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Anti-Corruption / Nigeria : enquête parlementaire contre la compagnie pétrolière nationale, soupçonnée de corruption


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La chambre basse du Parlement nigérian vient d’ordonner  l’ouverture d’une enquête sur les soupçons de corruption lancés par l’ONG Déclaration de Berne (DB) contre la compagnie pétrolière nationale Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC).L’ouverture de cette enquête a été annoncée, le 13 novembre,  par l’ONG fondée en 1968 et «œuvrant pour un monde plus juste par l’amélioration des relations politiques et économiques entre la Suisse et les pays en développement».

Ph: Dr - Enquête sur la compagnie pétrolière nationale Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC)

Ph: Dr – Enquête sur la compagnie pétrolière nationale Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC)

La Chambre des représentants du Nigeria s’est dite «inquiète (…) des nombreuses accusations contenues dans ce rapport» publié récemment par l’ONG «à l’encontre de la NNPC et de ses représentants, accusés de ne pas avoir publié de rapport financier détaillé depuis 2005», a indiqué la DB dans un communiqué. La chambre basse du Parlement nigérian a donné quatre semaines à ses commissions de la justice et du pétrole pour mener l’enquête.

La DB avait publié début novembre un rapport qui montre, selon elle, les circonstances dans lesquelles le brut nigérian est vendu aux négociants, en particulier via deux joint-ventures lancées par la NNPC avec  les négociants suisse Vitol et Trafigura.«L’enquête souligne aussi le rôle central de la Suisse en tant que plaque tournante des matières premières. Celle-ci a permis à des importateurs locaux de détourner pour 6,8 milliards de dollars de subventions», selon la DB.

Cette dernière a salué la décision du Parlement nigérian. L’ONG «espère que toute la lumière sera faite sur la manière dont ce pays est privé de ses ressources essentielles».

La NNPC a critiqué les accusations émises par la DB dans ce rapport. Interrogés par l’agence de presse suisse ATS, Vitol et Trafigura ont eux aussi rejeté tous les soupçons de corruption à leur encontre. Trafigura «applique une politique de tolérance zéro envers la corruption», a assuré le trader, ajoutant que «les prix de chaque transaction sont fixés selon les tarifs officiels établis par NNPC».

Le négociant genevois Vitol a lui aussi réfuté toute allégation selon lesquelles il aurait acquis du pétrole pour un prix inférieur à celui du marché. Vitol ajoute être «en totale adéquation avec les normes et règlements locaux et internationaux concernant ses activités au Nigeria». (Agence Ecofin)


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