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Cameroun : Le prêtre français aurait été enlevé par la secte nigériane Boko Haram


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Le père Georges Vandenbeusch, curé de la paroisse de Nguetchewe a été kidnappé par des hommes armés dans la nuit de mercredi à jeudi, dans l’extrême nord du Cameroun. Le prêtre français officie dans cette paroisse depuis 2011. L’enlèvement n’a pas été revendiqué. Mais les autorités camerounaises soupçonnent la secte islamiste Boko Haram. Selon des témoins, tout de suite après le rapt, les ravisseurs ont pris la direction du Nigeria voisin. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour enlèvement en relation avec une entreprise terroriste. Le président français François Hollande a immédiatement affirmé que tout serait fait pour le retrouver. Retour sur les circonstances de ce rapt.

Ph: Dr - Le père Georges Vandenbeusch, curé de la paroisse de Nguetchewe a été kidnappé...

Ph: Dr – Le père Georges Vandenbeusch, curé de la paroisse de Nguetchewe a été kidnappé…

Des villageois ont vu les ravisseurs entrer en motos – phares éteints – avec le père Vandenbeush, dans la commune de Kéréwa au Nigeria, a assuré à RFI le gouverneur de la province de l’extrême nord du Cameroun. Pour Augustine Awa Fonka, il ne fait aucun doute que le rapt, mené par dix à vingt hommes en armes, porte la marque de la secte islamiste Boko Haram, dont le fief se trouve à quelques dizaines de kilomètres de l’autre côté de la frontière. Le gouvernement camerounais dit procéder à des vérifications mais semble partager son analyse.

Les ravisseurs, avant d’emmener père Georges, s’en sont pris aux soeurs du diocèse à qui ils ont demandé de l’argent. Ils ont également pillé et cassé sur leur passage. « Leur comportement me rappelle celui des autres brigands qui ont attaqué cette même paroisse il y a six ans », relève pour sa part l’évêque de Maroua Mokolo, Monseigneur Philip Stevens.

Le père Georges Vandenbeush avait eu le temps, avant le rapt, d’alerter l’ambassade de France qui a à son tour prévenu les autorités militaires camerounaises. Mais, selon nos informations, les brigades d’interventions rapides, les mieux équipées et les mieux formées du Cameroun, sont arrivées sur les lieux quelques minutes seulement après la fuite des ravisseurs.

Le Quai d’Orsay rappelle que la zone était formellement déconseillée du fait justement des risques d’enlèvement. François Hollande appelle les Français à ne rien faire qui puisse mettre leur vie en danger.

A la suite du rapt d’un prêtre français au Cameroun, jeudi 14 novembre, le parquet de Paris a ouvert une enquête, confiée à la DCRI, pour « enlèvement et séquestration en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste ».

Quand il a été enlevé, le père Georges Vandenbeusch, se trouvait à Koza, une localité à 30 km de la frontière avec le Nigeria. Cette zone est classée rouge par le ministère des Affaires étrangères. Il est formellement déconseillé de s’y rendre. Selon les autorités camerounaises, l’enlèvement du curé de la paroisse de Nguetchewe, porte la signature du groupe islamiste armé nigérian Boko Haram, connu pour ses massacres de catholiques et l’enlèvement de la famille Moulin Fournier.

Comment s’est déroulé l’enlèvement ?

Selon Gérard Daucourt, évêque de Nanterre, qui a donné une conférence de presse : « Les ravisseurs, qui étaient une quinzaine, sont arrivés sans voiture dans la nuit. Ils sont d’abord allés dans la maison des soeurs pour trouver de l’argent, il n’y en avait pas, et le père George a eu le temps de prévenir l’ambassade ». Puis, ils seraient revenus vers le prêtre, qui s’était réfugié dans sa chambre. « Ils ont défoncé la porte et tout saccagé. Ils cherchaient le coffre-fort mais comme ils n’arrivaient pas à l’ouvrir, ils ont décidé de partir avec le père Georges » poursuit l’évêque.

Le gouvernement de Yaoundé craint que les ravisseurs et leur otage n’aient déjà quitté le sol camerounais pour le Nigeria. En effet, une valise contenant un chéquier au nom de Georges Vandenbeusch aurait été retrouvé sur une route menant à la frontière.

En France, François Hollande a assuré que tout serait mis en oeuvre pour libérer l’homme d’Église. Cette disparition porte à huit le nombre de Français retenus en otage dans le monde.

(RFI & MSN)


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