gestion, de la coordination et du financement du programme, il a été présenté le cadre institutionnel proposé dans ce sens et centré sur trois fonctions que sont le pilotage, la coordination et l’exécution technique.

Au niveau régional, le programme prévoit un comité de pilotage et une unité de gestion, tandis que dans chaque Etat, les différentes fonctions seront assumées par un comité national de coordination. Quant au suivi-évaluation, il sera assuré à partir d’un dispositif implémenté au sein du département chargé du commerce de la Commission de la CEDEAO.

Concernant le budget global du programme, il s’élève à 65 millions de dollars sur cinq ans. Son financement sera monté sur la base des contributions de la Commission de la CEDEAO, des Etats membres, des partenaires techniques et financiers et du secteur privé.

Le programme prévoit enfin de se doter d’un plan de communication qui sera élaboré par le département en charge du commerce avec l’appui technique du département de la communication de la Commission de la CEDEAO. Les participants ont notamment recommandé que les Etats membres soient impliqués dans l’élaboration du plan de communication pour tenir compte des spécificités nationales.

La cérémonie de clôture de la rencontre a été présidée par le commissaire en charge du Commerce de la CEDEAO, Ahmed Hamid, qui a remercié les participants pour la qualité de leurs contributions et l’esprit d’ouverture qui a prévalu tout au long des débats.

M. Hamid a surtout invité les participants à transmettre le document aux autorités de leurs pays respectifs et à se faire les porte-parole de la Commission pour son appropriation par les Etats membres. (ECOWAS)

Photo de l’Ouverture


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