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Cedeao / Interview : Le Commissaire Ahmid Ahmed s’explique… « Nous allons avoir une réglementation régionale appropriée pour le secteur commercial informel.»


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M. Ahmid Ahmed, Commissaire en charge du Commerce, des Douanes et de la Libre circulation dans l’espace Cedeao explique ici à travers cet entretien, les tenants et les aboutissants de  l’atelier de validation du Programme régional d’Appui à la Régulation du Commerce informel dans l’espace Cedeao.

Ph:DR- M. Ahmid Ahmed, Commissaire en charge du Commerce, des Douanes et de la Libre circulation dans l’espace Cedeao

Ph:DR- M. Ahmid Ahmed, Commissaire en charge du Commerce, des Douanes et de la Libre circulation dans l’espace Cedeao

L-integration.com : La régulation du commerce informel dans l’espace Cedeao, quel est l’état des lieux à la date d’aujourd’hui ?

M. Ahmid Ahmed : Aujourd’hui nous n’avons pas une régulation du secteur informel c’est pour cela que nous sommes ici pour concevoir un programme de régulation du secteur informel. Et si toutes les parties prenantes sont d’accord, nous allons mettre en place une réglementation du secteur informel. Réglementation par rapport à laquelle il faut d’abord avoir la confiance du secteur informel. Il faut aussi qu’il accepte de jouer le jeu par rapport à cette réglementation, parce que déjà, aux niveaux nationaux, il y a une réglementation. Il y a des lois et textes auxquels le secteur informel ne se soumet pas. Il faut chercher à savoir pourquoi.

Il ne faut pas aller faire une simple agrégation de législation nationale pour buter. Nous devons tirer leçon de la réglementation aux niveaux nationaux et dialoguer avec les intéressés afin de leur dire qu’ils ne peuvent pas évoluer en parallèle dans des Etats organisés et de droit. Il faut qu’ils nous fassent confiance  pour que nous composions ensemble. Et que nous avons à leur donner des choses et vice-versa ; pour susciter leur intérêt. Nous devons être effectivement sincères et transparents avec eux. Ce n’est qu’à ce prix que nous pouvons réussir à mettre en place une réglementation. Il ne sert à rien de mettre en place une réglementation qui ne reflète pas ce qu’ils visent.

Voilà notre démarche. Nous avons travaillé avec les représentants de ce secteur, nous avons réalisé des enquêtes, des interviews et recensé les problèmes de ces personnes qui évoluent dans le secteur informel. C’est sur cette base que nous avons évolué pour arriver aujourd’hui à un programme que nous voulons valider avec les Etats membres et les autres parties prenantes. Il ressort que nous allons prétendre avoir une réglementation régionale appropriée pour le secteur commercial informel.

L-integration.com : De façon concrète l’atelier de ce jour va statuer sur quoi exactement et comment ça va se passer ?

Il s’agit de valider un programme d’appui à la régulation du secteur commercial informel (PARCI). Nous allons faire la genèse de ce processus qui a conduit à l’élaboration de ce programme ; présenter ce programme aux Etats, recueillir les points de vue, animer les débats et de façon consensuelle, nous allons donc valider ce programme.

L-integration.com : Croyez-vous que le document qui sera validé pourra être mis en application par tous les Etats de l’espace Cedeao ?

Ce document après validation, va certainement faire l’objet de deux étapes importantes : D’abord, il faudrait rendre compte aux ministres de tutelle de ce que nous venons de faire  et qu’ils donnent leur avis final ; ensuite, nous allons l’amener au Conseil des ministres qui va l’adopter officiellement et maintenant ça va prendre force des règlements.

Propos recueillis par Aline Assankpon


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