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Burkina Faso : BURKINA 2015 : Ainsi, Blaise s’en va Dans les démocraties


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Ph: Dr - Le président Burkinabé Blaise Compaoré

Ph: Dr – Le président Burkinabé Blaise Compaoré

occidentales, la question de savoir si le président partira à la fin de son mandat, ne se pose pratiquement. Tout le monde le sait et on n’a pas besoin de l’entendre par sa voix. Là-bas, on ne badine pas avec la constitution. Cependant dans les pays où la démocratie n’est qu’un simulacre et où la loi fondamentale se soumet au bon vouloir du numéro 1 qui peut la modeler à souhait, la question de savoir si monsieur le président voudra partir à la fin de son mandat est pertinente et à juste raison. Notre pays le Burkina Faso fait parti vous en conviendrez avec moi de ces pays. Depuis que le président du Faso a brigué son dernier mandat à la tête du pays, tout le monde où presque se demande si Blaise Compaoré acceptera de partir en 2015. Et pour laisser libre- cour aux supputations, l’intéressé lui-même entretient le silence absolu qu’on lui reconnait. Les quelques rares fois qu’il s’est exprimé sur la question n’ont pas plus, ni moins éclairer la population sur ces intentions réelles. Mais le contexte sociopolitique et économique actuel lui est-il propice pour tenter de briguer un autre mandat ? Dans les coulisses, des personnes avisées font croire qu’il est en train de préparer discrètement son départ. Analyse de Zoodomail.com.

En 2015, ce devra être un nouveau commandant qui dirigera le navire Burkina. En tout cas selon la constitution, l’actuel président Blaise Compaoré est à son dernier mandat. Sauf au cas où la constitution en son article 37 a été révisée pour permettre le président de régner ad vitam aeternam. Cette hypothèse aussi semble s’éloigner progressivement. Puisqu’en 2011, le Conseil Consultatif pour les Reformes politiques (CCRP) mis sous pied par le chef de l’Etat n’avait pas trouvé de consensus autour de la modification de l’article 37 limitatif des mandats présidentiels à deux. En revanche, deux éléments avaient trouvé l’assentiment de tous les conseillers lors de ces assises. Il s’agissait de la mise en place d’une chambre haute(le sénat) et une amnistie complète pour les chefs de l’Etat du Burkina depuis 1960. Si le premier a été vu comme un subterfuge pour contourner l’assemblée Nationale pour modifier l’article 37, le second a été interprété comme étant une porte de sortie pour le boss qui pourra partir sans être inquiété par la justice.

Et si le sénat était un test ?

Aussi, très récemment, avec les vagues de contestations qui ont failli basculé le Burkina dans une crise sans précédent, le président a instruit le comité chargé du suivi et d’évaluation des réformes politiques de lui fournir un rapport d’étape circonstanciée sur la mise en place du sénat. Dans ce rapport, il ressort également que la mise en place du sénat n’a pas pour dessein de modifier l’article 37 sauf que dans ce pays la parole donnée est la chose la moins partagée. Mais si le sénat était un test pour jauger le niveau de maturité de la population et la capacité de l’opposition politique à tenir le régime actuel à la culotte, alors il a bien fait son effet. Il ne reste donc plus au président que de comprendre qu’un passage en force en 2015 serait une mission suicidaire, d’autant plus que le test lui a révélé la détermination de la population à étouffer toute velléité de pérenniser au pouvoir. Du reste, lorsqu’il a rencontré les leaders religieux pour vanter les mérites du sénat, il n’a pas eu la bénédiction de tous. En dehors de la communauté musulmane et les coutumiers, l’église catholique particulièrement a courageusement décliné l’offre qui lui était offerte au sénat.

Même l’hypothèse formulée par le PF selon laquelle, l’après 2015 sans lui sera très difficile pour le pays n’a pas fléchis les évêques.

Sur le front social, la question du sénat est venue mettre au grand jour la déception de la population quant à la façon dont le pays est dirigé. La vie chère, la corruption, l’impunité, les détournements de fonds et j’en oublie, ont fini par rendre « l’Homme intègre » aigri. Conséquence l’incivisme prend de l’ampleur, et beaucoup ne croient plus en la justice. En un mot l’autorité de l’Etat est contestée. Seul un vrai changement peut redonner confiance à la population.

Sur le front politique, on assiste à un parti au pouvoir à l’agonie, minée par des conflits de leadership. La récente rentrée politique du CDP tenue le samedi 05 octobre a fait remarquer l’absence de quelques poids lourds du parti. Ces absences quoi que l’on dise ne saurait être anodine. Cependant, l’opposition met à profit sa cote de popularité qui a grimpé suite à la mise en stand by du sénat et fait des tournées à l’intérieur du pays pour convaincre ceux qui hésitent toujours. En effet, elle était taxée de ne mener ces actions qu’uniquement à Ouagadougou et c’est Kaya dans le centre-nord que le chef de file de l’opposition a entamé sa campagne de séduction. Sur ce plan, il est indéniable que l’opposition est partie pour conquérir le terrain.

Là où l’on n’a pas de certitude, c’est au niveau de l’armée. Certes, en étant chef suprême des armées et ministre de la défense, le président Compaoré a une main mise sur la grande muette, mais jusqu’à quel niveau, on l’ignore. Tout ce que l’on sait, c’est que la grogne des militaires du RSP en 2011 nous laisse croire que le président risque de se faire prendre en otage par sa propre garde. De toutes les façons, il n’y a pas que seulement des heureux dans l’armée. Au regard de tout cela, on pourrait dire que tous les ingrédients sont réunis pour pousser Blaise Compaoré à la porte.

François Compaoré fait-il ses valises ?

Pendant très longtemps, on a soupçonné François Compaoré de vouloir continuer l’œuvre du grand-frère lorsque celui-ci ira à la retraite. Le président lui-même avait laissé entendre que son frère cadet à les mêmes droits que tous les burkinabè et peut prétendre donc à la magistrature suprême. Cela avait suffit pour le voir futur président d’autant plus qu’il y travaillait comme conseillers spécial du président. Aussi, a-t-il fait son entrée dans le bureau national politique du CDP certainement pour mieux asseoir sa domination sur le parti et affûter ses armes. Seulement, la situation actuelle lui prête –t-il vent favorable ? Selon des sources bien introduites, la silhouette du frère cadet du président se fait de plus en plus rare au palais ces derniers temps. Est-ce pour des raisons de sécurité d’autant plus qu’il a perdu il y a quelques semaines son grand manager, un homme en qui il faisait confiance ? Où bien est-ce pour préparer son départ définitif de Kossyam, s’il sait que son frère devra partir ? Bien malin qui saura le deviner. Pour le moment, beaucoup d’observateurs écartent l’idée de sa succession au pouvoir. D’autres noms par contre comme Kadré Désiré Ouédraogo (actuel président de la commission de la CEDEAO), Djibril Bassolé(ministre en charge, des affaires étrangères) et Boureima Badini (ex-représentant du facilitateur Compaoré dans la crise ivoirienne) sont proposés par un chef d’Etat d’un pays voisin pour succéder à Blaise Compaoré au pouvoir selon nos sources.

Blaise futur secrétaire général de l’OIF ?

Enfin, selon des sources diplomatiques, les États-Unis et la France particulièrement auraient déconseillé le président Compaoré à modifier la constitution pour rester au pouvoir.Nous apprenons que le nouvel Ambassadeur américain rend visite, ce mardi 8 les membres du conseil constitutionnel. Des tractations se font actuellement pour lui trouver un poste à l’international et son long séjour, au pays de l’Oncle Sam en est pour quelque chose. Il serait probablement le futur secrétaire général de L’OIF (organisation Internationale de la Francophonie) actuellement dirigée par l’ancien chef d’Etat sénégalais Abdou Diouf lui aussi en fin de mandat en 2014. Ainsi donc, Blaise s’en va en 2015 pour sauvegarder la paix et la stabilité au Faso. (ZOODOMAIL)


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